En 2007, le service des intérêts de la dette publique a dépassé pour la première fois le produit de l’impôt sur le revenu : 50 milliards € contre 49 milliards.
On savait jusqu’à présent que les impôts en général, et l’impôt sur le revenu en particulier, servaient à payer les fonctionnaires de la police, de la justice, de l’éducation nationale, à construire les routes, à faire fonctionner les hôpitaux etc….
A cette longue liste non exhaustive il faudra désormais ajouter qu’ils servent aussi – et bientôt de plus en plus !….. – à tenter de payer les intérêts de la dette publique !
Au train où vont les choses, il est à craindre en effet que, sous peu, nous ayons à emprunter pour honorer les intérêts de nos emprunts ! Chaque français qui travaille ne rembourse-t-il pas déjà 2.000 € tous les ans pour pallier le laxisme budgétaire des gouvernements successifs qui ont dépensé au-delà de leurs moyens, gouvernant la France à crédit, pour conserver celui de leur clientèle électorale ?
N’est-ce pas là « manger son blé en herbe », comme on en parle chez Molière lorsque, dans l’Avare (Acte II, Scène I) La Flèche reprend Cléante, qui veut emprunter:
LA FLECHE
— Je vous vois, monsieur, ne vous en déplaise, dans le grand chemin justement que tenait Panurge pour se ruiner, prenant argent d’avance, achetant cher, vendant à bon marché, et mangeant son blé en herbe.
CLEANTE
— Que veux-tu que j’y fasse ? Voilà où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères ; et on s’étonne, après cela, que les fils souhaitent qu’ils meurent.
Remplaçons l’expression « la maudite avarice des pères » par « l’irresponsabilité de gouvernants de passage ». N’avons-nous pas une assez exacte description de la situation d’aujourd’hui ? Et n’a-t-on pas écrit il y a peu, un pamphlet dans lequel on trouvait cette phrase terrible: « nos enfants nous haïront » ? (1)
(1): Voir la note « Un brulôt: « France anti jeunes… » dans la catégorie « Polémique: France…. ».
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“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”