On en aura une explication supplémentaire en lisant cet édifiant petit article paru dans LE JOURNAL DE SAONE ET LOIRE du mercredi 4 juin.
La question est simple: pourquoi garder des gens pareils chez nous ? et si on le fait, si on marche sur la tête, alors qu’on arrête de se plaindre que nos prisons sont surpeuplées et au bord de l’explosion.
Halte à l’illogisme et à l’inconséquence !…..
27 ans… et condamné… 32 fois…..
Le casier judiciaire de M. Fatih Duran, né il y a vingt-sept ans et dix mois en Turquie, est impressionnant. Sept ou huit tribunaux et Cour d’Appel (de Mâcon, Bourg-en-Bresse, Dijon, Chalon-sur-Saône, Vienne, Lyon, Nantes…) l’avaient déjà condamné, au cours des dix années passées, à trente et une reprises, sous…25 identités différentes.
A la fin de l’année dernière, ce jeune homme qui donne Mâcon comme ville de résidence et annonce le métier de façadier, purgeait une de ces innombrables peines au centre pénitentiaire de Varennes-de-Grand.
Le 21 novembre, à 14 heures, des surveillants entraient dans sa cellule et, procédant à une fouille « inopinée », découvrait 25 grammes de résine de cannabis cachées sur lui.
« Ce n’était pas pour moi, expliqua M. Fatih Duran. C’est un autre détenu qui m’a contraint de le garder, sous menace… » Pas question d’en dire davantage. Ni au moment de l’enquête au centre pénitentiaire. Ni lundi dernier devant les juges chalonnais qui l’avaient invité à comparaître.
L’affaire était on ne peut plus classique. En dix ou douze minutes, on en fit le tour, la lecture du casier judiciaire de M. Duran remplissant à elle seule ma moitié de ce temps.
M. Moissenet, qui occupait le fauteuil du ministère public, souligna que le prévenu était « en récidive de récidive », ayant déjà été condamné deux fois dans des affaires de stupéfiants. Autant dire que la version : « Ce n’était pas à moi, c’était à un autre », n’impressionna guère le parquet qui requit la peine-plancher prévue par la loi Dati dans ce cas-là : quatre ans de prison ferme.
Me Bibard, défenseur du prévenu, rapprocha ces deux « quantités » (25 grammes de résine de cannabis et quatre ans de prison ferme requis), estimant qu’il y avait entre les deux quelque chose de tout à fait disproportionné. Et de demander aux juges de déroger, dans le cas présent, à la loi Dati.
C’est ce que firent les juges.
A l’issue d’un délibéré assez court (20 minutes), le verdict fut annoncé : 8 mois de prison ferme (au lieu de 48 requis).
Telle fut la 32e condamnation de M. Duran. Détenu, pour une autre cause, depuis fin 2005, M. Duran était libérable en janvier 2011. Voilà donc cette dernière date repoussée de huit mois..
La république a fait son choix: elle veut marcher sur la tête. Elle entasse dans des prisons sordides, qui sont une honte pour notre pays, des étrangers dont le bon sens le plus élémentaire voudrait qu’on les éxpédiât chez eux, sitôt jugés et condamnés.
Ce serait trop simple…. La république préfère se créer un problème supplémentaire -comme si elle n’en avait pas assez comme cela !…- et collectionner en quelque sorte les malfrats et délinquants de tous ordres, fussent-ils étrangers.
N’est-ce pas transformer, au moins en partie, la France en poubelle ?…..
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