Patrice de Plunkett a récemment dénoncé, sur son blog (http://plunkett.hautetfort.com/), la tentative de coup de force de députés (de la majorité) contre le prix unique du livre. les libraires et les éditeurs :
« La droite n’avait pas osé le faire en 1986, ni en 1995 ; maintenant elle pense pouvoir. Quoi ? Supprimer le prix unique du livre, établi en 1981 par la loi Lang. Prétexte de cette «réforme » : la loi de modernisation de l’économie… l’UMP Christian Kert (Bouches-du-Rhône) et le sarkocentriste Jean Dionis (Lot-et-Garonne) veulent permettre les rabais supérieurs à 5 % dans les six mois suivant la parution des livres.
Ce qui frapperait les éditeurs sous la ligne de flottaison. Le public se mettrait à attendre les soldes avant d’acheter un livre ; les éditeurs, déjà fragiles aujourd’hui sur le plan commercial, seraient contraints à ne plus publier que la grosse cavalerie des best-sellers « bas de gamme ». Le secteur des essais et de la littérature dépérirait.
En revanche, la grande distribution (notamment américaine) renforcerait encore son emprise sur le marché – et son influence sur la politique éditoriale : ce qui donnerait le coup de grâce à l’édition intelligente et aux dernières vraies librairies, lesquelles emploient actuellement 13 000 salariés.
Pour Teresa Cremisi, PDG de Flammarion, le député Dionis raisonne « comme un évadé de l’asile de Charenton ». Ce représentant de la classe politique envisage en effet le problème sous un angle obtus : en supprimant le prix unique du livre, dit-il, « on réduirait le nombre de livres invendus qui sont détruits chaque année en France ». Voilà un homme de culture.
L’autre argument de la droite consiste à dire que le livre est « trop cher » en France à l’heure actuelle. Or ce slogan est faux, souligne le Syndicat de la librairie française (SLF) dans Le Monde d’hier : le prix du livre est resté constamment inférieur à l’inflation. Ce qui augmente, c’est l’inappétence des foules envers la lecture. Pourquoi ? parce que l’air du temps les pousse vers d’autres entertainments… »
Pierre Builly sur Quand, il y a 155 ans,…
“J’ai lu quatre fois « L’Éducation sentimentale » sans jamais en retenir quoi que ce soit ; c’est…”