Le 8 décembre, prenant comme prétexte les événements d’Ukraine, le Congrès des Etats-Unis a adopté à une écrasante majorité une résolution invitant à déclarer la guerre à la Russie. Au-delà de la violence du propos, il s’agit là d’un signe irrécusable de l’hostilité foncière des Américains vis-à-vis de Moscou, toujours considéré comme un ennemi à abattre définitivement et, de toute façon, comme un obstacle dans la perspective de la féroce rivalité sino-américaine qui s’annonce.
On peut sans doute reprocher beaucoup de choses à la Russie, on peut sans doute porter sur elle des jugements de valeur – aller jusqu’à la discréditer en ne voulant voir en elle, derrière une façade parfois brillante, qu’un pays intrinsèquement « barbare ». Mais il est une chose qu’on ne peut contester, c’est qu’elle est depuis deux ou trois siècles un élément essentiel du rapport de force en Europe. Par conséquent, toute ambition européenne passe forcément aussi par elle et, si on veut bien admettre que l’intérêt de la France passe, lui, par une entente, voire une véritable construction européenne, la Russie est un partenaire naturel et nécessaire. Plutôt que de songer à lui déclarer la guerre, il faut donc, de toute évidence la ré-intégrer dans le concert des nations d’Europe.
Certes, la situation du pays s’est dégradée : depuis un an, la conjonction des « sanctions occidentales » et de la baisse des cours du pétrole cause à la Russie de grandes difficultés financières et commerciales. Le rouble s’est déprécié de 40% par rapport au dollar et à l’euro et M. Medvedev parle de « dizaines de milliards de dollars » perdus. C’est sans doute le prix à payer pour avoir fort légitimement recouvré la Crimée. Mais le pays en a vu d’autres (invasions française et allemande, dictature communiste, etc.) et, comme le dit M. Poutine, il a l’habitude de souffrir et s’en est toujours remis. L’accabler, alors même que la situation peut le pousser à une certaine conciliation, constituerait une faute politique grave.
Dans cette perspective, on doit considérer comme une bonne chose l’entrevue, même rapide, que M. Hollande, au retour du Kazakhstan, a eue avec M. Poutine. On peut, on le doit de toute façon, s’entendre avec la Russie qui y semble d’ailleurs disposée – y compris sur l’Ukraine. Allons plus loin : l’intérêt de la France et d’une véritable Europe ne saurait résider dans un alignement inconditionnel (c’est-à-dire une sujétion de fait), sur les directives de l’OTAN (c’est-à-dire des Etats-Unis d’Amérique).
Un signe politique fort dans ce sens serait donné par la livraison des deux navires porte-hélicoptères « Mistral », commandés et payés par la Russie avec laquelle, que l’on sache, nous ne sommes décidément pas en guerre. •
Cette note dit très exactement ce qu’il convient de penser de la Russie, non pas en termes si je puis dire « intrinsèques », ce qui est l’erreur commune de ceux qui ne font pas un raisonnement politique, mais en termes de rapports de force et d’équilibre européens.
La Russie du temps d’Alexandre 1er n’était pas davantage que celle d’aujourd’hui à la pointe du progrès technique, scientifique, économique, culturel des peuples et Etats européens, mais elle eut toute sa place au Congrès de Vienne et inspira la Sainte-Alliance qui l’une et l’autre ont donné plus de 50 ans de paix et d’équilibre à l’Europe.
A moins que nous nous placions dans la perspective d’une Europe qui serait dirigée de l’extérieur et, donc, ne serait pas elle-même, qui en vérité n’existerait pas, des accords avec la Russie, naturellement sans en exclure d’autres, sont incontournables.
Tout cela est bel et bon,mais ne tient aucun compte des relations entre les Etats-Unis et la Russie,qui ont bien évolué depuis la cession de l’Alaska par Alexandre II,en 1867,aux USA,juste après l’assassinat de Lincoln.
Ces derniers ont été traumatisés par la prise du pouvoir en Russie par les communistes soviétiques qui n’ont jamais tenu leurs engagements vis-à -vis des USA,alors que ceux-ci leur ont permis-trop massivement et généreusement- de battre l’Allemagne nazie.
L’ex-lieutenant-colonel du KGB qu’est Poutine n’a aucun crédit aux Usa auprès des deux grands partis,le républicain en particulier.
Mais le principal problème entre ces deux pays n’est pas là,et conditionne même la paix dans le monde :il s’agit du pétrole.
Les Américains en ont actuellement le contrôle :l’exploitation intensive et intelligente des schistes bitumineux aux USA(qui leur donne maintenant l’autosuffisance),les accords passés avec l’Arabie Séoudite-qui contrôle l’OPEP-avec l’Irak,avec l’Angola et le Nigéria,et d’autres,avec bientôt l’Iran, leur permettent d’en contrôler le prix sur la terre entière.
Si le prix du baril américain descend en-dessous de 80 $,le pétrole est produit à perte,sauf le pétrole de schiste.
La Russie(qui ne produit que la moitié de ses besoins),la Chine(dont la production est proche de zéro),le Qatar(qui finance les islamistes de tout poil) n’ont qu’à bien se tenir.Déjà ,l’économie russe est au bord du gouffre !Et cela peut la calmer dans ses ambitions ukrainiennes.
On m’a déjà traité-ainsi que l’ami Caetano-« d’atlantisme »dans ces augustes colonnes.Cette étiquette-plutôt stupide-n’a aucune signification,comme celle que s’attribuent faussement( de sociaux-libéraux) Hollande et sa clique de diffuseurs impénitents des idées corrosives de 1793 ! En politique,comme en économie,le bon sens a plus de valeur que les étiquettes !
Tout ce que vous nous dites des relations entre les Etats-Unis et la Russie, soviétique ou non, est fort intéressant et doit certainement être pris en compte, mais ne préjuge pas de ce que doivent être les relations entre la Russie et la France et / ou l’Europe.
Pour traumatisés qu’ils ont été par la prise du pouvoir par les soviets en Russie, les Américains ne se sont pas pour autant considérés comme empêchés de s’allier à eux lors du second conflit mondial, ni Roosevelt de traiter avec Staline, à Yalta, comme on traite entre alliés et vainqueurs. On sait qu’ainsi l’occupation de la moitié de l’Europe ne lui fut guère disputée.
Telle est, sans doute, la loi de l’Histoire et le poids des intérêts de chaque Etat. Raison évidente pour déterminer nous-mêmes ce que doivent être nos relations (France et Europe) avec la Russie.
Luc,
cessez vos billevesées passéistes !
Vos savez bien que vos références à Alexandre 1er n’ont aucune valeur aujourd’hui.Le monde a bien changé depuis lors.
D’autre part,permettez-moi de vous dire que vous ne connaissez rien des Etats-Unis d’aujourd’hui comme d’hier !
Quant à notre chère France,la république l’a mise à genoux,plus encore depuis Hollande.
Ce que vous dites est bien honnête,mais relève du pur « wishful thinking »,compte tenu des forces-intrinsèques ou pas- en présence.
Qui voulez-vous convaincre,en dehors de vous-même,sur des bases aussi légères ou même délétères ? Sûrement pas les 320 millions d’Américains,dut-on le regretter.
Quant à Poutine,il ne respecte que la force-même manifestée par ruse-,comme ses anciens maîtres.Tant mieux sans doute pour les Russes,mais la grandeur de la Russie poutinienne ne nous concerne pas du tout,à l’heure actuelle,quel que soit le déguisement de son faux tsar.
Mais je suis d’accord avec vous : vive Louis XV !Puisse cela être une consolation !
A Patrick Haizet
Je passe sur les libertés de langage et de méthode que vous vous autorisez et ne devraient pas être de mise dans ces commentaires.
Je m’en tiendrai donc à l’essentiel qui est de constater que vous ne définissez pas l’ombre d’une politique étrangère pour la France et pour l’Europe. Et que, probablement vous lui en déniez le droit ou la possibilité – autre que de complaire aux Américains, c’est à dire de suivre la leur et de servir leurs intérêts.
A ce compte, autant fermer le Quai d’Orsay, supprimer la fonction de ministre des Affaires étrangères et, pourquoi pas ?, suggérer à Obama de nommer un Proconsul à Paris en vue d’administrer la France directement depuis Washington, ainsi, d’ailleurs, que Roosevelt avait prévu de procéder en 1944 Ce serait plus clair, plus franc, plus simple et plus économique. Et, tant qu’on y est, pourquoi le dit Proconsul ne serait-il pas directement envoyé à Berlin, pour administrer l’Europe dans son ensemble – hormis, bien-sûr, la zone d’influence russe. Oh, nous aurions bien droit, tout de même, à un sous-gouverneur à Paris, histoire de ménager la susceptibilité de ces satanés Français.
Mais si de telles perspectives – pas encore « historiques », celles-là – vous paraissent excessives, que faire alors ? Vous n’en dites rien. A croire que seul le contentement de vos amis Américains vous soucie.
Luc,
tout ce que vous dites est sans doute comique ou risible,mais hors sujet,avec une forte dose de mauvaise foi ! Vous définissez une politique étrangère,vous, et laquelle ? Celle de Hollande par exemple ?
Et vous avez de la chance que je prenne le soin de répondre à un inconnu,même avec ce que vous avez le front d’ appeler « des libertés de langage » ! Cette peu courageuse dissimulation ne vous donne aucun droit de jugement !
Je ne compte pas poursuivre sur ce ton-là.
Qui n’a pas la possibilité de lire la presse américaine, n’imagine pas la violence, l’outrance, la morgue avec lesquelles la Russie est traitée. Les grands garçons du Texas manichéens par nature, totalement incultes, peu portés vers l’analyse subtile de l’histoire des peuples européens savent que leur imperium leur permet d’imposer leurs lois à la surface du globe. Dans une spirale de propagande et de force brute, sous la lumière de la statue de la liberté la réussite d’un homme d’Etat authentique fait des envieux. Un seul chiffre résume très bien son succès. Le PIB de son pays était de 400 mrds USD en 2000 (chiffre FMI), il est de 2.000 mrds USD quinze années plus tard. Et pour notre malheur notre pays arrime sa diplomatie à l’hégémonie arrogante qui prétend diriger le monde, auquel il n’est jamais demandé de comptes. Dans un suivisme insensé, coupant tout lien avec notre Histoire, un squelette de Quai d’Orsay a laissé relayer et se répandre les instructions fétides venus de Washington. Voilà une affaire où la France a perdu son âme. Les atermoiements autour de la livraison de matériels commandés de longue date et payés signent la disparition de notre souveraineté. Sapir vient d’écrire « … La question de la souveraineté est directement posée aujourd’hui par le comportement des institutions de l’Union européenne et de leurs dirigeants. Ces dernières ont pris le parti de ne considérer que le principe légalité et de l’établir comme l’unique principe de fonctionnement de l’UE, et ce au détriment de la légitimité. A travers cette manipulation, elles peuvent faire disparaître le principe de souveraineté car, si seul compte le légal alors on n’a plus besoin du « juste », c’est à dire la légitimité, et l’on peut se passer de qui doit dire le juste, soit le Souverain … «.
La photographie qui est donnée de la Russie est outrancièrement fausse. La chute des cours du pétrole est catastrophique autant pour les US que pour toutes les compagnies pétrolières (lien chez Sapir : http://russeurope.hypotheses.org/3137 ) et la page du Fig du 15 Dec).
Le parti pris est évident dans la dissymétrie de traitement. Vladimir Poutine est un tsar fou qui rêve à l’empire perdu, mais l’installation à Kiev d’agents américains vaguement tolérés par un gouvernement fantoche, relève de la morale en peau de lapin sur la défense de la liberté. Discours éculé de la « Destinée Manifeste », mais qui trouve encore preneur.
La colonisation de Kiev par la bannière étoilée, sa finance et ses armes, se déroule sous les yeux indifférents de pays européens stipendiés. Même les responsables les mieux disposés sont totalement intoxiqués. L’ancien ambassadeur Philippe De Suremain, grand connaisseur des pays de l’Est vient d’écrire des pages intéressantes dans la dernière livraison de la revue Commentaire. Il réussit le tour de force de parler de la crise ukrainienne, fracture grave au sein de l’Europe, sans citer les Etats-Unis …
Les Américains ont une lecture à la fois hollywoodienne et messianique de la vie internationale. La vision du monde à laquelle ils adhèrent est une vision dans laquelle toute puissance indépendante est perçue comme un ennemi potentiel. Cela signifie que la pensée américaine n’a plus d’autre référence qu’elle-même, que les Américains ne voient plus le reste du monde qu’à travers eux-mêmes.
On comprend, dans ces conditions, que toute la doctrine stratégique américaine tende désormais à empêcher le reste du monde d’atteindre la parité militaire et technologique avec les Etats-Unis. Et que quiconque ose émettre des critiques sur la politique étrangère de Washington soit immédiatement présenté comme un psychopathe, un complice de l’ »axe du mal ».
Les Etats-Unis ne dissimulent donc plus leur intention d’affirmer leur hégémonie. Ils estiment être en droit de décider seuls, sans limitation extérieure d’aucune sorte, de ce qui doit être fait pour leur sécurité, y compris, préventivement, rechercher la supériorité militaire sur l’ensemble des autres, et même empêcher tout rival d’émerger.
Washington décide et les alliés européens doivent s’adapter à ces décisions, s’y conformer sans avoir véritablement voix au chapitre, sans même, parfois, avoir été consultés ou informés de manière adéquate. Un soutien quasi automatique est requis.
Les Américains, rejettent catégoriquement la notion d’un monde multipolaire, dont les deux composantes sont inacceptables à leurs yeux. D’une part, qui dit monde multipolaire sous-entend un équilibre des puissances, et donc justement la nécessité d’un contrepoids aux Etats- Unis. On n’accepte pas, d’autre part, qu’un équilibre quelconque puisse être garanti par l’organisation des Nations-Unies, c’est-à-dire en pratique par le Conseil de sécurité et plus précisément par ses cinq membres permanents.
Tout cela, encore une fois, n’est pas véritablement nouveau. Mais jusqu’ici, la guerre menée par l’Amérique contre l’Europe et le « reste du monde » prenait essentiellement des formes économiques et commerciales, en se traduisant notamment par le conditionnement des opinions publiques, la manipulation des esprits, le discrédit jeté sur la concurrence, etc.
Ce qui est nouveau, c’est que le primat stratégique est devenu ouvertement militaire, qu’il vise à réguler l’extension du marché par des actions de violence brutale.
L’objectif final, c’est donc d’instaurer » l’Amérique-monde ». Le but de ce néo-impérialisme alimenté par l’esprit de croisade, le but de cette véritable stratégie autistique, c’est l’imposition unilatérale des valeurs marchandes à la totalité de la planète, la transformation de la terre en un immense marché homogène où règnerait sans partage la seule loi du profit, bref l’instauration d’un modèle de société dans laquelle il y aura d’autant plus de consommateurs qu’il y aura moins de citoyens.
Jamais depuis l’époque de Theodore Roosevelt, les Etats-Unis n’avaient comme aujourd’hui aussi visiblement recherché la domination par la force militaire ni aspiré aussi ouvertement à établir de façon unilatérale leur suprématie sur la planète. Jamais comme aujourd’hui ils n’avaient manifesté avec autant de force leur refus radical de la notion de réciprocité ou d’arbitrage, dans la mesure où celle-ci pourrait restreindre leur liberté d’action. C’est en cela qu’il n’est pas excessif de dire que les Etats-Unis constituent actuellement le principal facteur d’instabilité dans le monde.
Mais bien entendu le rêve américain se heurte souvent aux réalités. Par exemple, ils disaient vouloir lutter contre le terrorisme islamique,mais ils ont donné au fondamentalisme musulman de nouvelles raisons d’être et d’agir.
A Patrick Haizet, sur le mode de fonctionnement de ce blog.
Cher Monsieur,
Il me semble qu’il y a un certain malentendu entre nous. Vous émettez une opinion minoritaire sur de nombreux sujets. Il va de soi que vous en avez le droit, et que le fait que cette opinion soit minoritaire ne prouve nullement qu’elle soit fausse, car nous ne mettons pas ici la vérité aux voix. En revanche, une opinion minoritaire se doit d’être étayée par des arguments clairs et rigoureux. Or sur les relations avec la plus grande puissance mondiale, vos propos ne permettent pas de comprendre toujours le fond de votre pensée. Ainsi vous récusez l’appellation d' »atlantisme » que plusieurs parmi nous, (dont votre serviteur) ont utilisée pour désigner votre opinion. Pouvez-vous nous dire en quoi cette « étiquette » -plutôt stupide et « n’a aucune signification »? L’atlantisme ne désigne t-il pas une attitude favorable à l’alliance atlantique et à l’OTAN?
Vous nous expliquez que les USA « ont été traumatisés par la prise du pouvoir en Russie par les communistes soviétiques ». pourtant, les USA s’étaient montrés dès 1917 favorables aux bolcheviks, et leur politique ultérieure conserva cette orientation par intermittence. Mais surtout sur le seul point important qui est la nécessité d’avoir une politique étrangère indépendante, et donc de sortir de notre dépendance de plus en plus insupportable, vous ne répondez jamais clairement. La seule dominante de votre discours sous-entend que la France est devenue trop faible pour avoir une politique, et vous ne manquez pas d’incriminer la république de cette faiblesse, et vous avez raison sur ce point. Cependant, comment ne voyez-vous pas que plus la France est faible, plus elle a besoin d’alliance, et plus son alliance avec le plus fort sera coûteuse pour elle, car son alliance n’apporte à son partenaire qu’un appui dérisoire. Nous attendons sur cette question autre chose que des invectives.
A ce propos, vous avez tort de croire que le fait de parler sous votre nom vous donne le droit de répondre avec hauteur à vos contradicteurs qui vous répondent courtoisement sous un pseudonyme. Le choix de parler sous son nom ou sous un nom d’emprunt est libre et le second n’est pas nécessairement motivé par la couardise, comme vous l’affirmez de manière inconviviale. Je ne manquerai pas de me faire connaître de vous lors d’une prochaine réunion du cercle auquel nous appartenons tous deux.
Je me permettrai de compléter cette excellente et juste synthèse avec deux caractéristiques essentielles. Qu’une fausse proximité entraine la France à oublier. Le lien maçonnique établi dès la création des treize états, dont tous les symboles des grades les plus élevés sont rappelés sur le billet de «One Dollar», afin que nul n’en ignore, et «le Nouvel Ordre du Monde». Il s’agit de la maçonnerie régulière, exigeant la croyance en Dieu et en l’immortalité de l’âme. Donc sans rapport avec les sous produits français. Il n’empêche …
La seconde fausse symétrie est «la laïcité». Il n’est que de lire la Déclaration d’Indépendance, et la place du «God Bless America», en toute occasion dans les discours officiels, pour mesurer le fossé avec ce pédoncule que l’on appelle la République. Mais essentiel pour être convaincus qu’ils sont la Lumière et la Vérité. Et le reste suit, dont le messianisme.
Ces salutaires recommandations, qui visent à la meilleure convivialité possible au fil de ces commentaires, ayant été dites et fort bien dites, je voudrais signaler aux uns et aux autres, à propos de la stratégie américaine et de ses objectifs, ce qu’en a dit excellemment Philippe de Villiers, dans son intervention du 8 décembre, devant le CRAF, pour présenter son Roman de Jeanne d’Arc. La relation de ses conversations avec Poutine est passionnante.
Et quand on l’interroge sur les moyens de sortir la France de son chaos, il avance, énoncées avec précision, y compris sur la question du régime, des solutions qui frisent les nôtres; qu’un royaliste d’Action française ne démentirait pas. Il faut, je crois, lui en savoir gré et, quant à lui, on sent qu’il est heureux de se livrer, parole libérée, à ce bel et noble exercice.
La scène est étrange, et paraît même passablement embrouillée.
Soudain,Luc,sans doute à court d’arguments, quitte cette scène pour une question de « ton »dit-il.
Mais le caméléon Antiquus apparaît alors aussitôt,afin d’ergoter sur des questions secondaires-plutôt d’amour propre-,que Luc,dans sa retraite précipitée ,n’avait pas suffisamment traitées à son goût.
Puis Luc réapparait de nouveau,en moralisateur,pour parler de Philippe de Villiers en Russie et du roman de Jeanne d’ARC.(?) (On dirait du Feydeau !)
Ce jeu de rôle n’est pas clair,au moment précis où Politique Magazine,à court d’argent,fait la quête par l’intermédiaire de Médiapart,pour une augmentation de capital à rallonge !Cela tombe mal !
Pendant ce temps,l’économie de la Russie de Poutine,tant vantée pour faire pièce à l’hégémonie américaine,s’effondre de fort dangereuse façon.
Alors, où en sommes-nous en France ? Effectivement la France-surtout quand elle est républicaine et affaiblie- doit choisir ses alliés avec précaution !Et sans doute pas par idéologie philosophique.(La gauche nous en abreuve suffisamment comme ça,modèle 1793).
Conférence de presse de Vladimir POUTINE jeudi 18 décembre.
Les commentaires narquois, méprisants, dédaigneux, haineux, sur un ton souvent violent, qu’un propriétaire terrien chez Tolstoï n’aurait pas employé avec ses moujiks … Nous sommes tous spectateurs d’un acharnement insensé contre les centres économiques de la Russie, orchestré par une communauté facilement identifiable tant à Washington qu’à Bruxelles, et leurs relais à Kiev. Le Fig de monsieur Dassault ne fait pas exception.
Mais nous sommes loin d’une comptabilité sincère … Comme si la Russie était un ilot sans lien économique avec le reste du monde. Or le coût de ces sanctions folles est désormais saignant pour les entreprises qui avaient noué des liens avec la Russie. Espérons que les yankees en paieront aussi le prix. Berruyer fait une excursion internationale dans les meilleurs morceaux de journalisme traitant du gaz. L’irresponsabilité des fonctionnaires internationaux de la Tour de Babel, sous les ordres des agents de la Destinée Manifeste éclate au grand jour. Sanctions suicidaires. Vraiment à lire.
http://www.les-crises.fr/sanctions-suicidaires-pour-lue-la-russie-efface-le-south-stream/
Oiseau de mauvaise augure ? Espérons, mais beaucoup de bruits circulent à présent, et le coup de menton de monsieur Hollande risque de nous coûter très cher. Tout simplement la fourniture des Rafale à New Delhi …
Comme il se doit la visite de Poutine en Inde (10 Décembre dernier) fut dénigrée par la presse économique française. Dans ses bagages le leader de la Crimée et des USA dépités
Depuis l’époque soviétique, les Russes sont chez eux en Inde. Et les Indiens ont une grande pratique du matériel russe. Ne soyons pas surpris si nous sommes « oubliés », nous l’aurons bien cherché …