Jean-Jacques est né en 1712 : c’est donc son tricentenaire que l’on fête cette année, à la fin de ce mois, le 28 juin. Mais qui « on », et quelle fête ? RIEN ! La seule manifestation d’importance se tiendra non pas à Paris mais à Genève et elle traitera « des amis et des ennemis de Jean-Jacques » : autant dire que la louange et l’unanimisme ne sont pas de rigueur, et qu’il y a même de la contestation dans l’air…
Pour le reste, quelques malheureux « pique nique républicains tirés du sac » (!) et encore, uniquement dans le département de l’Ain; quelques lignes dans tel ou tel Blog confidentiel : c’est éloquent, et si l’on préfère une autre expression, cela en dit long…. Sic transit !
Eh, oui : Les virus, les idéologies meurent aussi : tricentenaire de Rousseau ? le flop…
http://www.larevuecritique.fr/article-contre-jean-jacques-1-104963222.html
Nous ne sommes pas si ingrats, à lafautearousseau : Jean-Jacques est présent , et célébré (!), en permanence sur notre Blog : par notre titre, d’abord – et, donc, tous les jours… – mais aussi parce que nous lui consacrons notre IXème Grand Texte, Jean-Jacques, faux prophète, de Charles Maurras.
Mais, trêve de plaisanterie, allons un peu plus au fond des choses, car, au fond, cette désaffection appelle – et permet… – certaines réflexions, notamment celle-ci…
Qui sème le vent, récolte la tempête, dit le proverbe. Il en est de même pour qui prétend déraciner et faire ignorer : finalement, la conspiration du silence finit par se retourner contre ceux-là même qui l’avaient orgnanisée, et contre leurs propres « gloires », qui n’en sont plus ! Organisée et voulue par le ministère de la des-Éducation nationale, l’ignorance de tout ce qui est le passé national, finit par créer également l’ignorance de tout ce qui se voulait les « valeurs » nouvelles, que l’on prétendit substituer aux anciennes….
On pense irrésistiblement à l’apostrophe fameuse d’un député royaliste à Jules Ferry, lorsqu’il imposa son funeste Article 7, interdisant l’enseignement aux congrégations non « autorisées » : « Vous allez faire une jeunesse qui ne croira à rien, pas même à vous ! » Nous y sommes : « ils » ont tout oublié, Bayard et les cathédrales, certes, mais aussi Rousseau et tutti quanti !…. Ceux qui ont voulu « du passé faire table rase » ont réussi au-delà de leurs espérances : ils ont abouti à la table rase de tout, même de leurs propres croyances, illusions et nuées !
Ignorance voulue et organisée des racines chrétiennes et spirituelles de la France « d’avant » ? Ignorance de tout et de tous, ignorance tout court, vide intégral, vacuité totale, répond l’écho…..
Pauvre Rousseau ! Au moins Maurras était-il capable de réciter des pages entières de La Nouvelle Héloïse; et Chateaubriand a-t-il écrit ce bel éloge de Jean-Jacques : « … »Rousseau », écrivais-je dans une de ces Remarques, « n’est décidement au-dessus des auteurs de son temps que dans une soixantaine de lettres de la Nouvelle Héloïse, dans quelques pages de ses Rêveries et de ses Confessions. Là, placé dans la véritable nature de son talent, il arrive à une éloquence de passion inconnue avant lui. Voltaire et Montesquieu ont trouvé des modèles de style dans les écrivains du siècle de Louis XIV; Rousseau, et même un peu Buffon, dans un autre genre, ont créé une langue qui fut ignorée du grand siècle. »
Mais, aujourd’hui ? Les enfants de ce monde que Ferry (Jules) se flattait d’organiser « sans Dieu et sans Roi », ils sont surtout sans rien : sans Dieu et sans Roi, certes, mais surtout sans rien, rien du tout : c’est le naufrage du Titanic à grande échelle, pour tout et pour tous…..
Et en l’occurence pour Jean-Jacques, ce faux prophète….
Depuis deux siècles, Rousseau n’a cessé d’etre convoqué au tribunal de l’histoire. Il a été dénoncé tour à tour comme démocrate, antidémocrate, aristocrate, conservateur, anarchiste etc. Ces vues divergentes reposent sur une méconnaissance révélatrice, ou une distorsion systématique de ce qu’il a vraiment écrit.
Je suis assez d’accord avec Thulé. Mais, probablement, si « la distorsion systématique de ce qu’il a vraiment écrit » s’est produite, c’est, aussi, qu’elle existait dans la pensée, l’oeuvre et la vie même de Rousseau.
Ce que sa « postérité » en a fait n’a pas facilité, non plus, une approche équilibrée et dépassionnée de son oeuvre. C’est le moins que l’on puisse dire.
Ce Rousseau, ce faux naïf et cet ignare pleurnichard. La théorie du « bon sauvage » n’est que l’expression d’une ignorance crasse. Ayant vécu de nombreuses années dans le Pacifique Sud, je peux au regard de l’histoire de cette région et de mes propres observations témoigner que les « bons sauvages » n’ont jamais existé. Les populations locales étaient cannibales et en guerre permanente les unes contre les autres. Et dire que les pseudo révolutions se réclament de cet idéologue de bazar. On en voit partout les lamentables résultats.
Enfin une bonne nouvelle ! Rousseau oublié des siens ! Ahhh ! La journée commence bien, tout n’est pas si mal au Royaume de France.
Je rentre de voyage et je lis ce post : LOL ! Oui, belle nouvelle pour débuter la nouvelle semaine ! Tout ce qui n’est pas de Dieu est voué à mourir ! En voilà une preuve !