(On va parler ici du dernier ouvrage de Philippe de Villiers, mais comment ne pas rappeler, en parallèlle, les deux immenses succès que sont Le Puy du fou et le Vendée globe, sortis tous deux de l’imagination et de la volonté de Philippe de Villiers, et de ses équipes; et des succès qui, non seulement traversent les décennies, mais se renouvellent et s’amplifient d’année en année, beaux exemples de Tradition vivante…)
Alors qu’on sait que quelque chose se prépare du côté de Lorant Deutsch, qui « sera » lui-même le personnage de Charette (« Ce sera le rôle de ma vie… » dit-il) le livre de Philippe de Villiers, après avoir « démarré très fort » poursuit sur sa lancée, son succès ne se dément pas, bien au contraire, il se confirme et s’amplifie, et c’est tant mieux…
Voici un mini dossier regroupant six présentations de ce livre, allant – pour les ondes – de France info à Historiquement show, en passant par Radio courtoisie, à – pour la presse écrite – l’article de Politique magazine, celui de Nouvelles de France et celui du SIEL…
Éditions Albin Michel, 478 pages, 22 euros
* « Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi… Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ?… Ils l’ont dans le cerveau; nous l’avons sous les pieds…
Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur ».
1. « Le livre du jour », sur France info :
Cliquez sur l’image…
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2. Michel Field reçoit Philippe de Villiers dans « Historiquement show » :
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3. Présenté par Jacques Trémolet de Villers, sur Radio Courtoisie :
Libre Journal de Jacques Trémolet de Villers du 20 décembre 2012 : « La vie de François-Athanase Charette de La Contrie »
Jacques Trémolet de Villers. recevait Philippe de Villiers, ancien ministre, député français au Parlement européen, écrivain, et Hilaire de Cremiers, directeur de la revue Politique magazine et de la Nouvelle revue universelle, éditeur, écrivain, pour une émission consacrée à la vie de Charette.
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4. D’Hilaire de Crémiers, dans Politique magazine :
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5. L’article d’Eric Martin dans « Nouvelles de France » :
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6. Conférence Villiers / Sécher sur Charette :
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7. L’article de Marie-Catherine d’Hausen, dans Famille chrétienne :
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8. L’article de Maurice Livernault, pour la lettre du SIEL – Janvier 2013 :
La première partie de ce palpitant ouvrage est consacrée à la carrière maritime d’Anathase Charette, car il passa quinze ans dans la marine royale, qu’il aborda adolescent à Brest, pour finir lieutenant de vaisseau à trente ans. La marine de guerre française était alors, sous le règne de Louis XVI, la première d’Europe, et c’est au cours de ses affrontements avec sa rivale britannique qu’il forgea sa personnalité et développa sons sens des responsabilités. En effet, les navires sur lesquels il servit, auprès des navigateurs les plus prestigieux de l’époque, participèrent à la victoire des insurgés américains ; puis, par l’aide apportée aux rebelles grecs, ils jouèrent un rôle non négligeable dans les prémisses de la perte de puissance de l’empire ottoman. Charette contribua également à éradiquer la contrebande en Méditerranée et séjourna à Alger et à Malte.
Il est de retour à Toulon quand la révolution y éclate, et se marie à Nantes avec une dame d’âge mûr de la bonne société dont il convoitait la fille, puis il démissionne de ses fonctions. Il hésite alors entre rester au pays pour y faire front, ou rejoindre les émigrés à Coblence, solution à laquelle il se rallie finalement. Déçu par la coterie qu’il y rencontre, il revient en France, passe par Paris où il assiste à la mise à sac du Palais des Tuileries, dont il réchappe par miracle. De nouveau en Vendée, il est désigné par la population, un peu à son insu, comme chef de guerre, et il commence à constituer son armée en s’appuyant sur les bandes de paysans qui représentent la résistance à l’ordre que la République veut instaurer par la violence, et auquel se sont ralliées, paradoxalement, la bourgeoisie et une partie de la noblesse locale.
Puis ce sont les premiers combats, la succession impressionnante de succès et de revers qui aboutit, grâce à une parfaite connaissance du terrain, à la libération du pays de Retz ; mais les luttes intestines minent l’unité et le bon fonctionnement de la guérilla, et la prise de Nantes échoue. La Convention confie à Kléber la mission de mater la Vendée par tous les moyens, dont le plus atroce, le feu. C’est la déroute finale, un moment stoppée par une offre du Comité de Salut Public, qui surestimant la rebellion, la craint, d’ériger la province en principauté autonome, dont il deviendrait le consul. Mais la mésentente s’installe au cœur de sa délégation. Ce n’était en vérité qu’un traquenard échafaudé sur une clause secrète, perverse et mensongère.
Il reprend le maquis, torturé par le désespoir. Puis c’est la capture au combat, le procès expéditif, et la marche vers le supplice ultime, le long des rues de Nantes, conspué par une population versatile qui l’acclamait encore fougueusement la veille.
Cette tragique épopée est relatée de main de maître, grâce à une écriture flamboyante, parfaitement contrôlée, exempte de redite, et dont la richesse et l’élégance permettent de décrire des situations parfois insoutenables de cruauté. Le vocabulaire est greffé d’expressions dialectales sans que l’on ressente jamais la moindre propension à la tentation régionaliste. L’auteur exclut clairement toute explication manichéenne du conflit. En effet, c’est par sa voix que Charette, à Coblence, fustige sans équivoque les représentants de l’aristocratie qu’il y côtoie, et dont il constate vite la futilité et l’inconscience qui lui feront abréger son séjour. De même ne sont pas évacuées les dissensions qui opposent entre eux les généraux vendéens, ainsi que celles de son propre état-major, où l’on conspire contre lui. Les exactions auxquelles se livrent parfois ses propres troupes, et qu’il réprouve avec vigueur, sont évoquées sans détour.
Ce livre révèle, au-delà d’un indéniable talent, les authentiques qualités de cœur de son auteur, qui n’est animé par aucun sentiment revanchard, mais qui souhaite uniquement que la vérité soit proclamée et que la concorde règne, comme en témoigne le splendide spectacle qu’il a écrit et réalisé au Puy-du-Fou. Nous aimerions que ce retour sur la scène littéraire soit le prélude à sa rentrée dans l’arène nationale, tant il nous paraît impensable que la résurgence de notre nation, enlisée dans la servitude et la médiocrité, puisse un jour s’effectuer sans son indispensable et précieux concours.
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”