Sur le site de Riposte laïque, un des responsables de l’association Résistance républicaine (1), du nom très offensif de Philarcheïn, poursuivi par le MRAP pour hétérodoxie, commence à allumer la lampe du doute.
Républicain sincère – il faut l’être pour cotiser – il se croyait en 1789 et se réveille en 1793. Ce n’est plus le même tabac à priser, on l’a coupé de piment rouge. Le jacobinisme fait rage et l’ennemi n’est plus à la frontière mais carrément dans les caves du régime ! Si la terreur ne saigne pas le corps de ses contempteurs elle en saigne les comptes, et à coup d’assignations avance inexorablement comme le désert chanté jadis par France Gall. Il y a de quoi s’insurger, vous savez « celle qui vient » comme on dit à Tarnac.
M. Philarcheïn se tâte : « A choisir entre une République immonde, comme celle d’aujourd’hui, où la terreur exercée contre le peuple est cogérée par la racaille et par l’État, et une monarchie absolue où la police ferait enfin son boulot, où la justice ne servirait qu’à coffrer de vrais méchants, je serais prêt à faire mes bagages pour rejoindre cette monarchie absolue ! » Et je lève le doigt. Ne partez pas, monsieur Philarcheïn – il envisage l’Espagne – faisons-la donc ensemble ici. Vous cherchez la liberté en monarchie, vous ne pouviez pas mieux tomber. C’est fait pour !
La liberté ne foisonne que dans un écosystème bien réglé où le bien commun prime pulsions et caprices et bride le malin, et d’expérience, le meilleur système social n’est-il pas celui où les cadres fondamentaux sont préservés de la dispute partisane, des ligues et des clans ? Arrachons la police et la justice au jeu des dépouilles post-électorales et stabilisons-les en les mettant hors de portée des vibrations de l’alternance politique; comme on a su le faire mais pas complètement de notre diplomatie et de notre défense.
Quand nous serons redevenus sérieux, peut-être même reprendrons-nous la main d’une façon ou d’une autre sur notre monnaie. Police, justice, diplomatie, guerre et monnaie sont les pouvoirs « régaliens ». Et puis il y a tout le reste. Les rapports sociaux, la défense des intérêts catégoriels, les contraintes des métiers, les espérances des créateurs, la paresse des rentiers, la vie des familles, les problèmes de conscience de chacun, la foi, la douce anarchie des libre-penseurs, la dure besogne aussi, que l’on convoque au jour-dit pour décider ensemble du cadre spécifique à un projet, un défi, une nécessité, une prévision : c’est la démocratie. Plus bas est l’étage de débat, meilleur est le procédé. Il en fut ainsi pendant tout l’Ancien régime où l’on votait bien plus souvent qu’on ne vous l’a dit.
Pourquoi, dans cette sphère publique, qui n’est pas du tout subordonnée à la sphère régalienne mais sa soeur équipotentielle, ne serait-il possible d’essayer la démocratie directe à la suisse. Ce n’est pas notre tempérament, disent nos représentants aux Chambres haute et basse, mais on peut essayer de faire un peu de pédagogie pour former le caractère des jeunes générations à l’intelligence d’une certaine autonomie. En général, ça plaît.
Alors, ce que je vous propose, monsieur Philarcheïn, c’est de marcher de conserve vers un régime nouveau où nous laisserons une famille royale préparée à sa charge passer des nuits blanches en ses conseils pour nous garantir la paix civile essentielle, tandis que nous débattrons, nous, de tavernes en tavernes sur les mesures absolument indispensables que réclament le travail, l’industrie, nos exportations, l’investissement, les routes et canaux, le trottoir des péripatéticiennes et dix mille choses passionnantes que nous porterons ensuite au choix de nos concitoyens dans notre sphère d’intérêts communs par la « votation ».
Chiche ?
(1) Signalé par M. de Villèle dans le Lien légitimiste n° 54
Bonjour,
Un lecteur – désolé ne ne plus me souvenir de son nom – avait prédit, suite à un petit différent sur un article, que je reviendrais parmi vous si j’étais doué de quelque intelligence. Je me suis toujours persuadé que je n’en n’étais pas dépourvu et donc ce lecteur confirme cette disposition qui, bien sur, m’est très cher. :o)
Disons qu’à force de regarder le doigt, il est temps enfin de regarder la Lune.
Un mot dans cet article évoquant le doute républicain, sous-entend que le seul choix possible entre République et Monarchie Absolue soit pour cette dernière. Je me permets de préciser qu’elle se doit d’être anti-parlementaire et décentralisée. D’autant qu’il faille prendre ce qualificatif dans le sens latin du terme, absolvere, c-à-d, indépendant de, détaché de …
Et au vu de ce que nous mijote notre 5ème république, on ne peut à l’évidence que crier : vive le Roi, le roi dans ses conseils, et donc le peuple dans ses états.
Bon Noël à tous, sinon, bonnes fêtes de fin d’année.
Vous êtes tous bons pour l’asile ! Improductifs !
Oui Oui, lui au moins, est très positif. Bravo !
monsieur ou madame OUI OUI , la France a été plus longtemps gouvernée par des rois que par des gens issus de la révolution,ils ont laissé de belles choses .
Que des concitoyens puissent être désireux d’être représentés par une personne se sentant responsable devant Dieu des décisions qu’il prend ne doit pas vous choquer ni vous amener à les prendre pour des fous .
les dernières lois sur les familles à la mode de l’homosexualité vous plaisent elles ?
les ventes bientot sur internet des bébés par des mères pauvres vous réjouissent (et je devrais écrire déjà et non bientot )
la Belgique, l’Angleterre et bien d’autres pays ou une monarchie parlementaire existe vous semblent ils des pays de fous furieux ?
Cher OUI OUI du pays des jouets , saluez monsieur Culbutos ce petit bonhomme rondouillard qui oscille de droite a gauche et qui pontifie comme s’il avait le moindre savoir, et dites donc aux quilles que de se faire balayer comme de vulgaires citoyens français de souche n’a rien de rigolo .
les livres d’histoire ont toujours été dans les écoles un ouvrage de propagande du pouvoir en place , alors lisez en des bons et pas ceux au programme du cour moyen en 1950!
c’est incroyable comment le passé peut éclairer l’avenir !
Excellent article de Catoneo. Je voudrais cependant tempérer son enthousiasme pour la démocratie Helvétique.
Il y a quelques années, le peuple avait accepté une initiative demandant le renvoi dans leur pays d’origine des étrangers, demandeurs d’asile ou autres, se livrant sur le sol helvétique à des activités criminelles, notamment le trafic de drogue. De l’aveu même du procureur du canton de Neuchâtel, 90% des demandeurs d’asile d’origine africaine s’adonnait au trafic de cocaïne.
Or, la cour suprême du pays a rendu dernièrement une sentence aux termes de laquelle les autorités sont invitées à ne pas appliquer cette décision populaire, au motif qu’elle serait « contraire au droit international ».
Bref, le dernier mot appartient toujours aux autorités, surtout si les décisions populaires les gênent.
Car si la Suisse est officiellement neutre, sur toutes les questions un peu sensibles de politique internationale et de « droits de l’homme », elle se range systématiquement au coté des Etats Unis. La Suisse ouvre régulièrement son espace aérien aux Américains, lorsque ces derniers demandent à l’utiliser pour aller bombarder des pays comme la Serbie ou l’Irak.
Un autre aplatissement, concerne la capitulation indigne où, en violation du droit Helvétique, les banques ont livré au fisc l’ensemble des informations relatives aux comptes de leurs clients américains.
En fait, la Suisse subit comme tout le monde, les méfaits des flux migratoires, de la marchandisation, et de l’individualisme. Cependant, par delà la décomposition de l’Etat traditionnel, la nature, les montagnes restent leur principal atout, leur véritable marqueur identitaire.
C’est ce qui leur permettra de résister mieux que d’autres aux agressions des choses extérieures.
@Thulé
La Suisse est un petit animal de la jungle mondialisée qui se défend bien, du moins mieux que nous. Mais dans notre texte elle n’était citée que pour capturer l’intérêt du lecteur.
Ce dialogue avec Philarcheïn préfigure un ‘deal’ à passer avec l’Opinion et surtout avec la majorité dite silencieuse, celle qui est montée à Paris trois fois dire non au lobby gay et dont la réaction est en train de muter.
L’offre adressée au ‘peuple’ pourrait être la suivante :
« laissez au roi le régalien, prenez à bras le corps tout le reste ».
Cela implique de briser les cadres et certains corps intermédiaires retranchés, mais passe par une réforme de la pratique constitutionnelle en phase terminale de gangrène gazeuse.
Il ne faudrait pas louper l’occasion – une tare royaliste – et se recentrer sur ce modèle qui a l’avantage d’être intelligible par le citoyen.
A suivre.
La France est depuis 1144; la république depuis Napoléon III. Moins de deux petits siècles. A la révolution les régionaux commençaient à parler la langue Française. Mais en 1914 les ploucs étaient étrangers dans les tranchées. Il faut du temps pour faire une nation. La république, la monarchie , l’empire ne sont que des outils pour gouverner. Aristote dit: La monarchie pour l’état, l’aristocratie pour les régions et la démocratie pour les communes. Cherchez de nos jours des communes démocrates. Le systême de gestion dit parlementaire donc démocrate demande de voter les deux chambres libres et indépendantes, de libérer la justice et la police, d’instruire les gens. Pas besoin d’un référendium à la suise, votons de bons députés, compétents et intelligents. Ils sont à notre image; celle de la majorité silencieuse qui attend encore et encore
Il est clair que de l’eau a coulé sous le pont… je passe mon temps à analyser des concepts, et plus j’en sais moins je sais. Je ne suis d’ailleurs plus rédacteur de RL ni responsable régional de RR. En tout cas, je sais quand même une chose : cette V° République fait désormais l’unanimité contre elle, sauf bien entendu dans l’esprit de l’homme-masse, mais, bon, l’homme-masse n’a point d’esprit…
Alors, pourquoi pas :
¡Viva el rey!
Amicalement,
JPH
Pour ceux qui veulent pousser le concept de l’homme-masse, on ne peut que conseiller en première analyse l’article fouillé de M. Philarcheïn dans un RL de l’an dernier :
http://ripostelaique.com/lhomme-masse-contemporain-grand-allie-passif-de-la-triplice-capital-islam-gauchisme.html