Mais, au fond, quand « les choses » ont-elle été faciles ? Il y a eu, c’est vrai, dans l’histoire de l’humanité, des périodes fastes, des moments de grâce, pourrait-on dire : la Grèce de Périclès, l’apogée de l’Empire romain avec les Antonins, la Florence des Médicis, le Grand siècle en France… Encore ces époques-là, pour exceptionnelles qu’elles furent, connurent-elles malgré tout des déboires, des guerres, des difficultés, des aspects plus sombres… Et, finalement, c’est – hélas… – Bainville qui a raison : « Tout a toujours très mal marché »….
Croit-on que « les choses » aient été faciles à la chute de l’Empire romain, pour Saint Augustin qui mourrait dans sa ville assiégée par les barbares, ou pour les Gallo-romains qui voyaient leurs villes détruites et pleuraient leur bienfaisante Pax romana ? Au Moyen-Âge de la Guerre de Cent ans, à laquelle s’ajoutaient la Peste et les Famines ? En France, sous la révolution, quand la folie s’empara du pouvoir en asservissant le pays sous la Terreur et le Génocide ?…
Alors, oui, c’est vrai, et il est inutile d’essayer de se le cacher, sous un optimisme de façade qui ne serait que benêt : nos temps sont durs. « …Mais ce sont nos temps », comme le dit le Prince Jean, et, si l’on peut envier ceux qui ont eu la chance de vivre sous Périclès, ou sous les Antonins, ou sous les Médicis, ou sous Louis XIV… il est beau aussi, dans la nuit, de croire à la lumière…. Et il est beau, selon le mot de Léon Daudet, d’être des « mainteneurs malgré tout »; et de réaliser l’exhortation de Mistral, « Mau-despié de l’erso que lou sapo, adusès vosto clapo per mounta lou clapié.. » (Et, malgré la vague qui le sape, apportez votre pierre pour élever l’édifice… »).
Ce n’est donc pas de lamentations dont nous avons besoin, mais d’engagement et de résolution. En renouvelant, une fois de plus, notre volonté d’oeuvrer pour la France et pour le Bien commun.
Dans cinq jours, on célèbrera le six centième anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc : voilà un grand et bel exemple d’action et d’engagement, en des temps plus que difficiles. Et Jeanne montre bien le chemin : elle a sauvé la France, en remettant en place la Légitimité.
Cette Légitimité dont nous voyons bien, depuis longtemps, mais d’une façon de plus en plus évidente maintenant, même et surtout pour le grand public, qu’elle fait défaut aux Institutions qui prétendent guider le pays, alors qu’elles ne font que l’enfoncer dans un lent et continuel déclin, avec son cortège de pauvreté, chômage, dette, violence, pression fiscale excessive, injuste et, surtout, inefficace….
Cette Légitimité qui nous conduit tout naturellement à nous tourner vers la Famille qui l’incarne et qui en est la dépositaire : la Famille de France. Nous redisons donc notre attachement indéfectible, en premier lieu, au Comte de Paris, Chef de la Maison de France. Ensuite, au Dauphin, le Prince Jean, à son épouse, la Princesse Philoména et au petit prince Gaston, dont on sait qu’il attend, dans les semaines qui viennent, un petit frère ou une petite soeur : l’arrivée de ce second enfant dans le couple princier est un beau symbole de fraîcheur, d’optimisme et d’espérance en l’avenir, en ces temps où dominent le gris et le morose….
On nous permettra aussi, après avoir présenté nos voeux à la Famille de France, de les présenter à lafauteraousseau : que sa progression continue, que son audience s’élargissse encore, non pas, bien sûr, pour nous congratuler nous-mêmes, mais pour mieux faire entendre une voix qui n’a d’autre ambition que de servir la France et le Bien commun. Vous le savez, nous vous en informons régulièrement, les progrès de votre quotidien sont continus, et les statistiques de fréquentation restent ascendantes. Ce mois-ci, nous venons de dépasser, pour la première fois, les 100.000 « pages lues » par mois (101.459, très exactement…), et notre prochain objectif – si votre aide ne se dément pas, c’est pour bientôt… – est d’arriver – pour les dépasser ensuite… – aux 30.000 visites mensuelles.
Mais il y a plus important que ces chiffres : c’est ce qu’ils recouvrent. « Donnez-leur des raisons », disait Maurras. Ces plus de « cent mille pages lues » ce mois-ci, ces « 30.000 visites » mensuelles que nous aurons bientôt, à quoi correspondent-elles ? Ceux qui viennent sur lafauteraousseau, ce n’est pas pour y lire des bandes dessinées, ni des brèves de comptoir, genre café du commerce : mais pour y consulter, par exemple, les quatorze vidéos de nos Cafés politiques, dans lesquelles tout le monde peut trouver la transmission d’un corps d’idées, d’un ensemble de doctrines, cohérents et forts.
Si l’on examine l’ensemble de ces 14 Cafés politiques que nous avons tenus, à Marseille, en 2010 et 2011, tous enregistrés en vidéo, tous mis en ligne sur nos blogs, tous à la disposition de ceux qui, à tout moment, veulent s’informer ou se former, notamment les plus jeunes, l’on s’apercevra que nous y avons traité, dans l’esprit véritable d’une Action française actuelle, les sujets les plus cruciaux, pour la société française et l’avenir du pays : la théorie du Genre; la Crise; la Présidentielle; les Printemps arabes; la Mondialisation, Babel effondrée; l’identité nationale face à l’immigration; la tyrannie de la bien-pensance; guerre économique et nationalismes….
Encore ces Cafés ne sont-ils qu’une petite partie de tout ce que peuvent trouver sur le Blog ceux qui cherchent à découvrir nos Idées : il y a aussi les Grands Textes, les PDF, les Documents audios et vidéos, les Albums, et tout ce qui va venir s’ajouter cette annnée….. : il est clair que nous allons continuer à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour poursuivre et amplifier l’action entreprise : il suffit de voir les projets que nous avons d’ores et déjà annoncés et présentés, d’un mois de janvier exceptionnel au mois de septembre qui permettra de donner tout son relief à l’annnée Maurras…
« Ce n’est pas de la louange que nous voulons pour nous. C’est de nos idées, c’est de notre méthode qu’il importe de dire du bien. Ce sont elles qui sont de bonnes conductrices. C’est à elles que nous devons de déchiffrer la réalité, de ne pas nous perdre dans la forêt obscure. Bonne méthode, justes idées, soyez remerciées et, pour les jours à venir, conduisez-nous encore ».
Ces mots de Bainville, dans L’Action française du 2 janvier 1915, tracent notre voie pour l’année – et les années… – à venir.
Et vous ? Continuerez-vous à participer à cette action, à oeuvrer avec nous, dans la même direction, en redoublant vous aussi d’efforts pour donner des ailes à vos idées ?
Bonne année à ces Idées, pour la France, pour le Bien commun, pour et par les Princes…..
« Wo aber Gefahr ist, wächst
Das Rettende auch »
Hölderlin dans Patmos
Traduction
Dans le danger croit
Ce qui sauve aussi