On peut probablement trouver cette info dans plusieurs endroits : en ce qui nous concerne, nous l’avons trouvée dans la dernière livraison de la Nouvelle Revue Universelle (n° 32), sous la plume de Louis Gonnet, dans l’excellent article qu’il a consacré à « Quelques évènements oubliés de la libération de Paris ». Il est même précisé – c’est important – que cette réédition sera « largement complétée »….
Louis Gonnet est un excellent connaisseur de l’histoire de la Résistance. Dans la lignée du livre de François-Marin Fleutot, il contribue activement aux recherches en cours sur cet aspect de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
La remise en cause des idéaux d’origine de la Résistance à partir du retournement des communistes – suite à la rupture par Hitler de son pacte avec Staline – a été évoquée par André Pertuzio, dans le numéro précédent de la Revue (n° 31).
Elle a eu des répercussions importantes sur la préparation et le déroulement de la libération de Paris. Les communistes comptaient minimiser le rôle des Alliés et prendre le pouvoir à la faveur d’une insurrection populaire.
L’intervention surprise d’une division française, la 2ème DB, allait déjouer ce plan (dans notre Album L’aventure France racontée par les cartes…. , voir les deux photos « La 2ème DB : de Douala à Berchtesgaden… (I/II) » et « …en passant par la Normandie (II/II) ! »).
Mais ce qu’on sait moins, et que montre Louis Gonnet dans son article, c’est qu’au sein même de cette Résistance, les FFI de la Seine étaient en conflit ouvert – à la limite de la guerre civile – avec les FTP communistes. Ces FFI étaient des militaires, et parmi eux les royalistes n’étaient pas rares (1)…
Voici, juste les deux paragraphes de conclusion de l’excellent article de Louis Gonnet :
(1) : on pourra consulter (avec les références, évidemment…) plusieurs documents importants sur ce sujet, à la fois dans notre Catégorie Lire Jacques Bainville et dans nos deux Albums Maîtres et témoins…(II) : Jacques Bainville. et Maîtres et témoins (III) : Léon Daudet.
On y verra bien, par exemple, que, dès le 26 juin 1930, Jacques Bainville dénonçait Hitler comme « le monstre », « le minotaure », un « agitateur », qui « joue sur tous les tableaux de la démagogie violente »; un « energumène » au « programme qui ne tient pas debout »…
Neuf ans, donc, avant que « L’Humanité » ne soit interdite – le 25 août 1939 – pour son approbation du Pacte germano-soviétique, passé entre Staline et Hitler !
Et la comparaison de trois « Une » de 1939 (de « L’Action franaçaise », de « L’Ouevre – socialiste – et de L’Humanité » ser évèle très instructive !…
« Inutile Cassandre » – pour reprendre le mot de Chateaubriand – Bainville en particulier, toute L’Action française en général, ont donc bien passé les vingt ans séparant 1918 de 1939 à avertir, prévoir, conseiller… un Pays légal, certains militaires et une certaine partie de l’opinion publique qui n’ont voulu ni voir ni rien entendre, pendant ces vingt années où – du moins au début – tout était possible à la France.
La politique que proposait l’Action française, c’était le démembrement de l’Allemagne, dès la victoire acquise – mais à quel prix : notre jeunesse sacrifiée… – : un tel démembrement aurait, évidemment, empêché l’évolution ultérieure que l’on a connue. Dans sa politique que l’on peut bien qualifier, dans les faits, d’ « intelligence avec l’ennemi », le Système ne l’a ni su, ni pu, ni voulu…
Pardon ? Vous avez demandé qui étaient les premiers résistants, et qui étaient les premiers collabos ?…..
Enfin des vérités sur la résistance. On nous a fait croire trop longtemps que les communistes avaient été de grands résistants alors qu’ils avaient partie liée avec les oppresseurs : Staline = Hitler en pire
Comme nous avons toujours un goût immodéré de la défensive, nous nous prévalons volontiers des « royalistes dans la Résistance ».
Si nous avions l’esprit offensif, nous dresserions en parallèle l’état des personnalités de gauche ou d’extrême-gauche qui ont peuplé en grand nombre l’administration de Vichy et les rangs de la collaboration !
C’est Eric Zemmour qui a fait ce travail. Et qui l’a bien fait. (Il me semble que ce blog en a parlé en son temps).
Les deux démarches sont utiles mais c’est leur conjonction qui est performante.