(Comme tout sondage, celui qui suit ne vaut qu’en tant qu’information parmi d’autres; les sondages, il ne faut ni les rejeter à priori, ni leur acorder une importance plus grande qu’ils n’en ont….)
L’insitut IPSOS a publié – le 4 août 2011 – un sondage « Vision globale sur l’immigration », mené entre le 15 et 28 juin auprès d’un échantillon représentatif de citoyens de neufs pays européens : Belgique, Grande Bretagne, France, Allemagne, Hongrie, Italie, Pologne, Espagne et Suède. Des sondages de ce type existent déjà, mais localement. C’est une des premières fois que les pays européens sont sondés en même temps sur le même sujet, et que les réponses sont mises en perspective, pays par pays.
Les résultats mettent à mal la rengaine habituelle du mieux vivre ensemble et de la diversité multiculturelle. Les sentiments négatifs vis à vis de l’immigration ne peuvent plus être considérés comme le fait des extrémistes de droite et des populistes, comme aiment à le répéter les tenants du politiquement correct et les censeurs : « il y a trop d’immigrants en Europe »…..
Question 1 : « Pensez-vous qu’il y a trop d’immigrants dans votre pays ? » (Bleu = beaucoup trop. Gris = ni trop ni trop peu. Vert = pas du tout. Noir = ne sait pas).
72% de la population belge affirme fortement que oui, ainsi que 71% des anglais, 67% des italiens, 67% des espagnols, 53% des allemands, 52% des français, 50% des hongrois, 46% des suédois. Premier constat : les immigrés sont majoritairement vécus comme une réalité négative, la moyenne européenne étant de 56%. Second constat : ce n’est pas tant leur nombre que leur niveau d’intégration qui dérange. En France, il y a deux fois plus de musulmans que partout ailleurs en Europe. Pourtant c’est en Belgique et en Grande Bretagne, là où ils refusent le plus vigoureusement l’intégration, qu’ils sont le moins bien perçus.
Question 2 : « Pensez-vous que le nombre d’immigrants à augmenté ces cinq dernières années ? » (Bleu = beaucoup trop. Gris = ni trop ni trop peu. Vert = pas du tout. Noir = ne sait pas).
La réponse est un Oui écrasant : 94% en Belgique. Près de 80% des citoyens, en Italie, en Grande Bretagne, en Espagne, en Hongrie, et en France pensent que le nombre d’immigrés a énormément augmenté, tandis que 3% des européens pensent qu’il a baissé.
Question 3 : « Pensez-vous que l’immigration a eu un impact positif ou négatif sur votre pays ? » ( Bleu = très positif. Gris = ni positif ni négatif. Vert = très négatif. Noir = ne sait pas). 72% des belges pensent que l’impact est très négatif ! 64% des anglais, 56% des italiens, 55% des espagnols, 54% des allemands, 54% des français en pensent autant, ce qui ressemble au 57% de non du référendum suisse sur les minarets.
Question 4 : « Pensez-vous que l4immigration impose trop de pressions sur les services publics de votre pays (par exemple la santé, les transports, l’éducation) ? ( Bleu = beaucoup trop. Gris = ni trop ni trop peu. Vert = pas du tout. Noir = ne sait pas). Ce sont les anglais, pour 76% d’entre eux, qui se sentent le plus sous pression, suivis de 70% des espagnols, 68% des belges, 58% des allemands, et 56% des français.
Question 5 : « Les immigrants font-ils de votre pays un lieu plus intéressant à vivre ? » ( Bleu = très certainement. Gris = ni plus ni moins. Vert = pas du tout. Noir = ne sait pas). Ils ne sont pas nombreux, les européens qui pensent que l’immigration a un apport positif, 18% des espagnols et des italiens, 19% des belges, 28% des français, 33% des anglais et 35% des allemands. Un désastre pour ceux qui défendent, comme des lobotomisés, que l’immigration est une chance.
Question 6 : « Pensez-vous que l’immigration est bonne pour l’économie ? » (Bleu = très. Gris = ni bonne, ni mauvaise. Vert = pas bonne du tout. Noir = ne sait pas). Là encore, les citoyens européens sont loin d’être convaincus ! 18% des belges, 23% des allemands, 24% des français, et moins d’un anglais, d’un suédois, d’un espagnol et d’un italien sur trois pensent que oui….
Marc Vergier sur Histoire ▬ Le 23 novembre 1944…
“Question : Est-ce lui que Charles de Gaulle, à qui il venait proposer sa collaboration, a…”