Le troisième mois de la guerre s’achève sur une impression favorable. Les Allemands font des efforts violents et régulièrement infructueux pour percer les lignes des alliés. Leurs efforts dans la direction de Dunkerque et de Calais paraissent avoir définitivement échoué. Le soulagement est immense, mais le sentiment général, c’est que nous l’avons échappé belle, qu’il est miraculeux que la France s’en soit tirée avec l’invasion de sept ou huit départements et surtout que Paris ait été épargnée. L’état de non-préparation du pays à la guerre saute aux yeux. Le Temps a publié sur ce sujet (en s’attachant principalement à l’insuffisance des munitions de notre artillerie, insuffisance venue d’économies démocratiques) un article que la censure a fort mutilé. Par contre une lettre de notre ami X…, officier d’artillerie, dans L’Action française, sur la même question, n’a pas eu une seule ligne retranchée.
En somme, il va devenir clair que l’électeur a payé de son sang et de sa chair, pendant ces trois mois, de longues années d’appropriation du « mieux-être ». Où peut-on « être mieux » qu’au fond d’une tranchée, en automne, en attendant les canons qui n’arrivent pas et qui n’ont pas assez de mitraille pour arroser l’ennemi ?… ♦
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”