La partie russe a bien fait les choses ainsi qu’en témoigne la vidéo ci-dessus et que le rapporte l’édition française de Russia Beyond :
« Malgré une dépouille longtemps considérée comme disparue à jamais, c’est enfin que cet illustre militaire, mort durant la retraite des troupes françaises de Russie, s’apprête à regagner sa patrie. Pour l’occasion, a eu lieu, à Moscou, une cérémonie pour rendre, sur le sol russe, un dernier hommage à ce compagnon de Napoléon.
À quelques pas seulement de la place Rouge ont, en ce 23 juin, résonné, en français, les ordres militaires « garde à vous ! », « armez ! », ou encore « portez ! ». Pourtant, voilà déjà plus de deux siècles que les troupes napoléoniennes se sont retirées de Moscou, harcelées par le froid, la faim et les Russes. Au Musée de la guerre patriotique de 1812, s’est en réalité tenue ce matin une cérémonie des plus solennelles, dans le cadre de laquelle les restes du général Charles-César-Etienne Gudin, proche de l’empereur français, ont enfin entamé leur chemin retour vers la France.
Retrouvés lors de fouilles en juillet 2019 dans l’ouest de la Russie, ils avaient initialement été confiés aux soins des spécialistes de l’Académie russe des sciences, avant que leur transfert à la France ne soit réclamé par Emmanuel Macron en personne, procédure ayant été retardée par la pandémie. Placée dans un cercueil blanc drapé du tricolore, sous la surveillance d’individus en costumes d’époque et en présence d’une foule de journalistes, c’est ainsi en grande pompe que la dépouille a aujourd’hui entamé son dernier grand voyage. Elle sera dans un premier temps conservée à l’ambassade française, puis s’envolera finalement, en juillet, pour Paris.»
La partie française est beaucoup moins brillante : lire ci-dessous l’article du Parisien…
Montargis ne veut pas de l’encombrante dépouille du général d’Empire
Découverte près de Smolensk en 2019, la dépouille du général Charles Étienne Gudin va revenir en France. Mais l’Elysée refuse d’organiser un hommage national, et Montargis (Loiret) ne veut pas lui construire un mausolée.
Où sera enterré le général de Napoléon Charles Étienne Gudin (1768-1812), dont les ossements seront rapatriés en France mi-juillet ? « Nous, on n’en veut pas et on n’a pas les moyens de lui construire un mausolée », s’agace d’emblée Benoît Digeon, maire (LR) de Montargis (Loiret), d’où était originaire ce général d’infanterie, fauché par un boulet de canon lors de la bataille de Valoutina Gora en août 1812.
En 2019, des ossements de ce soldat de la Grande Armée avaient été exhumés par une équipe franco-russe près de Smolensk, puis authentifiés après une comparaison avec des prélèvements à Montargis. Derrière cette opération, Pierre Malinowski, qui entend défendre le patrimoine militaire de l’Empire. Ce trentenaire, ancien assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen, est un proche de Vladimir Poutine. Il souhaitait inscrire cette cérémonie dans le bicentenaire de la mort de Napoléon.
Son nom sous l’Arc de Triomphe
Les descendants du général Gudin et l’association du Souvenir Napoléonien espèrent aussi une cérémonie officielle. « C’est un de nos plus brillants généraux, il a son nom sous l’Arc de Triomphe », rappelle Albéric d’Orléans, l’un des descendants de cette lignée de militaires, qui a donné son nom à une caserne à Montargis.
Mais le président Emmanuel Macron refuse de financer l’opération et d’organiser ce rapprochement avec la Russie. Le chef de l’État craint aussi de devoir s’afficher avec un proche du parti de Marine Le Pen.
Bref, pour l’instant, aucun hommage au général Gudin n’est prévu, ni aux Invalides, ni sous l’Arc de Triomphe, ni à Montargis. Il reste des caveaux de famille, à Saint-Maurice-sur-Aveyron et Montbouy, deux petites communes du Montargois. La première a reçu une demande d’inhumation, sans plus de précision pour l’instant. ■
Notre conclusion :
Ce n’est probablement pas l’affaire du siècle. Mais, en Russie, on honore les patriotes et les héros, fût-ce ceux des autres. Et même ceux qui furent des ennemis. En France, on tremble devant les lobbies antifrançais. Et en l’occurrence, devant les déconstructeurs de nos gloires et de notre Histoire. Pour parler comme les militaires, il nous paraît clair que le moral des troupes n’est pas du tout, pas du tout, le même en Russie et en France. Qu’on ne s’étonne pas de notre déclin ! À notre décharge : les Russes sont dirigés par Vladimir Poutine et nous, Français, par Emmanuel Macron. Ce n’est pas le même type d’homme ni de régime.