Ils pétitionnent dans Télérama contre lui et son ouvrage (1) : mais quelle mouche a donc piqué la vingtaine de professeurs de l’ENS qui ont cru devoir publier ce texte ? et que craignent donc ces censeurs, eux qui semblent s’insurger – quoi qu’ils disent… – contre sa « liberté de penser » ?…
Plus hargneux, s’il est possible, dans Libération cette fois (2), un collectif de 56 chercheurs en histoire et philosophie du Moyen-Âge s’insurge avec plus de force encore contre Sylvain Gouguenheim. Le début de leur texte donne le ton:
« Historiens et philosophes, nous avons lu avec stupéfaction l’ouvrage de Sylvain Gouguenheim intitulé Aristote au Mont- Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne (Seuil) qui prétend démontrer que l’Europe chrétienne médiévale se serait approprié directement l’héritage grec au point de dire qu’elle «aurait suivi un cheminement identique même en l’absence de tout lien avec le monde islamique». L’ouvrage va ainsi à contre-courant de la recherche contemporaine… »
On reviendra évidemment sur ce débat et sur une polémique qui, semble-t-il, ne fait que commencer. Mais, à en juger par la virulence des attaques, il semble bien que Sylvain Gouguenheim ait visé juste. Il faut avoir levé un sacré lièvre pour déclencher un tel tir de barrage…
(1): Telerama du mardi 29 Avril, sous le titre « Pétition de l’Ecole normale supérieure Lettres et sciences humaines », sous-titrée, comme pour dramatiser la chose, « Appel aux enseignants, élèves et anciens élèves de l’ENS-LSH ». Comme s’ils représentaient à eux seuls une École qui serait en quelque sorte « leur chose » pour toujours, en dehors de laquelle nul n’aurait le droit de penser librement, c’est-à-dire en dehors de leurs schémas mentaux…
(2): Libération du mercredi 30 Avril, Rebonds: « Oui, l’Occident chrétien est redevable au monde islamique ».
La Bretagne a été christianisée au 5 eme et 6 eme siècle
que l’on m’explique le rôle des islamistes qui n’existaient pas encore dans ce qui c’est passé à l’époque en Bretagne et ailleurs.