Le Figaro d’aujourd’hui nous apprend que, « pour la première fois depuis la fin de sa mission européenne, Michel Barnier, dont le nom est cité parmi les candidats potentiels de la droite en 2022, doit prendre la parole lors d’une conférence sur le Brexit, vendredi au Touquet. »
Ce qu’il doit y dire en substance, dans une vision politicienne dont nous lui laissons d’emblée les délices sans-doute assez vénéneuses, c’est ce qu’énonce sa déclaration en exergue : « Si l’Europe veut durer et se renforcer, elle doit reconnaître l’identité de chaque nation qui la compose. »
Comme à son ordinaire, Michel Barnier ordonne les idées à l’envers et les Européens réalistes, les patriotes, en rejetteront le fond sans autre forme de procès.
Qu’est-ce donc, en effet, que cette reconnaissance des nations historiques par une Union Européenne en construction fort problématique, inachevée, sans cohérence avérée, qui ne démontre ni son efficacité ni même son innocuité, qui se heurte au scepticisme des peuples, et dont l’avenir, c’est le moins qu’on puisse en dire, n’apparaît pas garanti ? Une reconnaissance octroyée par les commissaires de Bruxelles aux vieilles nations européennes, comme à des entités de second rang, en quelque sort subalternes ? Cela se qualifie de dérisoire, adjectif évidemment apparenté au verbe rire ! Simplement dit, c’es non merci !
De Gaulle disait au moyen d’une image peut-être triviale mais très parlante : « On ne fait pas une omelette avec des œufs durs » Michel Barnier aurait pu l’apprendre en se confrontant au peuple anglais lors des laborieuses négociations pour le Brexit, au terme desquelles les Britanniques sont arrivés à peu de chose près à leurs fins et, malgré les abondantes catastrophes qui leur étaient prédites, s’en portent plutôt bien. Barnier n’a que peu appris. Notamment que les nations sont des noyaux durs, comme les œufs convoqués jadis par De Gaulle. Elles n’ont pas à être reconnues par des fonctionnaires hors-sol. Ce sont elles, les vieilles nations d’Europe, qui, le cas échéant, comme le réel doit avoir le pas sur les intentions, pourraient avoir à reconnaître une Europe qui se construirait comme il se doit surs ses fondations historiques, c’est à dire sur une entente, dans la seule mesure du possible, entre Etats souverains et les Chefs qui es dirigent.
Si Macron ne rêvait pas, si la France avait une politique étrangère, c’est à une telle – difficile – entente que nous devions œuvrer. Qu’une diplomatie active et réaliste aurait à travailler.En attendant, répétons nous, la reconnaissance des nations européennes par l’U.E., c’est non. Non, merci. ■
Un homme politique a qualifié Michel Barnier de carrosserie sans moteur. Le virus europeiste convertit les hommes politiques bruxellois en costumes vides mais ne diminue pas leur prétention c’est valable aussi pour Thierry Breton.
Bien d’accord. C’est peut-être qu’incarner un zombie n’est pas possible. Il faut renoncer au corps, accepter la réduction de soi à un costume vide, comme vous dites si bien.
Barniet et Breton sont aussi prétentieux l’un que l’autre. Mais au moins Breton a connu le monde réel, il a été chef d’entreprise. Barnier n’est qu’un bellâtre inconsistant et vieillissant. .