Xavier Patier a intelligemment épinglé (dans Famille Chrétienne du 9 février, n°1569) le côté pervers du soi-disant « dépoussiérage » des grands textes classiques :
« A vouloir dépoussiérer les classiques – comme si ce n’était pas nous qui étions poussière- nous perdons sur tous les tableaux. Non seulement nous perdons une occasion de nous évader de notre époque et de ses arrogances stylistiques, mais encore nous enfermons des textes immortels dans de très périssables formules…
Plus grave, en voulant se faire plaisir, le traducteur renonce à entrer en résistance contre la dégradation de la langue…Mais à s’y trop complaire, c’est bientôt Chateaubriand et de Gaulle qu’il faudrait traduire en bas-français… »
C’est bien vu, et c’est bien dit…
YANN CORFMAT sur Un espoir, le roi
“C’est ce que l’on appelle de nos voeux !”