Décryptage.
Mardi noir pour la paisible commune de Saint-Chéron, dans l’Essonne. Ses habitants se réveillent avec cette terrible nouvelle : une adolescente a succombé après avoir été poignardée.
Un affrontement entre deux bandes rivales, lundi après-midi, qui tourne au cauchemar. Une heure et demie après, six jeunes sont interpellés. Ils ont entre… 13 et 16 ans.
Lilibelle Galazzo, âgée de 14 ans, se serait interposée lors d’une bagarre impliquant une dizaine de personnes, « toutes vêtues de noir et portant des capuches », informe la procureur de la République. Le drame a suscité l’émotion de nombreux politiques. Robert Ménard, maire de Béziers, déplore cet ensauvagement sur son compte Twitter : « La sauvagerie s’installe. Des bandes rivales. Une adolescente tuée d’un coup de couteau. On n’est pourtant pas dans une favela. On est en France… »
Ça ne s’arrête pas là, l’Essonne va connaître ce même mardi une autre tragédie. Dans la bourgade de Boussy-Saint-Antoine, près de la piscine, une soixantaine d’adolescents armés d’armes blanches se sont donné rendez-vous. Un jeune garçon de 14 ans y perdra la vie, lui aussi victime d’un coup de couteau dans l’abdomen. Une rixe de plus qui sonne l’état d’urgence et fait ressurgir des statistiques effrayantes. En 2020, 357 affrontements de ce genre ont eu lieu en France. L’Île-de-France compte à elle seule 80 % de ces guerres de gang, faisant en une année 3 morts et 280 blessés.
« Ce sont des jeunes qui sont dans une forme de temporalité absente […] Ils n’ont absolument pas conscience de la gravité des faits. Ils vivent dans une triple violence », alerte le sociologue et ancien policier Jean-Marie Schlosser sur le plateau de LCI. La barbarie chez nos adolescents a atteint son paroxysme, faisant chaque mois de nouvelles victimes. ■
La France « s’enfonce » de plus en plus ,dans un contexte d’anesthésie nationale de la part de nos gouvernants