Par Rémi Hugues.
Réflexions, variations, autour du livre de Pierre de Meuse « Idées et doctrines de la Contre-Révolution ». Suite de 21 articles à paraître les jours prochains, sauf le weekend.
La Liberté triomphait*, en témoigne lʼessai La fin de lʼhistoire et le dernier homme de Fukuyama, aux dépens de cette antithèse que représentait le projet communiste, qui estimait pouvoir appliquer à la lettre le programme du 26 août 1789, appelé Déclaration des droits de lʼhomme et du citoyen (D.D.H.C.), dont les principes ont été réaffirmées le 10 décembre 1948 par les Nations unies nouvellement créées, à savoir le « socialisme scientifique » de Marx qui nʼa jamais eu pour intention de dépasser lʼesprit de ce texte sacré de la modernité. Son projet politique consistait à transformer les droits formels en droits réels.
Pile dix ans après un discours devenu célèbre où le président des États-Unis George Bush annonçait lʼirruption dʼun nouvel ordre mondial fondé sur le principe de lʼétat de droit, la ville de New-York était frappée par une attaque terroriste sans précédent.
Le 11 septembre 2001 lʼHistoire, en sommeil depuis une décennie, se réveilla. La « Liberté » sʼétait trouvée de nouveaux ennemis. Ceux-là même quʼelle avait soutenus au moment de lʼinvasion de lʼAfghanistan par lʼArmée rouge, en 1979. Unis contre lʼhydre athée du communisme, « chrétiens » et « musulmans » étaient désormais en guerre les contre les autres.
À lʼappel au Jihad lancé depuis lʼHindi-Kush par Oussama Ben Laden en 1996, George W. Bush, issu comme son père de la ténébreuse coterie occulte Skulls & Bones – qui nʼa rien de chrétien, mais relève plus de lʼantinomisme le plus sale –, répliquait par une « croisade » nouvelle mouture – en réalité une parodie de « croisade », qui partit dʼAmérique avec des pays membres de lʼO.T.A.N., vers lʼAfghanistan en 2001 puis vers lʼIrak en 2003 (France exceptée pour la seconde).
Bien que la figure du Christ eût été utilisée afin dʼappâter lʼélectorat évangéliste, ces croisades nʼavaient rien de chrétien, elles se faisaient au nom de la démocratie libérale, modèle dont la prétendue supériorité justifiait quʼil fût appliqué partout où la « Providence » le décidait…
Bientôt les Américains nʼeurent plus besoin dʼintervenir. Dʼeux-mêmes les peuples musulmans se mirent à se révolter pour obtenir le pouvoir, au détriment de leurs dictateurs. La décennie 2010 fut le théâtre des « Printemps arabes ».
Dʼabord la Tunisie, puis la Libye, la Syrie et lʼÉgypte. La pression de la « rue arabe » eut raison des « despotes » Ben Bella, Khadafi et Moubarak. Abattre le « tyran », la Révolution aime cela. Sa victime archétypale étant notre bon roi Louis XVI. Seul le chef dʼÉtat syrien Assad reste encore en place. [À suivre demain jeudi] ■
[1]Karl Marx, Le Capital, 1867, livre III, chapitre 48.
[2]“The two principal agents of Communism Lenin and Trotsky were members of the […] B’nai B’rith. […] In fact Winston Churchill in 1920 confirmed that both Lenin and Trotsky belonged to these Masonic, illuminist circles, according to the Illustrated Sunday Herlad” [Les deux principaux agents du communisme, Lénine et Trotsky, furent membres du B’nai B’rith. En fait Winston Churchill in 1920 confirma qu’à la fois Lénine et Trotsky appartenaient à ces deux maçonniques, illuministes, cercles, d’après le Illustrated Sunday Herlad], Reverend Simon Downing, World Empire and The Return of Jesus Christ, Maitland [Florida] : Xulon Press, p. 145.
* Un viatique pour les années 2020[1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11]
À lire de Rémi Hugues Mai 68 contre lui-même (Cliquer sur l’image)
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