Voici, sous le titre « La France confrontée à la guerre des rues », l’excellent texte que l’on a pu lire, le 27 juin 2008, sur le Bloc-notes d’Ivan Rioufol.
« À quoi bon le taire? Une partie de l’immigration extra-européenne est à la source des tensions qui font l’actualité. Revendications identitaires et affrontements urbains résultent d’une même politique impensée depuis des décennies. La gauche, qui reproche à la droite ses expulsions, en est à défendre les clandestins qui ont incendié le centre de rétention de Vincennes. François Fillon assure que ce geste ne remettra pas son action en cause. Encore heureux! Entendre les Verts s’indigner de la « montée de la violence dans nos quartiers », après l’agression antisémite d’un jeune de 17 ans, samedi dans le XIXe arrondissement de Paris, illustre l’irresponsabilité des immigrationnistes qui demandent d’autre part la remise en liberté des sans-papiers interpellés. Pour avoir toujours incité aux protections exclusives des minorités et à leurs revendications, ils sont coresponsables de l’implantation du communautarisme et de ses désordres.
Rudy, qui portait la kippa, a été lynché par de jeunes Africains, à l’issue d’affrontements rituels entre bandes ethniques. Observer d’ailleurs une partie de la communauté juive, jusqu’alors exemplaire dans son assimilation, se refermer sur elle-même témoigne de l’échec du métissage des cultures, vanté y compris par une droite aveugle.
« Il n’y a pas de dérive communautariste », assure Dominique Paillé, au nom de l’UMP. En réalité, la guerre des rues, que Christian Jelen annonçait dès 1999 est bien là. Une étude de la police judiciaire, publiée mardi (24) par Le Figaro, dévoile que les XVIIIe, XIXe, XXe arrondissements concentrent le tiers des violences parisiennes. La Seine-Saint-Denis affiche les sept premières places au palmarès des villes les plus dangereuses. Un processus de substitution de population y est à l’œuvre. « Il n’y a pratiquement plus de juifs à l’université de Saint-Denis ou de Villetaneuse », assure Rafaël Haddad, de l’Union des étudiants juifs de France.
Or, ces phénomènes de repliement, qui font craindre pour demain une libanisation de la société, continuent d’être ignorés. Pierre Moscovici (PS) estime qu’il « faut lutter contre l’antisémitisme », tout en trouvant « profondément injuste » la politique d’immigration. Tant que la gauche s’interdira de réfléchir aux conséquences de son laxisme, tant que la droite sera habitée par la culpabilité, l’intégration cumulera les échecs. La nation y résistera-t-elle? »
On ne peut bien sûr qu’approuver la façon dont Ivan Rioufol parle sans détour de ce qui est devenu une véritable bombe à retardement pour la Nation française.
Notre rapide commentaire:
1°) Si ce que dit Rioufol est vrai -ce qui est l’évidence même…- ne faut-il pas malgré tout poser le problème du pourquoi,et des responsabilités ? Cette situation dramatique, que Rioufol dénonce à juste titre, est-elle le fruit d’une sorte de génération spontanée, est-elle le fruit du pur hasard ? Ou bien est-ce la cause de la folle et suicidaire politique initiée par Chirac en 1975 et jamais stoppée ni reniée depuis ?
2°) Que faire, maintenant que le mal est fait, et comment en sortir ? Pour notre part, à la question qu’il est légitime de (se) poser, et par laquelle Rioufol termine son texte: « La nation y résistera-telle ? », nous doutons qu’il puisse y avoir une réponse efficace et cohérente dans le cadre institutionnel français actuel, quelles que soient d’ailleurs les intentions, bonnes ou mauvaises, des dirigeants de notre pays, tant ils sont dépendants de mille et une forces opposées, en fait, à toute rupture avec la politique immigrationniste. Sans-doute y a-t-il dans cette problématique tous les éléments d’une crise politique et institutionnelle majeure où la France peut être amenée, comme elle l’a fait maintes fois, au cours de son histoire, à rechercher un indispensable recours. Nous ne voyons pas qu’il en existe un seul qui ait encore quelque crédibilité dans notre univers politique. C’est pourquoi, s’il ne peut s’agir, pour nous, de proposer simplement la Royauté, comme on pouvait encore le faire au siècle précédent, nous continuons de penser qu’il est bon de conserver à la France, en cas de crise grave, à laquelle elle risquerait, en effet, de ne pas résister – ce qui est, semble-t-il, le cas qu’évoque ici Rioufol – le recours que les Princes de la Maison de France, héritiers des siècles, incarnent comme par nature …
Le communautarisme est une réaction des minorités face à l’égalitarisme républicain. Les minorités ont le droit de vivre selon leurs coutumes pourvu qu’elles respectent les lois des pays dans lesquelles elles vivent.