Ne sommes-nous pas gavés de chiffres, jusqu’à en avoir le tournis, depuis le début de « la » crise ? Arrêtons-nous quelques instants sur l’un d’entre eux, qui semble indiscutable puisqu’il est régulièrement cité et repris par des gens de tous bords.
Le déficit des finances publiques s’élèverait à quelque chose comme 1.200 milliards, auxquels il faut ajouter (c’est un peu compliqué…mais bon…) des provisions « hors bilan » (pour les retraites..) que l’on peut évaluer à 800/900 millions : total, sans trop chipoter, 2.000 milliards. Mais attention, pas 2.000 milliards de francs, 2.000 milliards d’euros ! Soit, après avoir multiplié par 6,5, entre 12.000 ET 13.000 mille milliards de francs…
On est obligé de reconnaître, nous qui tapons tout le temps sur cette pauvre république, qu’en l’occurrence elle sait faire beaucoup mieux que la royauté ! C’est vrai, quoi, ne sommes-nous pas un peu ingrats de toujours trouver qu’elle fait plus mal qu’avant ? N’a-telle pas écrasé la royauté, sur ce point précis, et de très loin ?
« Il était question, pour la foule, de combler un déficit que le moindre banquier aujourd’hui se chargerait de faire disparaître. Un remède si violent, appliqué à un mal si léger, prouve qu’on était emporté vers des régions politiques inconnues. Pour l’année 1786, seule année dont l’état financier soit avéré, la recette était de 412.924.000 livres, la dépense de 593.542.000 livres; déficit 180.618.000 livres, réduit à 140 millions, par 40.618.000 livres d’économie… » (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, La Pléiade, tome 1, page 149).
Bravo pour le ton de votre article et pour son contenu.Je vais en profiter pour argumenter en faveur de cette royauté tellement méprisée voire oubliée par la plupart des gens.Je me permettrai de citer Chateaubriand qui ne peut être qu’un bon exemple .
Mreci.