Dans notre messagerie, sur notre Page Facebook ou sur notre compte Twitter, la même question est revenue plusieurs fois ces derniers temps : Faut-il voter ? Pour qui ? Et vous, votez-vous ?…
Nous avions déjà répondu à ce genre de questions lors de la dernière présidentielle. Mais c’était en 2012, nous n’avions alors « que » 12.246 visiteurs uniques mensuels (ils sont presque 21.000 aujourd’hui), et « que » 24.471 connexions, toujours mensuelles (40.662 aujourd’hui, et il y en aura certainement plus à la fin mars). Donc, il est clair que ces questions émanent de nouveaux lecteurs, qui n’ont pas (ou pas encore) eu le temps de plonger dans les profondeurs des Archives pour y retrouver ce que nous disions à l’époque. Il faut donc bien répondre à ces « nouveaux », même si, pour les « anciens », ce sera évidemment une redite, mais une petite piqûre de rappel, après tout, ne fait pas de mal…
Nous avons donc tâché de faire une sorte de réponse « groupée », pour satisfaire en une seule fois – si c’est possible – la légitime curiosité de plusieurs personnes : ce n’est pas très facile, mais, de toutes façons, il nous est impossible de répondre individuellement à chacun/chacune. Nous nous en tiendrons donc à l’essentiel des messages, qui, de toute manière, et pour l’essentiel, se rejoignent tous, même si, pour tel ou tel de nos correspondants, tel ou tel aspect de leur question n’est pas évoqué : sinon, il y faudrait largement plus de mille lignes !…
Etre royaliste et, cependant, être « audible » et « crédible » alors que la France est gouvernée par le Système, quand on n’est ni « du » Système ni « dedans » : pas facile, et pourtant… c’est notre tâche, souvent ingrate, mais indispensable, en vue du seul Bien commun…
Pour ces dernières élections municipales – comme pour la dernière élection présidentielle… – lafautearousseau n’a pas donné de consignes de vote. Tout le monde connaît la situation du royalisme en France, aujourd’hui représenté par un ensemble de sensibilités différentes (au PS, on dirait des « courants », non ?…) et qui, si toutes sont d’accord sur le « principe » lui-même – la Royauté – ont, sur plusieurs sujets « autres » des approches parfois très différentes. Ainsi, ce n’est un secret pour personne, certains royalistes ont voté Hollande en 2012, d’autres Sarkozy, d’autres Le Pen, alors que d’autres s’abstenaient. Sans compter un nombre significatif de royalistes même pas inscrits sur les listes électorales, façon « radicale », pour eux, de contester – en refusant carrément d’y participer… – le dit Système : nous en connaissons plusieurs, qui sont des personnes de qualité, et leur position est parfaitement respectable.
Nous avions donc, en 2012, mis les choses au point, en réponse à plusieurs questions de lecteurs : nous devons nous centrer exclusivement sur notre rôle fondamental et essentiel, qui nous confère notre originalité et qui est notre raison d’être, justifiant notre existence; et – plutôt que de nous transformer en supplétifs de tel ou tel groupe – nous devons exclusivement jouer notre rôle, que personne, en dehors de nous, ne jouera à notre place si nous ne le faisons pas : proposer le changement d’Institutions; ne distraire aucune force (temps, argent, énergie…), de ce seul objectif; et ne surtout pas créer de divisions entre royalistes.
Nous ne ne nourrissons aucune illusion sur « l’amélioration électorale de la peste républicaine », comme le disait excellemment Léon Daudet. Et l’action que nous menons – toujours pour reprendre les propos de Daudet – est une action « …réellement d’opposition, c’est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime…«
Pour autant, cela signifie-t-il que nous nous désintéressons de notre société telle qu’elle est, et de ce qui s’y passe ? Evidemment, non, et, du reste, nous l’avons dit, la plupart d’entre nous votent et – bien obligés !… – prennent la France et la société comme elle sont. Nous ne vivons pas sur Sirius, et nous ne refusons pas de voir les réalités, bien au contraire : c’est à partir du commentaire et de la critique quotidienne de l’évolution des choses que nous proposons le recours que représente la Famille de France, et l’Institution qu’elle incarne, pour notre pays, inexorablement abaissé et déclassé par le Système.
Les élections nous intéressent, donc, et nous concernent, évidemment, même si nous ne souhaitons pas prendre parti pour tel ou tel. Rappelons simplement deux choses :
1. Ce qui compte, pour nous, c’est de nous adresser à l’ensemble des patriotes français, c’est-à-dire à tous ceux qui mettent la France au-dessus de tout. Or, il y a des patriotes partout, de l’extrême droite à l’extrême gauche, en passant par l’extrême centre et, surtout, chez tous ceux qui, de plus en plus nombreux, ne se reconnaissent plus dans ce clivage obsolète et malsain de « droite/gauche », ni dans quoi que ce soit du Pays Légal, tant son état de décomposition est avancé. Et nous avons souvent écrit, dans ces colonnes, qu’un Hubert Védrine ferait un excellent ministre des Affaires étrangères du Roi de France… Seuls nous sont fermés les idéologues, et seule l’idéologie est à rejeter, qu’elle soit le fait de personnes « de droite », « du centre », « de gauche » ou de « libéraux ». Avec tous les autres, les non idéologues, qui mettent la France au-dessus de tout, nous pouvons – et nous devons – parler, où qu’ils se classent eux-mêmes…
2. Par contre, sans que cela signifie adhésion ou préférence, il y a bien une chose que nous pouvons dire : c’est qu’il faut en finir avec cette scandaleuse ostracisation d’une partie des citoyens Français, sous prétexte qu’ils votent Front national. A l’un des JT de 20h de dimanche dernier, qui donnait les résultats des élections, on a pu entendre un quidam, lors d’un « micro-trottoir, déclarer qu’il « avait peur parce que le Front national avait conquis Hénin-Baumont » ! On ne sait si le propos est plus grotesque qu’indécent, par contre il est certain qu’il est scandaleux : on ne peut pas plus exclure aujourd’hui de l’effort national les citoyens qui votent Front national qu’on ne pouvait en exclure, hier, ceux qui votaient communiste (comme l’avait déclaré en son temps, et avec raison, feu le Comte de Paris).
La Terreur idéologique que fait régner la « minuscule caste » au pouvoir – pour reprendre l’expression récente de Chantal Delsol – doit cesser, et il est honteux – pour lui – d’entendre, à ce même JT, un François Baroin déclarer « …jamais d’alliance avec ces gens-là ». « Ces gens-là » : voilà avec quel mépris ce grand démocrate traite une partie des citoyens français ! C’est cet extrémisme-là, qui confine au terrorisme, qui est dangereux. Pour nous, nous ne verrions aucun inconvénient à voir élus un Gilbert Collard ou un Robert Ménard, que nous connaissons et avec qui nous avons tissé des liens de sympathie réels. Et la réelection au premier tour de Jacques Bompard à Orange (pour un troisième mandat consécutif), comme la victoire très probable, dimanche, de son épouse à Bollène, ne nous empêchent certainement pas de dormir, et même de très bien dormir…
A l’inverse, si l’on peut dire, nous ne serons pas consternés de voir réélu – chose quasi assurée – un Hervé Schiavetti en Arles, sous l’étiquette du Parti communiste : en tant que maire d’Arles, il a reçu le Prince Jean, en 2002, avec une amabilité, un sens et un esprit « politique » dont beaucoup d’élus bien « pâles », dans d’autres partis, pourraient s’inspirer !…
Tout ceci étant dit en insistant bien sur le fait que ce Front national, qu’il est détestable de diaboliser et d’exclure, dans un apartheid inadmissible, est un parti authentiquement républicain, dirigé par un Jean-Marie Le Pen hier, et une Marine Le Pen aujourd’hui, tous les deux « bons républicains », et cherchant uniquement à entrer dans le Système, persuadés que le seul changement/renouvellement des équipes et des hommes ou des femmes sauvera le pays.
Ceci nous ramène au début de notre note, la boucle étant ainsi bouclée : nous ne ne nourrissons, nous, aucune illusion sur « l’amélioration électorale de la peste républicaine », nous pensons que le seul changement valable est le changement d’Institution, et l’action que nous menons est une action en dehors du Système et de ses élections, « …réellement d’opposition, c’est-à-dire prêchant ouvertement la subversion du régime…«
Les seuls révolutionnaires, c’est nous, car nous sommes révolutionnaires de la Révolution…
J’ai 73 ans et suis monarchiste, comme mon père l’était, depuis ma naissance.
Je n’ai jamais connu ni pu participé à une expression vraiment publique de nos convictions et je vois, surtout de nos jours, les yeux ronds que l’on me fait lorsque j’affirme mes convictions monarchistes.
Alors … Alors je me raccroche aux seuls qui respectent la France, la Familles et les Individus … le Front National car je crois à la France Eternelle et eux aussi semble-t-il.
Ne me demandez surtout pas de respecter tous les arrivistes de tous les autres partis !!! (Mercantilisme et compromissions pour sauver une prébende)
Par ailleurs, dans la vraie Europe c’est à dire l’Europe des Douze Occidentaux les monarchies sont au moins à égalité avec les soit disant res-publica. Et je ne me fais pas faute de le rappeler à mes interlocuteurs.
Alors à quand le « parti » « » » réellement d’opposition, c’est à dire prêchant ouvertement la subversion du régime » » »
Dommage pour moi c’est trop tard !
Salutations à Tous