Les lecteurs de Maurras se rappelleront sans doute aisément son éloge de Fustel de Coulanges. L’œuvre de ce grand historien lui apparaissait tout entière construite « en vertu d’une raison tirée des textes, ces textes dont il avait la religion et aussi le sens. »*
Pour connaître, comprendre, exposer la pensée d’un auteur ou d’un de ses ouvrages, ce n’est pas nécessairement la meilleure méthode que l’usage systématique des citations. Car c’est souvent ainsi qu’on l’expose et qu’on en débat. Généralement courtes, sans doute trop, elles peuvent être choisies, agencées, limitées, en toute bonne foi, au gré de l’analyste : comme il est naturel, chacun y mettra une part de ses préférences et de ses inclinations.
Seuls des textes d’une relative ampleur rendent compte authentiquement de la progression, de l’équilibre général et des lignes de force d’une pensée ou d’une œuvre d’un auteur. Et les dégagent au profit de leur vérité, des interprétations parfois contradictoires, plus relatives.
D’où l’intérêt de nos grands textes qui, sans dispenser d’une lecture intégrale de l’œuvre considérée ou, au contraire, invitant à la lire, en donnent par leur taille, leur ampleur plus grande, une idée plus équilibrée et plus juste. Moins sujette à la subjectivité. Ce qui est écrit, développé, exposé, l’est indubitablement.
Le grand texte de Charles Maurras que JSF vous propose ce jour, traite tout simplement de la patrie, définie comme héritage et réalité charnelle. L’exact inverse de la conception idéologique née de la Révolution.
Information
Nous prévoyons par ailleurs un réexamen des grands textes déjà parus (à la réflexion, certains n’en sont pas vraiment), leur refonte graphique lorsqu’elle n’a pas encore été faite, et l’ajout de différents autres textes, dont l’actualité, l’évolution des des situations et es idées, rendront la publication utile.
Première publication : 25.02.2021