Le Bureau des Affaires Publiques, nom trompeur d’une mystérieuse officine policière prétendument fondée par Clemenceau, est chargé de résoudre en toute discrétion les affaires parisiennes liées à l’ésotérisme. Dirigé par un maître des sciences occultes, le BAP n’ignore rien des puissances cachées au cœur de la capitale : démons, fantômes, esprits aquatiques de la Seine et ses affluents…
Membre du BAP, Victor, petit escroc bon connaisseur des secrets ténébreux, s’est cru assez fort pour jouer en solo, mais le désenvoûtement qu’il a pratiqué au théâtre du Vieux Colombier, hanté par une entité mauvaise, a tourné au désastre. Et, lorsque l’on découvre, sur le parvis de Notre-Dame, une pièce d’or absolument pur, le BAP n’a plus de doute : le Cavalier bleu, le maître de la pierre philosophale, disparu pendant l’Occupation, n’a pas regagné pour rien son ancien domicile parisien. Le duel qui l’a jadis opposé à Raven, son ancien disciple passé du côté obscur, a repris. Car la pierre philosophale ne sert pas qu’à fabriquer de l’or…
Inutile de dire que l’on n’y croit pas une seconde. Et cela n’a aucune importance. D’abord parce que les intrigues fantastiques de Pécau ont beaucoup de charme, et surtout parce que le dessin de Dim.D sublime Paris et vous le fait voir d’un œil neuf. L’album vaut d’être acheté, ne serait-ce que pour ses vues de Notre-Dame, de la place Saint-Georges, de l’Opéra ou du Champ de Mars sous un ciel de neige. •
Paris Maléfices tome 2 ; L’or du millième matin, de Pécau et Dim.D., éditions Delcourt ; 56 p ; 14,50 €.
Marc Vergier sur Histoire ▬ Le 23 novembre 1944…
“Question : Est-ce lui que Charles de Gaulle, à qui il venait proposer sa collaboration, a…”