Vampirisation schizophrénique…

          Le Docteur Oumarou Dopsoumna est un médecin Camerounais de 38 ans, qui exerce à l’hôpital de Bellay.

          Il se trouve être sous le menace d’une expulsion, pour des motifs strictement administratifs: une circulaire du I° Mars 2007 stipule que, pour être recruté, les médecins étrangers hors Union Européenne doivent avoir commencé à exercer avant le 10 Juin 2004. Or le Docteur Dopsoumna a commencé le 16… On le voit, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Il ne s’agit pas d’un dangereux terroriste, ni d’un délinquant lourd. D’ailleurs, dans le même hôpital de Bellay, cinq médecins étrangers sont dans le même cas!….. 

          Pourtant, sitôt connu le fait, notre « parti immigrationniste », de conserve avec les personnes de bonne foi qu’il manipule, a déclenché la machine de guerre, pour la non expulsion du Docteur camerounais, « C’est quelqu’un de compétent, qui a fait ses preuves, qui participe aux tours de garde…, qui est quelqu’un de très apprécié sur le plan relationnel… » dit de lui le Docteur Catherine Chisol, responsable du comité de soutien. Et le maire de Bellay a pris, quant à lui, un arrêté anti expulsion en faveur de Monsieur Dopsoumna. Ils feignent donc, tous, de défendre le gentil médecin noir menacé par de méchants blancs qui voudraient le faire partir. Ouh, les méchants! comme c’est laid! Halte au racisme!

          Pour un peu, si on les écoutait, on croirait presque qu’ils tiennent le nouveau Galilée, « le » persécuté, l’affaire du siècle!. Mais qui veut du mal à ce médecin? Personne! Il est ce que l’on appelle familièrement « un type bien », « un brave type » et personne ne le menace. Il ne s’agit donc pas du tout de ce dont ils parlent, eux qui -spécialistes du mensonge- ne cessent de travestir les réalités pour faire passer leurs objectifs et leur politique. Halte au racisme? Il s’agit tout simplement de répondre à la question suivante: est-il raisonnable, est-il intellligent, est-il moral de faire travailler en France des médecins camerounais -ou de quelque autre nationalité évidemment…- lorsque les pays d’origine du continent noir sont dans un tel état de dénuement criant? Est-ce une vision de progrès, est-ce faire preuve de « progressisme »? Où est-ce ce que, dans le langage très familier, on appelle d’une façon assez triviale « du n’importe quoi »?….

           Monsieur Dopsoumna ne représentant aucun trouble à l’ordre public, ce n’est pas sur ce point que nous allons donc trouver à redire à cette « croisade pour le bon docteur ». Nous n’avons rien non plus, bien au contraire, contre le fait que la France (et l’Europe…) forment des (ou les) élites africaines (entrepreneurs et ingénieurs, avocats, médecins, enseignants…). Mais, une fois formées, ces élites ne devraient-elles pas rentrer ensuite chez elles, dans cette Afrique qui a tant besoin de cadres pour se développer?

           Nous insisterons simplement sur ceci: comme nous l’avons souvent dit: ce n’est pas l’Afrique et les Africains qu’aiment les « immigrationnistes », c’est leur idéologie. Et ils ne « servent » pas l’Afrique ni les Africains en menant le combat qu’ils mènent: ils « se servent » de l’Afrique et des Africains, ce qui -on en conviendra – n’est pas du tout la même chose. Ils ne sont pas dans le camp des véritables amis du continent noir, au contraire, et ce sont les adversaires de leurs visions erronées -dont nous sommes- qui sont ces vrais amis, en défendant les intérêts profonds et vitaux de l’Afrique sur le long terme…..

           Se rendent-ils bien compte, ces immigrationnistes manipulateurs, et ces immigrationnistes manipulés, qu’en menant la politique qu’ils mènent ils privent l’Afrique des cadres et des forces vives dont elle a besoin pour réussir son décollage? Ici, un docteur, mais là un avocat, un architecte, un ingénieur…Se rendent-ils bien compte que, finalement, vampiriser ainsi l’Afrique -et la condamner donc au sous développement- c’est tout simplement s’accaparer les ressources d’un continent, comme on le faisait jadis avec le colonialisme? Même si les formes sont très différentes évidemment, le fond reste le même. C’est toujours du colonialisme, abomination contre laquelle ils n’ont pourtant pas de mots assez durs. Et qu’ils perpétuent objectivement, d’une certaine façon, aujourd’hui…En toute bonne conscience, évidemment, mais on le sait bien: l’enfer est pavé de bonnes intentions…..

          Sans compter qu’en plus, ils n’ont que le mot d’anti-racisme à la bouche, et ne jurent que par leur amour de la différence et des diversités. Mais, en se conduisant comme ils le font, ils jouent concrétement contre l’Afrique, contre ses intérêts. Et donc, bien sûr, contre ses populations, qu’ils prétendent aimer. Ils se se complaisent ainsi dans une attitude et un comportement schizophrénique, sur lequel il y aurait fort à redire et sur lequel ils feraient bien de se pencher: nous y reviendrons…..