Par Academos
Et c’est reparti comme en janvier : les manipulateurs recommencent leur impressionnante campagne de manipulation ! Consolation de taille : elle avait réussi pour l’essentiel – mais pas totalement quand même… – en janvier, elle ne marche pas cette fois-ci : 56% des Français sont devenus assez lucides entre temps pour ne plus se « faire avoir ». On peut espérer qu’au troisième coup, ce genre de campagne d’intoxication à contre-courant ne marchera plus du tout.
Il faudrait des lignes et des pages pour clamer sa répulsion face à l’immense hypocrisie de cette moraline dégoulinante qui masque le coup porté à l’Europe et à la France : elle ferait sourire, cette alliance du fric et de la révolution; de Mélenchon / Besancenot et consorts avec les intérêts de la fortune anonyme et vagabonde; cette sainte alliance du grand capital allemand (qui se « paye » des esclaves à bas prix) et des révolutionnaires qui veulent diluer l’Europe et la France dans n’importe quoi pourvu que ce ne soit plus un continent blanc, à l’héritage gréco-latin et aux racines judéo-chrétiennes : oui, elle ferait sourire si elle n’était le cheval de Troie…
Alors, plutôt que d’assommer les lecteurs de Lafautearousseau de lignes et de lignes, il m’est venu l’idée de, simplement, comparer, et sans commenter, les ahurissantes déclarations actuelles (Apathie et les Français « coeurs de pierre » par exemple…) avec ce qui s’est passé en 1962 quand un million de nos compatriotes, qui, eux, étaient vraiment des réfugiés, contraints de quitter leur terre natale, sont arrivés en métropole. Eux ne criaient pas « Allah akbar » (sur les quais de la gare de Budapest, comme on l’a vu et entendu à la télé : ça promet pour quand ils seront douillettement installés en Europe !…), mais il faut se souvenir de la façon dont la gauche de l’époque les a reçus : en l’occurrence, Gaston Defferre, jamais sanctionné pour ses propos abjects, au contraire devenu par la suite ministre de l’Intérieur !
La seule lecture du court document que j’ai trouvé dans les éphémérides de lafautearousseau dispense d’autres commentaires que ceux qui précèdent.
Sauf celui-ci, malgré tout : Apathie, pourquoi tu tousses ? •
Pour la quatrième génération de Français d’Algérie, cette année 1962 c’est le cataclysme : depuis 1830, la France a fait d’un immense espace vide et désolé le pays le plus prospère, le mieux équipé, et celui qui a les perspectives d’avenir les plus brillantes de toute l’Afrique; elle lui a même donné son nom, Algérie, en l’administrant, en l’organisant, en le traitant exactement comme tous les autres territoires de France métropolitaine ou d’Outre-mer.
Et, d’un coup, le Système va donner les clés de ce pays prospère, à l’avenir prometteur, à une bande terroriste, le FLN, qui n’aura rien de plus pressé que d’aligner ce malheureux pays sur les visions idéologiques dépassés d’une URSS qui se croit encore, à l’époque, avant-garde consciente des prolétaires du monde entier alors qu’elle n’a même plus trente ans à vivre !
Le résultat calamiteux de cette nouvelle domination sera la ruine pure et simple du fruit d’un travail acharné d’un siècle et demi; l’installation, partout, de l’arbitraire, de la nonchalance et de la corruption; de l’analphabétisme et de la pauvreté de masse : un gigantesque et cataclysmique bond en arrière…
Et, pour les Français d’Algérie, brutalement, un choix très simple : « la valise ou le cercueil ! ». Quelques uns choisiront de s’établir dans l’Espagne de Franco, surtout dans la région d’Alicante, ce qui peut s’expliquer à la fois par des motifs idéologiques et par le fait que, historiquement, une ville comme Oran, par exemple, a été plus longtemps espagnole que française. Mais l’immense majorité des réfugiés (et non des rapatriés, terme impropre) referont leur vie – aux prix de mille difficultés et d’amères déconvenues – en métropole, où ils débarqueront sur la côte, de Port-Vendres à Nice mais essentiellement à Marseille, un certain nombre arrivant en avion.
Et c’est précisément à Marseille qu’un personnage va s’illustrer – si l’on peut dire ! – d’une façon qui ne l’honore certes pas, ni lui ni ses compagnons d’idéologie qui, jamais, ne condamneront ses propos : le député-maire de Marseille de l’époque, Gaston Deferre, fit preuve d’une sécheresse de coeur, d’une dureté et d’une inhumanité proprement stupéfiante dans un pays réputé civilisé. Et, le pire, c’est qu’il ne formula jamais le moindre regret, ne renia jamais ses propos et, a fortiori, ne fit jamais rien pour tenter de réparer un tant soit peu… Il fut même récompensé, si l’on ose dire, puisqu’il devint, plus tard, Ministre de l’Intérieur !
Qu’on en juge…
Dans un entretien accordé au Figaro, le 26 juillet 1962, il répond aux questions de Camille Gilles (ses mêmes propos seront tenus ailleurs, dans d’autres journaux – notamment Paris-Presse, repris par le quotidien marseillais de droite Le Méridional – et devant d’autres journalistes) :
* (à propos de la scolarité des enfants des Pieds-Noirs) : « Il n’est pas question de les inscrire à l’école car il n’y a déjà pas assez de place pour les petits marseillais… »
* (question) : Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ?
(réponse) : Oui ! Qu’ils quittent Marseille en vitesse ! Ils fuient ? Tant pis ! En tout cas je ne les recevrai pas ici. D’ailleurs nous n’avons pas de place, rien n’est prêt. Qu’ils aillent se faire pendre où ils voudront. En aucun cas et à aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille… »
Le moins que l’on puisse dire est que ce représentant éminent du Parti socialiste et de la Gauche française, si volontiers moralisatrice et moralisante, si prompte à donner des leçons de droits de l’homme à la terre entière, avait une bien curieuse conception du troisième terme de la devise du Système : « Fraternité » !
A bord du Ville de Marseille, ce 23 mai 1962, « 1068 passagers et 53 enfants de moins de 3 ans », détaille le journal socialiste local Le Provençal. Sur les 700.000 Pieds-noirs qui gagnèrent la métropole cette année-là, 450.000 débarquèrent à Marseille.
L’explication du rejet de ses propres concitoyens est assez simple. Les socialeux préfèrent les allogènes, voire les étrangers pour réalimenter leur réservoir de voix dont ils ont besoin pour perpétuer leurs méfaits. Les Français votant de moins en moins pour eux, il n’y a pas d’autres sources d’électorat. Ils appliquent mécaniquement la politique de clientélisme chère déjà à la Rome antique sans oublier les démagogues athéniens.D’ailleurs, il suffit de regarder leurs visages pour constater leur aliénation au principe d’identité française.
Pour avoir connu cette époque et participé dans la marine marchande à l’évacuation des pieds-noirs depuis Alger et Oran je dois dire qu’à l’instar de beaucoup de compatriotes j’étais sous hypnose gaulliste..Il y avait les « accords d’Evian » qui devaient garantir la vie des français d’Algérie..Une propagande d’Etat fort habile avait rejeté sur les français d’Algérie cette guerre interminable dont M. Allais dira: » la France a fait huit ans de guerre pour donner au FLN plus qu’il n’aurait jamais rêvé. »
A moins d’en souffrir dans sa chair , qui , en France profonde pouvait soupçonner tant de duplicité ?
Les années qui suivirent montrèrent toute la nocivité du pouvoir personnel d’un chef d’Etat qui semblait obsédé par la grandeur de la France au point de sacrifier territoire et habitants français .
L’actualité depuis quelque temps déjà nous montre qu’on ne bâtit rien de solide sur une mauvaise action.
En 1958 de Gaulle est arrivé ,porté par les couleurs tricolores , dix ans plus tard c’était les drapeaux rouges et drapeaux noirs qui le mettaient en difficulté.
Il n’y a plus que le Ciel pour nous sortir de là.