Il n’a en effet pas craint de déclarer, presque martial : « J’ai confirmé que l’Union européenne est attachée à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la Chine et cela naturellement s’applique au Tibet »
Se croit-il si bien placé pour parler d’intégrité territoriale ? A-t-il déjà oublié le peu de cas qu’il a fait de celle de la Serbie, dont il a approuvé et en quelque sorte parrainé le récent dépeçage ? Le Kosovo c’est déjà de l’histoire ancienne pour lui ! Il devrait pourtant méditer cette parole de Bismarck : « On écrase une Nation, on ne l’humilie pas… »
Mais revenons-en à sa rodomontade. Son explication semble claire : « on » est inflexible devant les « petits », mais « on » s’écrase lamentablement devant les « gros ». Il n’y avait pas grand-chose à craindre de la petite Serbie, ruinée par ses cinquante années de communisme et achevée par le « règne » désastreux du dictateur marxiste Slobodan Milosevic. Avec la Chine c’est différent. Il y a des coups à prendre, si on fait des remontrances; Mais du fric à gagner, si on s’écrase. Beaucoup de fric…
Et là, quand la peur se combine à l’esprit de lucre, on ne réfléchit plus. C’est l’aplatissement généralisé à tous les niveaux ! Le syndrome de la carpette, mais alors en grand, en très grand…
La chancellerie allemande ne s’est pas écrasée et ne se coordonne avec personne sur la Chine (et ailleurs).
Les Teutons sont redevenus de grands garçons.