En 2001, puis en 2007 et 2008, la France est humiliée sur son sol par les sifflets que lui adressent les « supporteurs » de l’Algérie, puis du Maroc et de la Tunisie. En 2009, à Marseille, des milliers de personnes descendent et saccagent Canebière et Vieux-Port à la suite d’un match Algérie-Egypte. Nouvel accès de fièvre vendredi dernier, à la fin du match Algérie-Russie : ce qu’une presse complaisante appelle des « débordements de liesse populaire » ressemble plutôt à une razzia sur les principaux de nos centres-villes. M. Valls qualifie ces incidents d’ « insupportables ». Le ministère de l’Intérieur annonce la mobilisation de milliers de gendarmes et de policiers, ainsi que des « moyens lourds » de maintien de l’ordre à l’occasion du huitième de finale Algérie-Allemagne de ce 30 juin. A quand l’état de siège ?
Dans le même temps, l’événement sert de catalyseur à tout ce que la France compte de Maghrébins, qu’ils soient étrangers (en situation régulière ou pas), naturalisés ou bénéficiaires du droit du sol. En témoignent, par exemple les tweets enflammés de MM. Debbouze et Hammadi, le premier acteur et humoriste « franco-marocain », le second député socialiste « d’origine algéro-tunisienne ». Plus largement, personne ne s’en cache devant les micros. « Je suis français, mais… » a-t-on pu entendre très (trop) souvent…
On peut s’en offusquer ou en être exaspéré (comme M. Gaudin qui avait dit : « ça ne nous plaît pas »… avant de mettre de l’eau dans son vin). Mais mieux vaut adopter une attitude résolument politique. C’est un fait que des centaines de milliers, voire des millions, de personnes constituent, ici même, sur le sol de notre patrie, un second peuple. Ce sont nos lois qui ont fait de beaucoup d’entre elles des « Français ». On comprend bien que cette nationalité, si avantageuse, leur convienne et il serait stupide de leur en vouloir.
Par contre, ce second peuple renferme une minorité active qui pose manifestement un problème de sécurité publique. Non seulement par les émeutes urbaines qu’elle est toujours susceptible de fomenter (comme en 2005) mais, et c’est aussi d’actualité, par ce qu’on pourrait appeler « la djihadisation des esprits ». En effet, directement ou indirectement (par son pouvoir d’attraction sur certains jeunes « Gaulois »), elle en constitue le vivier. Combien sont-ils à être partis ou en partance pour le Proche-Orient ? Des centaines, des milliers ? Détail inquiétant : la proportion des « femmes » serait considérable (45%), alors qu’on a longtemps pensé qu’elles seraient un facteur d’« intégration ».
Comment nos politiques analysent-ils la situation ? De la pire des manières, c’est-à-dire en minimisant, voire en niant, les évidences. A écouter MM. Hollande et Valls sur ce sujet, on a l’impression que ces « jeunes » sont en quelque sorte des fugueurs qu’il s’agit d’empêcher de partir ou de ramener à la maison. Témoignages et images ne laissent pourtant aucun doute : beaucoup de ceux qui reviendront (car tous ne vont pas mourir là-bas) seront de dangereux terroristes islamistes en puissance. Ce n’est pas un numéro d’appel d’urgence ni une cellule d’aide psychologique qu’il faut mettre en place mais bien un tribunal d’exception.
Nous avons sous les yeux les conséquences de la folie immigrationniste de la fin du XXème siècle. Des solutions existent. D’ordre législatif et juridique dans un premier temps (remise en cause des conditions d’application du droit du sol ; déchéance de nationalité et expulsion des prétendus « binationaux », dès lors qu’ils sont des délinquants avérés ou qu’ils représentent une menace évidente pour la sûreté nationale). Cela contribuerait certainement à calmer beaucoup de gens. Et s’il fallait aller plus loin, l’Histoire enseigne qu’on le peut aussi, à condition de s’en donner les moyens.
Il est réconfortant de lire de telles prises de positions : tout est dit, fermement, intelligemment, sans excès mais sans faiblesse ni niaiseries, et avec une parfaite lucidité. Bravo, Louis-Joseph Delanglade…
Mon cher Delanglade, nous sommes dans une société où « personne ne supporte plus personne », où tout le monde exclut tout le monde, où tout individu devient potentiellement étranger à tout autre.
L’individualisme libéral porte à cet égard la responsabilité la plus grande. Comment parler de « fraternité » (à gauche) ou de « bien commun » (à droite) dans une société où chacun s’engage dans la recherche d’une maximisation de ses seuls intérêts?
L’affirmation du droit à la différence est la seule façon d’échapper à une double erreur : celle, répandue à gauche, qui consiste à croire qu’on réalisera la « fraternité humaine » sur les ruines des différences, l’érosion des cultures et l’homogénéisation des communautés, et celle, répandue à droite, qui consiste à croire qu’on fera « renaître la nation » en inculquant à ses membres une attitude de rejet vis-à-vis des autres.