Au vu du numéro de supplétif va-t-en guerre joué par Normal Ier pendant qu’Obama s’apprête à lancer la croisade contre les Syriens, on aurait pu penser que les Etats-Unis eussent au moins renoncé à boycotter notre mimolette jugée dangereuse pour la santé des Américains. Hélas, il n’en est rien et nous n’aurons même pas droit à ce lot de consolation pour l’engagement de notre Hollande.
Et maintenant ? Le pédalo présidentiel va-t-il s’élancer seul, équipé de missiles lance-roquette, sur les sites stratégiques d’Assad ? Ou bien va-t-il regagner penaud le quai du Fort de Brégançon en attendant une nouvelle occasion de redorer le pavillon de son locataire ? Si tel est le cas, il n’était pas nécessaire de nous en faire tout un fromage…
Pour compléter la revue de presse du capitaine de pédalo qui semble particulièrement indigente, voir lien. Il faut d’abord qu’il retrouve beaucoup de livres de géographie … Pauvre France.
http://gallery.mailchimp.com/fdeacba4fa4c5ec4d8ce5787c/files/Mediarama_421.pdf
Le Monde il y a 20 mn. C’est absolument effarant.
« Barack Obama a mis son veto au projet de résolution français sur la Syrie. A l’issue des deux jours d’entretien à Genève entre le secrétaire d’Etat John Kerry et son homologue russe, Sergueï Lavrov, l’administration Obama a laissé filtrer qu’elle ne jugeait pas indispensable d’obtenir à l’ONU le vote d’un texte menaçant le régime syrien de recours à la force s’il ne respecte pas ses obligations sur les armes chimiques ».
Est ce vraiment utile que Président normal vienne nous vendreses salades à la télé ??
Pitoyable les contorsions des media couchés hier radio télé et papier, pour éviter de nous expliquer que la France n’était même plus consultée ni mentionnée dans les discussions de Genève. Fabius démission, allez vous occuper de votre fils, c’est votre vrai niveau !!
Fabius et la fraise des bois
Lu sur un site de géopolitique (Aymeric Chauprade). Tout est dit. Il ne reste pas beaucoup de place pour penser à la France …
La crise syrienne a été l’occasion pour le ministre des Affaires Étrangères français de revenir sur le devant de scène.
Oublié depuis sa défaite aux primaires socialistes, il n’a jamais caché son mépris contre le Président de la République. En tant que ténor du Parti Socialiste, il s’est vu attribué le fauteuil du ministère des affaires étrangères. Cette fonction prestigieuse ne le soumet pas moins à François Hollande. Dans la Vème République, les Affaires Étrangères comme la Défense sont les domaines réservés du Président. Ce n’est pas Couve de Murville qui a marqué la diplomatie française, mais le Général De Gaulle. Il est évident que Laurent Fabius ne peut se satisfaire, ni de cette subordination, ni d’être relégué sur la scène publique française derrière les figures plus médiatiques du gouvernement actuel, comme Manuel Vals, Arnaud Montebourg ou Christine Taubira.
Sa stratégie pour exister, consiste donc à prendre lui-même les initiatives sur la Syrie, sans consulter le Président. François Hollande avait tenté au début d’adopter une ligne modérée, qui avait d’ailleurs été appréciée par Vladimir Poutine lors de sa visite à Moscou. En réponse, Laurent Fabius a adopté un positionnement exactement contraire, forçant le Président, par ses déclarations ahurissantes de violence et d’amateurisme, à lui courir après, pour ne pas avoir l’air de ne pas maîtriser les membres de son gouvernement, une fois de plus.
Laurent Fabius est responsable de la débâcle diplomatique de la France. Si la voie tracée par François Hollande lors de sa visite à Moscou avait été suivie, la France partagerait aujourd’hui avec la Russie, les lauriers que mêmes les ennemis de Vladimir Poutine sont contraints de lui tresser. Au lieu de cela, la position de Laurent Fabius, et sa stupide dernière proposition de résolution, ont fait basculer la diplomatie française dans le ridicule. Laurent Fabius, qui souhaitait revenir au premier plan, est désormais tenu à l’écart par John Kerry et Sergei Lavrov. Seule la servilité des journalistes français lui permet d’avoir encore une faible visibilité nationale. Si un remaniement ministériel doit avoir lieu, le Président français doit absolument changer son ministre des Affaires Étrangères, pour reprendre la main sur une des prérogatives essentielles d’un Président de la Vème République
Si l’on aime, en politique, intérieure comme extérieure, avoir la perspective que l’Histoire apporte – et non le « regard tourné vers l’arrière » qui donne le torticolis – c’est le moment de se souvenir du dialogue fameux imaginé par le vieil Anatole France, dans le Mannequin d’’osier, où l’un des deux interlocuteurs dit à l’autre :
« Ne sois pas de mauvaise foi : tu sais bien que nous n’en avons pas de politique extérieure et que nous ne pouvons pas en avoir ».
Cette phrase est placée en exergue de Kiel et Tanger (KIEL ET TANGER, La République française devant l’Europe – 1910); elle résume, en quelque sorte, la philosophie générale de cet ouvrage, mille fois commenté, mille fois cité, y compris, on le sait, par les plus hautes autorités de la République, pourtant directement visée, comme incompétente et incapable, à la fois par France et par Maurras !
Le commentaire d’Aymeric Chauprade, que, selon la formule consacrée, Jean-Louis Faure cite opportunément, dit exactement la même chose, et l’illustre à partir de l’actualité qui est la nôtre. Telles sont les « permanences » dont l’Histoire est tissée, plus encore que des révolutions et de leurs soubresauts.
A ce propos, le fait que Vladimir Poutine, de façon assez soudaine, ait brillamment repris la main dans l’affaire syrienne, et l’ait conduite à une sorte de dénouement raisonnable, n’était sans-doute pas tout à fait prévisible mais n’est pas non plus surprenant. Les Etats dotés de Pouvoirs décidés, fermement conduits, guidés par des idées simples et fortes, ont toujours le pas, c’est une banalité de le dire, sur les Etats faibles, dirigés par des mollassons indécis et incertains.
Une autre « permanence » des cinquante dernières années, c’est que, lors des conflits de quelque importance, Russes et Américains ont toujours fini par s’entendre, par-dessus et sur le dos de leurs alliés. Autrement dit : entre eux. C’est ce qui se passait déjà au temps de l’URSS, de la Guerre Froide et des vieillards du Kremlin. C’est ce qui est en train de se produire dans l’affaire syrienne, qui ridiculise la diplomatie française et qui aura peut-être surpris Laurent Fabius. Mais a-t-il lu France et Maurras ? A-t-il médité l’Histoire, en connaît-il les « permanences » ?
Aujourd’hui de Michel Colomès (Le Point)
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/syrie-la-triple-humiliation-de-francois-hollande-16-09-2013-1731550_55.php
C’est la France qui est humiliée …