Ce mercredi matin, France info diffuse un banal reportage sur une salle des professeurs au mois de juin, mois du Bac… Les enseignants sont stressés, car il faut « boucler le programme », tout le monde se retrouve à la photocopieuse : bref, rien que du très ordinaire et, pardon France info, mais du sans-grand-intérêt….
Jusqu’au moment où une enseignante lâche, tout de go : « En Seconde, la moitié des élèves ne devait pas être là »; et sa voisine renchérit : « ils ont choisi par défaut… »
Tout est dit : « le » problème de l’enseignement français, il est là : on ferait mieux de vider l’enseignement général de ces centaines de milliers d’élèves qui seraient mieux à apprendre un métier, à être de vrais apprentis plutôt que des semble-élèves.
Tout le monde s’en porterait mieux :
* les finances du pays, par la baisse des dépenses du Ministère Mammouth de la des-Education nationale,
* et surtout, mille fois plus important que le simple argent (important quand même…) les compétences de ces enfants qui, mis en apprentissage, développeraient leurs dons en acquérant un métier, plutôt que de se gâcher en traînant là où ils n’ont rien à faire, et d’où ils sortiront de toutes manières sans rien, après six à sept ans de perdus sur les bancs de filières pas faites pour eux.
On a baptisé pudiquement cela, l’échec scolaire, alors que c’est simplement l’échec de l’idéologie égalitariste : un million d’appprentis (comme en Allemagne) ce serait mieux qu’un million de futurs chômeurs, fabriqués à coups de milliards, le prix de ces « études » (!) bidons, qui ne leur servent à rien, qui les démolissent au contraire, et qui ruinent le pays, qui engloutit en pure perte des sommes gigantesques qui pourraient être bien mieux employées ailleurs, où tant de besoins criants ne sont pas satisfaits….
Or, l’une des premières mesures du ministre de l’Education, avant même le deuxième tour des élections, a été de supprimer le dispositif du gouvernement précédent, qui se voulait « un moyen d’arriver à l’objectif de » 800.000 apprentis….
La crise de l’Education Nationale révèle aujourd’hui les limites de l’organisation par l’Etat républicain des écoles, collèges, lycées et universités.
Mais cette crise est-elle le fruit d’une infidélité à l’esprit des pères fondateurs du système scolaire français, ou l’aboutissement de principes idéologiques et politiques surgis après la destruction en France de l’enseignement traditionnel confessionnel et décentralisé ?
La formation des maîtres, l’établissement des programmes et des méthodes pédagogiques ne sont-ils pas confisqués par les tenants syndicaux d’une nomenclature savamment cooptée ?
L’abrutissement des nouvelles générations, le développement de l’illettrisme, l’échec scolaire et l’inaptitude du système à préparer à la vie professionnelle le doivent-ils aux principes de l’Ecole mixte laïque, gratuite et obligatoire qui régissent l’instruction publique, en particulier depuis Jules Ferry ?
La longue expérience d’Yves Morel en milieu éducatif et académique nourrit cette réflexion sans langue de bois sur les origines, les acteurs et les enjeux des perversions multiformes du mammouth républicain.
Un livre résume bien la question et signale les solutions… : http://www.livresenfamille.fr/p5802-yves_morel_la_fatale_perversion_du_systeme_scolaire_francais.html