Ou comment s’enivrer d’annonces…
Notre ministre de l’Education Nationale nous assène à intervalle régulier depuis sa nomination, une série de slogans, censés redonner espoir aux familles effondrées devant ce qu’elles découvrent chaque jour. Dans sa dernière grande intervention à Marseille (La Provence, dimanche 9 septembre), l’antienne est « Remonter la pente fatale ».
Cette page d’entretien ne contient que des projets « gadgets » ou des questions de budget. Ou ce qui revient à peu près au même, des questions d’effectifs.
Pas un mot sur les programmes qui sont pourtant le socle de l’acquisition des connaissances.
Il vient de m’être donné, par hasard, d’ouvrir un manuel d’histoire & géographie pour les 5ème. C’est un choc immense pour ceux qui ont gardé en mémoire leurs cours d’Albert Mallet et de Jules Isaac. Aujourd’hui le manuel de 5ème s’ouvre sur « Origine et extension de l’islam » …Outre que le chapitre n’est pas relié au contexte historique de la péninsule arabique pendant les années d’expansion de cette religion, le maigre texte qui accompagne l’exposé n’est d’aucune aide pour éclairer ce que fut l’histoire. L’essentiel du livre étant un album d’images, dans une succession décousue. Un élève de 5ème dans les années 1960, trouvait dans le Mallet Isaac de 1960, environ 14 pages d’une imprimerie dense, sur « Mahomet et l’empire arabe ». On y développait des notions aussi difficiles que la prédestination. Devons nous en conclure que nos jeunes cervelles d’aujourd’hui sont beaucoup plus fermées à l’étude ? A moins que les professeurs eux-mêmes n’aient pas les capacités d’enseigner plus de substance. Nous sommes en droit de nous poser la question quand on lit qu’un livre de 300 pages, séparé pour moitié en Histoire et pour moitié en Géographie, est signé par pas moins de 15 professeurs, chaque page couverte de photos, avec un texte réduit à des légendes. Rappelons que le résultat d’un tel désastre est signé d’un ministre de l’Education Nationale du nom de Xavier Darcos, qui fut aussi en son temps, Directeur de Cabinet d’un certain François Bayrou, lui-même ministre pendant 4 ans (gouvernements Balladur et Juppé).
Et comme il faut occuper les media en s’étourdissant de formules, monsieur Peillon verrait bien que l’on reparle de la « morale républicaine ». Dans le Figaro du 7 Septembre Mme Chantal Delsol répond que « En réalité le cours de morale dans les écoles publiques sera un catéchisme où l’on enseignera la bien-pensance du moment, avec intolérance, et sous le manteau d’une morale universelle – ce qui est particulièrement odieux … En cela son discours (- du Ministre -) est tout à fait immoral. »
Mais la réalité sanctionne les divagations. L’OCDE vient de nous dire que notre système scolaire est en ruine :
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0202260017775-l-ocde-juge-preoccupant-le-decrochage-scolaire-en-france-360781.php
évaluation qui arrive après le classement de Shangai sur les universités. Le total étant à peu près irrécupérable …
Champsaur
ce qui est grave est que nombre des enfants est conscient de cette décadence. Comment peuvent ils avoir le moral? de l’enthousiasme?
avons nous les moyens de corriger tout cela? la façon dontle Govuernement s’attaque aux difficultés créées par l’endettement, les actions du monde financier me font sérieusement douter.
pour moi, il y a 3 catégories d’école:
-l’école publique
-l’école libre
-ET l’école buissonière