Le commencement de cet échange – finalement instructif – sur cette « affaire des tuiles » – car c’en est une, maintenant, moderne, celle-là – c’est notre publication d’hier :Garde à vue d’Éric Piolle : Ce qu’on peut dire de la popularité des écolos-gauchistes, c’est qu’elle n’en a jamais pour bien longtemps…
L’intervention de Pierre Builly suit dans les commentaires…
Il me semble que cette « Fête des Tuiles » fait clairement référence à la fameuse « Journée des tuiles » du 7 juin 1788, émeute pré-révolutionnaire, grave insurrection contre l’autorité royale.
La création de cette manifestation doit être bien récente. Lors de ma vie à Grenoble entre 1960 et 1970, ça n’existait pas.
À quoi JSF – intéressé – ajoute son grain de sel…
La précision de Pierre Builly – sauf contrordre de nos historiens – est à la fois juste et intéressante. Ne nous rappelle-t-elle pas que pour comprendre les choses l’un des moyens les plus efficaces est de remonter à leur origine ? les écolo-gauchistes n’ont donc pas oublié la Journée des Tuiles du 7 juin 1788 contre le pouvoir royal et ils en ont fait une fête qui n’existait pas dans la jeunesse de Pierre Builly. Il est même possible qu’elle n’ait jamais existé jusqu’à récemment.
Une fête néo symbolique reprise d’une émeute d’il y a plus de deux siècles, un an tout juste avant la Révolution.
Nous aurions, dans la forêt de symboles de l’Ancienne France de quoi organiser des fêtes quotidiennes pour mille ans.
Nos jeunes aidés des vieux et des moyen-vieux pourraient s’y faire les dents. Le multa renascentur n’a jamais été aussi bien illustré.
Notre historien – Michel Franceeschetti en l’occurrence – avalise…
Je confirme : la fête des tuiles a été créée par la mairie de Grenoble en 2015 et elle fait bien référence à la journée de 1788.
La gauche n’a pas peur de ses racines alors qu’elle fait tout pour supprimer les racines du peuple français.
Moralité : La Fête des Tuiles inventée il y a 6 ans par les écolo-gauchistes grenoblois, dans un élan de revenez-y révolutionnaire, survivra-telle aux indélicatesses de ses créateurs ?
Il faut se souvenir que Bainville trouvait une sorte de compensation consolatrice au spectacle que donnaient les grands hommes de la Révolution. C’était qu’on pouvait leur dire : toi non plus, tu n’en as pas pour longtemps.
Les petits ou demi-succès de la gent écolo-gauchiste française, leur popularité, vite annulés par de grandes disputes internes ou de pitoyables cingleries, ont été jusqu’ici éphémères. Et c’est tant mieux. Éric Piolle a-t-il déjà tué la fête des Tuiles ? Nous verrons bien. Il pourrait pour l’éviter tenter d’y inviter Mélenchon qui, ravivant les vieilles ardeurs terroristes, y chanterait ses habituelles louanges robespierristes…. Mélenchon au moins n’est pas un sot.
En attendant, l’enquête continue, n’est-ce pas ? Et le combat des idées sur JSF aussi.
Outre leur bêtise, leurs provocations, leurs symboles, il convient de poser et reposer les questions: pour qui roulent vraiment les écolos? Que cache leur verte-flamme ? On pense aux fameuses pastèques, peau verte, chair rouge pour les campagnes électorales; combinaisons d’appeaux et d’appelants comme on en connaît sur le thème du racisme. N’y a-t-il pas d’autres intérêts ? La question de éoliennes revient heureusement dans l’actualité grâce à M. Bern. J’ai, pour ma part, tenté d’exposer les ombres derrière les « nouvelles mobilités », en particulier le mépris quasi-institutionnalisé (malgré la loi, le nombre , la logique, la nécessité vitale, l’écologie elle-même !) pour le piéton et le trottoir. Sur ces sujets et d’autres, les impasses criantes, les omissions obstinées, la censure aveugle semblent bien encouragées, imposées par des forces plus dorées que rouges ou vertes.