Nous ne sommes pas racistes, et nous ne le serons jamais, tout simplement parce-que nous ne pouvons pas l’être: cela nous est strictement impossible, car les fondements même de notre Culture et de notre Héritage sont aux antipodes de ce fléau. Un fléau dont il est du reste piquant de constater que l’implantation en France a été, au contraire, largement facilité et favorisé par…. les torrents de haine, de xénophobie et de fureur hystérique libérés et exploités par la Révolution et la République ( l’ « autrichienne.. », « qu’un sang impur abreuve nos sillons !… » ).
Ce sont en fait quatre Traditions majeures qui structurent à tout jamais notre pensée sur ce sujet: la première étant notre Christianisme, consubstantiel à la Royauté depuis le sacre de Clovis à Reims: depuis cet évènement fondateur, Catholicisme et Royauté ont toujours cheminé ensemble, s’appuyant l’un l’autre et guidant de conserve le Peuple Français, chacun dans son ordre, distingués mais non séparés; est-il besoin de redire en quoi – et pourquoi – le message libérateur universel de Jésus Christ contredit et exclut radicalement le racisme, et le mot et la chose ?
Notre deuxième tradition majeure est notre Romanité: pour notre plus grand bien, et notre plus grand bonheur, nous avons fait partie pendant 500 ans de cette merveille que fut -malgré ses parts d’ombre…- l’Empire Romain (Jacques Bainville aimait à rappeler qu’un quart de notre Histoire est romaine); or l’Empire Romain c’est la Patrie Humaine, le rêve utopique devenu réalité, réunissant sous les mêmes lois bénéfiques et la même bienheureuse Pax Romana le Gaulois et l’Egyptien, le Maure et le Grec, l’Hispanique et le Roumain; nous regrettons toujours cette « plage brillante », selon Pierre Grimal, que fut notre grand Empire Romain, et ce n’est pas à nous qu’il faut venir expliquer l’interêt de la diversité dans l’Unité…
Notre troisième tradition majeure nous vient de notre Famille de France elle même, de la façon dont les Rois ont vécu et gouverné: la famille royale a toujours été très internationale, par les mariages qui ont été conclus avec des princesses de presque toutes les régions d’Europe, et la politiques des Rois a toujours été une politique d’accueil envers tous ceux qui souhaitaient servir la France (ministres, chefs de guerre, artistes: Lulli et Léonard de Vinci, le maréchal de Saxe, Anne d’Autriche et Blanche de Castille, Mazarin…qui oserait accuser la Royauté de frilosité ou de fermeture envers « l’autre » ?)…
Enfin, une dernière tradition majeure, mais non la moindre, nous vient de notre passé militaire: grâce à Louis Philippe, et à sa géniale intuition qui lui a fait creer la « Légion Étrangère », la France est le seul pays au monde a accueillir une si grande quantité d’étrangers qui viennent, avec une constance qui ne se dément pas, la servir et l’aimer, au point de répandre leur sang pour elle: Louis Philippe, avec cette Légion unique au monde, récapitulait magnifiquement la grande tradition de la Royauté qui a toujours accueilli des étrangers au service de la France (« Royal Allemand », « Royal Irlandais »…); l’Armée Française ne dit-elle pas:
« Qui sait si l’Inconnu, qui dort sous l’arche immense,
Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,
N’est pas cet étranger devenu fils de France
Non par le sang reçu, mais par le sang versé ? »
On rappellera juste, pour conclure et pour mémoire, qu’avec pas loin de 1000 ans d’avance sur la république, la Royauté a, six fois dans son histoire, donné tout le pouvoir à des femmes (à l’occasion des Régences); et, qui plus est, quatre fois à des femmes étrangères !: Blanche de Castille (régente, deux fois, pour Saint Louis); Anne de Beaujeu (pour Charles VIII); Louise de Savoie (pour François Ier); Catherine de Médicis (pour Charles IX); Marie de Médicis (pour Louis XIII); Anne d’Autriche (pour Louis XIV).
Anti racisme et promotion de la femme : où est la modernité ? Dans le match République/Royauté, n’y a-t-il pas quatre/zéro, six/zéro pour la Royauté ?….
Je suis tout à fait d’accord avec votre démonstration de la « promotion de la femme » sous la monarchie. En revanche, celle de l’anti-racisme me semble moins convaincante.
Je m’explique : tous les étrangers que vous citez nommément sont, sauf erreur de ma part, des européens (vous le dites vous-même : « les mariages qui ont été conclus avec des princesses de presque toutes les régions d’Europe »). Hors, l’anti-racisme aujourd’hui ne se pose pas en terme de nations (puisque celles-ci sont vouées, dans l’idée de nos géniaux penseurs et politiciens, à disparaître), mais en terme de couleur de peau : raciste est celui qui pense que le noir est différent du jaune, et le jaune du blanc (la notion de supériorité de l’une ou l’autre race, qui est pourtant la base du « vrai » racisme, n’a même plus besoin d’être invoquée. Ce qui amène à nier des différences évidentes : le noir est noir, quand le blanc est blanc. Ce sont des faits incontestables…)
La monarchie, donc, dans l’idée commune actuelle, ne prouve nullement son anti-racisme en accueillant des étrangers chez elle, puisque ceux-ci étaient tous blancs.
L’argumentation demanderait donc, je pense, à être développée…