L’AF a interrogé trois participants sur leur semaine au CMRDS…
1. Antoine, Secrétaire Général de l’AFE, membre de la maîtrise pour son 3ème CMRDS.
* Les effectifs du camp ont doublé par rapport à l’an dernier. Que t’inspire cette dynamique ?
* Que retiendras-tu du CMRDS 2013 ?
Ce CMRDS 2013 marque le début de notre renouveau, une génération émerge et constitue un noyau dur qui permet d’en fixer une nouvelle et de l’encadrer. Des « sections pôles » s’affirment : Marseille-Aix, Paris, Bordeaux, la Bourgogne et Lyon qui s’éveille. Nous gagnons en maturité politique et militante.
* Les effets du CMRDS sur l’année militante sont-ils sensibles ?
Effectivement, les effets se font déjà ressentir ! J’en prends à témoin la tenue d’une manifestation contre l’intervention en Syrie Place Dauphine le samedi 7 septembre, dès la rentrée, ayant rassemblé plus de 700 personnes. Cette manifestation a été organisée en seulement 3 jours par le Collectif des Étudiants Anti-Impérialistes, émanation de l’Action Française Etudiante. Il s’agit, à l’heure actuelle, de la plus grande manifestation ayant eu lieu en France à ce sujet. L’ambiance était au rendez-vous. Le CMRDS a aussi vu la création d’une équipe de communication ayant pour but de donner une meilleur visibilité à nos activités et à notre pensée.
* Et pour l’an prochain ?
Pour le prochain CMRDS, nous relancerons une formule 5 jours de camp et 2 journées portes ouvertes. Cela permettrait de dépasser le cadre « jeune » du camp et de faire venir plus de familles par exemple. Nous prévoyons encore plus d’activités et plus de veillées. Si nous profitons de l’élan lancé par le CMRDS 2013, nous serons facilement 200 campeurs voire plus l’année prochaine !
2. Isaure, lycéenne, participait à son premier camp cette année.
* Peux-tu nous dire quelques mots sur ton premier CMRDS ? Quels souvenirs en garderas-tu ?
Isaure – Ce premier CMRDS a été vraiment pour moi une confirmation dans mon engagement au sein de l’AF. Les conférences étaient très intéressantes, diverses et adaptées à tous les militants, qu’ils soient complètement débutants ou qu’ils aient une certaine expérience dans le mouvement. Celles de l’après-midi, notamment, m’ont appris beaucoup de choses sur les grandes lignes de la doctrine maurrassienne. En plus de la formation, le CMRDS m’a permis de mieux connaitre les militants de province (Marseille, Bordeaux, Bourgogne…) avec qui j’ai lié de belles amitiés. Tous les ateliers pratiques ont aussi été très enrichissants. Je garderais donc de très bons souvenirs de ce CMRDS, car nous avons su lier bonne ambiance et formation approfondie.
* Que t’inspire notamment la forte mobilisation féminine cette année ?
Les filles ont vraiment leur place à l’AF, même si elles sont encore en minorité (25% environ lors du CMRDS…). Mais nous sommes bien intégrées, notamment pendant les ventes à la criée ou la revue de presse.
* Le camp a-t-il fait naître des projets militants ?
Nous avons pour projet de relancer la section rouennaise et d’autres camarades vont faire de même à Dijon, Besançon ou encore Grenoble. De plus, une équipe de communication s’est constituée en partenariat avec une agence professionnelle pour faire entrer l’AF dans le web 2.0
* On te retrouve au CMRDS 2014 donc ?
On se retrouve bien sûr au prochain CMRDS, avec encore plus de militants ! Mais aussi dès à présent pour lancer l’année militante, partie sur les chapeaux de roue avec la mobilisation contre l’intervention militaire en Syrie. Je vais aussi m’impliquer davantage dans l’équipe de communication par exemple, et surtout comme je l’indiquais dans la création de la section rouennaise, donc plus m’engager dans l’AF !
3. Gaspard, chef de camp en 1990, est venu passer quelques jours au CMRDS.
* Un peu plus de vingt ans après avoir dirigé le CMRDS, quelles sont tes impressions à l’issue de l’édition 2013 ?
Gaspard – Très positives. L’encadrement est plus organisé, plus managérial et semble avoir beaucoup mûri en une année. Il faut absolument veiller à ce que l’engagement des jeunes ne soit pas uniquement un refuge (« l’AF est une famille », assez belle et vraie en effet) et à ce que la doxa ne sclérose pas les intelligences au motif que « notre force est d’avoir raison ». L’effervescence intellectuelle de la « Génération Maurras » permettait d’aller chahuter intellectuellement des pointures du camp d’en-face et, en leur tenant la dragée haute, d’acquérir un droit de parole.
* Quel regard portes-tu sur la génération que tu as croisée lors de cette université d’été ?
Excellent là aussi. Mais nous savons que la faiblesse de notre famille est de manquer parfois de rigueur et, pardon, de radicalité. Si nous nous investissons, ce n’est pas pour en retirer des bénéfices personnels (ils viennent par surcroît), mais pour la cause, celle-ci pouvant drainer des conséquences lourdes sur la famille, les amis non engagés, la vie professionnelle. Il faut insister sur la nécessité pour chaque militant d’être un bon propagateur du message et, pour ce faire, d’être au premier chef performant dans ses études. Un ingénieur, un grand chef cuisinier auront tou- jours davantage l’oreille de leurs auditoires que les seconds couteaux.
* Historiquement, il a toujours été difficile pour des militants de trente à cinquante ans de trouver leur place au sein du mouvement. Est-ce une fatalité selon toi ?
Non, il devrait être possible de réactiver la « vieille garde », ou du moins une bonne partie. Nous sommes quelques-uns à y travailler. La difficulté de l’exercice tient en effet dans la place que la structure permettra aux bonnes volontés de trouver, avec les contraintes et tempéraments de chacun. Un peu de patience avec les vieux !
La suite du Dossier sur le CMRDS 2013 dans L’AF 2870
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“Et si on parlait un peu du plus efficace et le plus incontestable des résistants alsaciens:…”