Christian Combaz, le chroniqueur de Campagnol, offre sur internet son « Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos », remis à l’heure présente (ou presque). On peut l’imprimer quoiqu’il soit très lisible à l’écran.
L’ex-chouchou des éditeurs parisiens de romans règle quelques comptes personnels mais son propos s’élargit vite en un tableau cruel et coloré du milieu parisien de la « culture tout court », celle qu’il oppose à la culture patrimoniale. Par intermittence, journaliste, traducteur, contractuel du Ministère de la culture, plasticien aussi et curieux de tout, il sait de quoi il parle. Sa plume de romancier – un temps fêtée aujourd’hui tricarde -peint, égratigne, mord, dénonce, laisse entendre. Pour les non-initiés, il y a quelques révélations. Nos récents Présidents occupent la place que leur grade appelle. Le style est vif, l’expression nette, les trouvailles nombreuses.
Ce texte est surtout un chant vibrant pour la civilisation européenne, ses peuples, ses héritages, ses facettes, ses équilibres subtils, tous menacés par le laminoir américain et le virus multiculturel (proprement pandémique, lui aussi). La France, par exemple, est pour lui « le seul pays, où le même mot, académie, désigne à la fois une assemblée de savants à tête chauve et une fille nue sur l’estrade d’un atelier ». Ce chant musarde un moment sur l’Italie et s’achève en Hongrie, proposée comme modèle de lucidité et de résistance pour notre époque. Marc VERGIER ■
Formidable et percutante analyse, l’oeuvre d’un homme courageux que l’ennemi n’a pas soumis, qui le, traque impitoyablement dans ses turpitudes parisiennes (entre autres )….
Je l’ai lu d’un trait et l’archive !
Merci ! Et amitiés d’un homme de l’air……..