Aucun des nombreux prétendants actuels à la magistrature suprême ne trouve grâce aux yeux du fondateur du Mouvement Pour la France (MPF), qui estime que le système politique est au bord de l’effondrement. C’est ce que confirme un scan politique de Figarovox signé par Marc de Boni et Arthur Berdah [15.06].
« J’ai quitté la vie politique il y a six ans. Je n’ai pas envie de replonger dans cette piscine sanguinolente où crocodiles et caïmans se mangent entre eux », tranche Philippe de Villiers, interrogé par le magazine nationaliste en ligne France ce mercredi. N’en déplaise à ses nombreux soutiens qui espéraient le voir de nouveau porter la candidature d’une « droite dure », conservatrice et identitaire, qui a échoué à se fédérer lors des journées de Béziers, l’ancien député vendéen ne rempilera pas, six ans après avoir quitté la scène politique. « Je n’ai absolument aucune envie de redescendre dans l’arène et je pense que la métapolitique a plus d’influence que la politique aujourd’hui. Par mes livres et mon Puy du Fou, j’ai fait passer beaucoup plus d’idées qu’en restant la énième écrevisse de la bassine », explique-t-il.
La politique, très peu pour lui. « Je regrette de n’avoir pas compris plus tôt qu’il était inutile d’entrer dans une compétition sans avoir l’argent et le système médiacratique nécessaires : on se fait alors démolir et salir », détaille Philippe de Villiers. Et le fondateur du Mouvement Pour la France (MPF) devrait même se tenir à bonne distance des débats : il ne soutiendra « personne » dans la primaire de la droite. Si Jean-Frédéric Poisson trouve quelque grâce à ses yeux – « c’est quelqu’un de très bien qui a une pensée juste et des convictions » -, ce dernier a le défaut « d’être avec les Républicains, c’est-à-dire un parti qui corrode toute forme de conviction », déplore-t-il.
Un FN pas assez porté sur l’Islam et l’immigration
S’il admet nourrir une estime certaine pour Marion Maréchal-Le Pen, Philippe de Villiers s’interroge cependant sur les intentions de Marine Le Pen, échaudé par les positions récemment exprimées au sein du FN sur l’avortement et le mariage pour tous. « Est-ce qu’elle veut vraiment s’occuper de la France ? Elle ne parle que trop rarement d’islam et de l’immigration. Elle parle d’une France apaisée. Mais cette France-là nous semble si loin, il faudra beaucoup de courage pour y parvenir, et cela commence par une claire énonciation des problèmes et des drames qui nous assaillent », estime le créateur du Puy du Fou.
Dans ces conditions, il ne faudra pas s’attendre à la voir soutenir un candidat au premier ni au second tour de la présidentielle, prévient-il. « Le civisme aujourd’hui n’est pas lié au fait d’urner en colonne (sic). Je pense que les prochaines échéances ne seront pas dans les urnes, elles seront beaucoup plus graves et importantes… Les gens iront chercher des personnes loyales à la France, et qui mettent la France au-dessus de leurs caprices personnels », estime Philippe de Villiers, qui annonce : « Le système va mourir et ce n’est donc pas le moment d’aller s’y précipiter.» « Il faut laisser les politiciens s’user les uns contre les autres. Un pays qui va devoir choisir entre Sarkozy, Juppé, Fillon ou Hollande est un pays qui va mal », diagnostique l’ancien eurodéputé. •
Il a parfaitement raison sur toute la ligne !!!!!Mais comment sortir de l’impasse actuelle ??? Je ne vois qu’un sursaut national menant à une sorte de « guerre civile » souhaitable en l’occurence pour sortir du trou . Relire ‘Soumission » de Houellebecq….. La difficulté c’est que « les français sont des veaux « ….Et que tant que « l’état » peut payer , avec l’argent de la classe moyenne ( jusqu’à quand ?? ) l’assistanat généralisé actuel il y a peu de chances pour le déclenchement….
Merci M. de Villiers pour la claire vision de notre situation actuelle. L’avenir s’annonce bien sombre et les premiers responsables sont les internationaux-socialistes alliés aux nationaux-socialistes. Les islamistes et les « nuit de boue » n’étant que les fous utiles à la préservation de leur pourvoir et de leurs privilèges.