En soi l’affaire ne mériterait ni qu’on la rélève ni – et encore moins – qu’on la commente : Ségolène Royal, qui peine à se remettre après ses « KO debout » à répétition, n’a rien trouvé de mieux, durant ces derneirs mois, que de dresser – dans Le Point – un portrait peu flatteur de celle qui qui fut, pourtant, l’une de ses porte-paroles en 2007 : Najat Vallaud-Belkacem (1).
Après moult propos peu amènes, l’ex madone des sondages lance sa perfidie (in cauda venenum) : « …Elle s’appellerait Claudine Dupont, elle en serait peut-être pas là… Elle doit assumer son identité et en être fière. Elle doit accepter d’être là pour ça… ». Ambiance…
En somme, pour Ségolène, comme l’a fait remarquer Lionel Luca, « s’appeler Claudine Dupont est devenu un handicap » : les Martin, Dubois, Durand et autres… Dupond apprécieront…
Par contre, ce qui n’est pas vraiment arrivé aux oreilles du grand public, c’est que « Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, était jusqu’au début de la campagne présidentielle, membre du Conseil de la communauté marocaine de l’étranger, directement nommée par le Roi du Maroc, Mohamed VI. Une appartenance aux institutions d’un régime qui ne colle pas vraiment avec les leçons de morale socialistes sur la démocratie, le droit des femmes, la laïcité et la tolérance ».
Qu’on ne vienne pas nous dire que nous éxagérons et que nous voyons le mal partout, ou que nous avons la critique facile : les phrases qui précèdent ne sont pas de nous, mais la consultation du lien suivant sera certainement instructive, pour beaucoup :
http://24heuresactu.com/2012/05/30/najat-belkacem-sa-majeste-le-roi-du-maroc-et-la-repression/
On avait déjà Djamel Debbouze, grand baiseur de main de sa majesté le roi du Maroc, ultra royaliste là-bas, ultra « bobo/gaucho/socialo » ici. On a maintenant son pendant au féminin, avec Najat Vallaud-Belkacem : elle aussi, ultra royaliste là-bas – et pas de n’importe quelle monarchie, une monarchie particulièrement « musclée », s’il vous plaît… – et socialo ici.
Remarquez bien que, nous, le royalisme des gens ne nous gêne pas, bien au contraire. On aimerait juste que le PS, grand moralisateur devant l’Eternel, et éternel donneur de leçon, nous explique comment il a acquis cette conscience souple, et cette morale élastique, qui lui permettent d’accueillir en son sein les féaux du fils d’Hassan II : n’y a-t-il pas eu, naguère, un brulôt intitulé Notre ami le Roi, dans lequel gauche et extrême-gauche française se déchaînaient contre Hassan II, dont les admirateurs du fils sont aujourd’hui, pour l’une porte-parole du gouvernement, et, pour l’autre, « bouffon » officiel de Ségolène et Compagnie…
Ah, ces consciences souples, ces morales élastiques… : cela mène à tout, finalement ! Mais, au fait, cela ne s’appelerait-il pas, aussi, quelque chose comme, voyons…, oui, c’est ça : hypocrisie ?
Marc Vergier sur Histoire ▬ Le 23 novembre 1944…
“Question : Est-ce lui que Charles de Gaulle, à qui il venait proposer sa collaboration, a…”