Il explique pourquoi dans son Mot du Président du numéro 71 de Restauration Nationale (décembre 2011) :
RESTAURATION NATIONALE DEC 2012 1.jpg
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Il explique pourquoi dans son Mot du Président du numéro 71 de Restauration Nationale (décembre 2011) :
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Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions
Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.
Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !
L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.
Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.
Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.
Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.
La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.
Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.
Et aussi…
Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.
Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.
Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net
* Frais de port inclus
Il ne semble même pas que le patriotisme soit confondu avec la défense que vous qualifiez d’idéologique (sans doute pour certains), des droits de l’homme et des « valeurs » (je dirais plutôt de certains principes d’ordre juridique et constitutionnels) de la République, mais plutôt avec le folklore, ce qui est pire.
Quant au nationalisme, il est possible de comprendre qu’il évoque plus souvent la xénophobie, que l’attachement à sa terre natale, à sa patrie.
Tout ceci pour dire que vos propos, ces remarques mises à part, sont tout à faits pertinents et que la citation de BHL est consternante. Cela reviendrait à dire que Péguy et Barrès définissent ou conçoivent la nation comme une race au sens génétique du terme, ce qui est aberrant de sottise. Car en effet, il ne peut y avoir de race française, ni de race tout court, quant à une ethnie française ceci est un pur fantasme. Penser que Péguy et Barrès aient pu penser ainsi est tout simplement absurde de la part de quelqu’un qui se dit philosophe.
L’idéologie des droits de l’homme (je préfère employer cette expression plutôt que de parler simplement de « droits de l’homme », car c’est bien d’une idéologie qu’il s’agit), est une idéologie qui prétend régler des problèmes politiques sur une base purement juridique. Cette prétention ignore la nature du politique, dont l’essence est précisément de ne dépendre d’aucune loi qui ne lui soit propre.
Mais il faut ajouter que le droit dont se réclame l’idéologie des droits est très particulier. Il s’agit de ce droit naturel moderne, dont on sait ce qui le distingue du droit naturel classique.
Pour les Anciens, le droit se définit come l’équité au sein d’une relation : la justice consiste à attribuer à chacun la part qui lui revient. C’est donc un droit objectif.
L’idéologie des droits se fonde, au contraire, sur une notion de droit subjectif, qui n’apparaît que tardivement dans l’histoire.
La démocratie, d’autre part, est le régime qui consacre la souveraineté du peuple, alors que le discours des droits de l’homme se donne d’emblée comme une certitude morale universelle. Il y a là une source de conflits évidente, dont se gardent bien de parler ceux pour qui droits de l’homme et démocratie vont nécessairement de pair.
La preuve en est qu’une décision démocratique qui aboutirait à adopter une mesure jugée contraire aux droits de l’homme serait immédiatement condamnée par les partisans de la théorie des droits, au nom d’une autorité morale ne jouissant, elle, d’aucune légitimité démocratique.
Pour l’idéologie des droits, la volonté du peuple ne peut être reconnue que pour autant qu’elle ne contredit pas aux principes de cette idéologie.
Cher Thulé, là où je ne peux vous suivre, c’est lorsque vous affirmez que les droits de l’homme n’ont aucune légitimité démocratique.
Or, à partir du moment où la déclaration des droits de l’homme et du citoyen signée par le Roi (certes, dans des circonstances particulières mais néanmoins signée) Louis XVI aurait dit « Je ne m’explique point sur votre déclaration des droits de l’homme et du citoyen : elle contient de très bonnes maximes, propres à guider vos travaux; mais des principes susceptibles d’applications et d’interprétations différentes ne peuvent être justement appréciés et n’ont besoin de l’être qu’au moment où leur véritable sens est fixé par les lois auxquelles ils doivent servir de première base « , est partie intégrante du bloc de constitutionnalité de la Vème République approuvé par référendum par les Français, sa légitimité démocratique est incontestable.
Par ailleurs, ayant valeur constitutionnelle, comme d’autres principes fondamentaux du droit, ce que vous appelez la volonté du peuple, à savoir le législateur, ne peut en effet comme vous le dites justement adopter une mesure jugée contraire aux droits de l’homme, à ceci près qu’il appartient au conseil constitutionnel de dire si telle ou telle mesure est contraire ou non à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ce qui finalement revient à confirmer la pensée du Roi sur ce point, à savoir qu’il s’agit de principes fondamentaux qui, lorsqu’ils sont mis en application au travers de lois particulières, doivent être appréciés qu’au moment » où leur véritable sens est fixé par les lois auxquelles ils doivent servir de première base « .
On ne peut mieux dire, et donc conclure que ce n’est pas à priori une idéologie, sauf à en faire une idéologie.