Ce mercredi 3 juillet, face à Jean-Claude Bourdin, c’est François Fillon qui l’a dit. Mais de l’extrême-gauche à la droite, ils l’ont tous dit, un milliard de fois (si ce n’est deux milliards…) : on ne peut pas s’allier à l’extrême-droite !
Nul n’est gêné de l’existence d’un Parti communiste qui jusqu’à sa fin réelle, et par la bouche de son secrétaire général d’alors, Georges Marchais, a déclaré « globalement positif » le bilan des pays de l’Europe de l’Est, alors que l’on sait très bien que le marxisme-léninisme fut la pire atrocité de toute l’histoire du genre humain, et qu’au-delà de 120 à 130 millions, on ne peut même plus compter le nombre de morts dont il est directement responsable, et dans des circonstances toutes plus barbares et inhumaines les unes que les autres !…
Curieusement, ce parti et cette idéologie ont pignon sur rue. Et nos bon apôtres dégoulinants de moraline ne se bouchent pas le nez pour s’allier électoralement avec lui, et récupérer ses quelques restes…
Mais certains Français, eux, sont rejetés : ils jouissent pourtant de leurs droits civiques et payent leurs impôts, ce qui leur donne donc le droit de participer aux affaires : mais, non, ils votent à l’extrême-droite, donc ils sont pestiférés…
Dans ces conditions, pour « ces gens-là », pourquoi pas une étoile jaune ?
Et puis, détail comique, lorsqu’on regarde les chiffres et qu’on creuse un peu les choses, on voit que ces « français exclus » viennent, souvent de la gauche : c’est dans d’anciennes zones votant communiste que le FN réalise certains de ses meilleurs scores. Et la dernière élection de Villeneuve-sur-Lot a montré que pas mal de socialistes ont voté FN; la question qui s’impose : le Parti socialiste et le Parti communiste sont-ils « fascistogènes », « criminogènes », donc, puisqu’ils génèrent des électeurs qui, à terme, vont voter FN ? Il faudrait alors, et de toute urgence, interdire PS et PC : on voit bien l’absurdité totale de la chose, mais cela n’empêche pas nos bon apôtres et sainte Moraline, de Fillon à Chevènement, de vouloir nous faire croire qu’il y a en France, selon les régions de 20 à 60%, voire plus, de fascistes, de nazis, bref, de gens absolument infréquentables, avec qui il ne peut y avoir d’accord possible….
N’étant pas « dans » le Système, ni « du » Système – c’est, à la fois, notre grande force et notre immense faiblesse… – nous n’avons pas à prendre fait et cause pour tel ou tel parti contre tel autre; ni à nous impliquer dans les « jeux » d’un pays légal de plus en plus corrompu, et dont l’échec est de plus en plus patent….
Parc contre, nous pouvons, et nous devons, dénoncer cette mascarade qui dure depuis 1945 et cette « re-Terreur » (comme dirait Léon Daudet) que fut la sinistre « épuration »; et qui ne serait qu’une grotesque farce si elle n’était un déni de justice inadmissible contre une part – croissante… – du peuple français.
Nous avons rappelé plusieurs fois que, à l’époque où le Parti communiste représentait une force formidable, le précédent Comte de Paris (Henri VI) avait heurté pas mal de monde, dans les milieux dits « conservateurs » (un mot qui commence mal, comme le disait le duc d’Orléans), en déclarant, en substance – et il avait bien raison – qu’on ne pouvait exclure de l’effort national 25% des Français sous pretexte qu’ils votent communiste…
C’est la même hauteur de vues qui doit prévaloir aujourd’hui, dans l’autre sens : de quel droit exclure de l’effort national, tant de Français, sous prétexte qu’ils votent Front national ?
Un Système qui pratique à ce point l’institutionnalisation de la guerre civile, dressant sans cesse les Français les uns contre les autres, diabolisant et excluant comme s’il était Dieu le Père faisant le Jugement dernier : un tel Système ne vaut rien, il est pervers, il est intrinsèquement pervers. Et il doit être dénoncé et combattu comme tel.
Comme le disait Léon Daudet, il ne faut pas croire « en l’amélioration électorale » du Sytème, mais bien au contraire mener une action « étant réellement d’opposition, c’est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime… »
Fillon, le nouveau nom du cafard.
Bonjour.
Oui, tout çà est absurde! Ce système craque de partout et montre ses limites… tous ces gens sont tellement hypocrites et menteurs. Seuls, le pouvoir, les privilèges et l’argent les préocupent ; c’est de plus en plus visible.
Je suis veuve et à l’automne de ma vie (62 ans) sans enfant. Si, maintenant, plus que par le passé, je mets mon attention, en priorité, sur le salut de mon âme et « les choses de l’esprit » je vote « utile » pour la France et donc… FN ; c’est tout et c’est tout simple. La politique politicienne ne m’interesse pas.
J’ai la conviction que le Régime « le moins pire » c’est encore La Monarchie. Pour autant, je ne connais pas les Prétendants actuels à ce « Poste » & finalement, je fais confiance au dessein du Bon-Dieu là-dessus… en ce qui concerne nôtre « pauvre » Pays, si mal servi en ce moment. – J’ai l’impression, par moment de vivre un mauvais rêve : un cauchemard… pas vous?! Je me dis que je vais me réveiller au petit matin et que je vais dire : « J’ai fait un mauvais rêve, cette nuit! » Heureusement, il fait beau ce matin et le goût de la « vraie vie » est bien là! La journée va être plénifiante et belle… –
Oui, il nous faut retrouver notre dignité et notre unité, tant sur le plan personnel que collectif! Notre civilisation chrétienne est belle et profonde, nous devons sans aucun doute en retrouver le sens & l’Esprit au plus profond de nous-mêmes, en premier lieu.
Bref, pour l’heure, je vote en toute conscience pour les gens qui sont les plus dignes de « notre cher et vieux Pays » comme disait si justement le Général de Gaulle… Evidemment, je ne vois pas le Général de Gaulle nous proposant toutes les « horreurs » qui nous sont actuellement « proposées » plus exactement imposées par des gens, qui la plupart du temps, ne sont pas reliés avec l’essence de notre civilisation, voire tout à fait étrangers, et hostilles… Non, rien n’est interchangeable en ce monde! Tout à du sens et chaque chose à « une place. » Il y a une harmonie qui transcende la dualité en ce monde humain imparfait… en quête de sa complétude.
Il nous faut donc, demeurer dans la vigilance… et en conscience poser nos actes. C’est notre liberté intérieure ; celle des enfants du Bon-Dieu.
Haut les coeurs!
Ne perdons pas l’Espérance en Dieu ni dans l’avenir de notre beau Pays. Cordialement. Patricia.
Le plus surprenant c’est que les partis du système, involontairement font le lit du FN. EN le rejetant dans l’opposition ils lui offrent le beau rôle, car il n’est absolument PAS RESPONSABLE de la décadence de notre pays. MITTERRAND avait été plus malin en intégrant les communistes au pouvoir.
Pourquoi le communisme n’est jamais mis sur un même plan que le nazisme?
Révélateur est à cet égard un article dans lequel Jean Daniel s’inquiétait des effets, pervers à ses yeux, d’une prise de conscience trop aiguë de la portée du totalitarisme stalinien. « Le nazisme était le mal absolu, écrivait-il. Hitler l’incarnait. A partir du moment où on s’est mis à dire “Hitler = Staline”, tout a changé. Les critères de jugement ont été bouleversés. On est entré dans une nouvelle hiérarchie, dont la logique peut aboutir à la banalisation de l’hitlérisme. A partir du moment où le monstre n’est pas unique, il apparaît soudain un peu moins monstrueux ».
Cette distinction ne reflète qu’un pur jugement de valeur. Si dans un cas (nazisme), on part de la pratique pour discréditer les idées, dans l’autre (communisme), on part des idées pour excuser la pratique. C’est un cercle vicieux et le résultat est identique.
Nazisme et stalinisme sont passés. Le premier depuis près de soixante-dix ans; le second depuis près d’un quart de siècle. Par ailleurs, rétablir entre les deux une égalité de traitement qui, en effet, n’a jamais existé, n’est pas vraiment notre affaire.
La jeune génération ne sait presque rien de ce que furent ces systèmes que la France n’a pas connus. En fait, l’un et l’autre ne sont plus guère, aujourd’hui, qu’un moyen commode – brandi par la droite, la gauche ou les deux à la fois – d’exclusion des forces qui menacent ceux qui, depuis cinquante ans, occupent alternativement le pouvoir et entendent bien perpétuer cette rotation à leur seul profit.
Je crains donc que rester dans la discussion « nazisme / stalinisme », ce soit tout simplement faire le jeu du « système alternatif ».
Si le Front National est diabolisé bien davantage que le Front de Gauche, qui ne l’est pas vraiment, malgré les effets de manches de la Droite, c’est avant tout, me semble-t-il, parce que le Front National est une force montante, tandis que le Front de Gauche est une force stagnante. Marine Le Pen menace en fait bien davantage les privilégiés du système que le très ancien apparatchik qu’est Jean-Luc Mélenchon.
Le plus simple, pour en sortir, c’est ce qui se passe aujourd’hui : la diabolisation du Front National « marche » de moins en moins. Les Français ne s’y prennent plus guère. Les partis classiques leur en ont donné toutes les raisons …
A Villeneuve-sur-Lot, 43% des électeurs PS ont voté Front national au second tour : 43% de nazis au PS ? L’affaire est grave…
Persister à se poser cette question, c’est justement rester dans la logique – de plus en plus inopérante – du système; c’est se situer sur le terrain qu’il continue de préférer sans s’être rendu compte qu’il n’y obtient plus de grands résultats.
Nazisme et stalinisme sont en effet des systèmes passés; les deux sont du siècle dernier; l’un et l’autre ont pris corps il y a autour de cent ans; le premier s’est effondré il y a 70 ans (une vie d’homme); le second il y a presque un quart de siècle…
Songez que le vieux Le Pen n’a que 16 ans au sortir de la guerre; ses guerres à lui ce sont l’Indochine et l’Algérie; et que dire de Marine Le Pen qui n’a que quarante-cinq ans et a atteint l’âge adulte près de quarante ans après la fin du nazisme …
Prenons conscience du fait que l’effet « nazisme » ne touche plus directement que les classes d’âge de plus de soixante-dix ans.
Le sujet devient « ringard ». Il le sera de plus en plus.
La référence aux Grands Ancêtres de 1789 n’intéressant plus grand monde, la damnatio memoriae du « fascisme » (de gauche ou de droite) fournit une légitimation de rechange, le socle de référence sur lequel s’édifie toute le consensus médiatique et politicien.
Il s’agit, en d’autres termes, de faire croire que le » fascisme »
est toujours là, afin de pouvoir étendre le discrédit qui s’attache à lui à toutes les formes de pensée qui dérangent. D’où toute une mascarade destinée à conjurer son absence en lui inventant une présence, dans le temps même qu’on prétend y mettre un terme.