Franchement, on ne cherche pas à sombrer dans le blasphème, mais bon ; là il faut reconnaître qu’il a fait fort, François. Très, très fort.
Il est clair que, si le Prix Nobel de la Niaiserie existait, Bayrou serait en fort bonne position pour l’emporter, et haut la main !…
Il a estimé, excusez du peu !, que « le monde respire mieux », après la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine ! Rien que ça !…..
Dans la catégorie « immense naïveté », il a cru devoir rajouter (pour faire bon poids ?…) : « Nous pouvons espérer qu’Europe et Etats-Unis, avec les autres grandes régions du monde, inventent ensemble un partenariat pour la planète » et « qu’une nouvelle vision, plus ouverte, plus généreuse, plus sociale, inspire la politique américaine »…
Mais Obama a été élu par des états-uniens, président des Etats-Unis, pour servir les intérêts des Etats-Unis. Et ces intérêts sont, sur certains points majeurs, radicalement contraires aux nôtres (français et européens). François Bayrou s’imagine-t-il vraiment, ne serait-ce qu’un milliardième de seconde, qu’il va servir les intérêts du monde entier ou de la planète ? Doux rêveur ! Il va servir les siens, et ceux des siens ! Ce qui est du reste tout à fait compréhensible…
A ce stade de puérilité, la naïveté n’est plus seulement grotesque : elle est incompétence, qui disqualifie carrément son auteur…
Votre vision des relations internationales est d’un réalisme classique presque caricatural. Ce cher François n’est certes pas réputé pour la pertinence et l’éclat de ses déclarations, mais si les intérêts américains sont « sur certains points majeurs, radicalement contraires aux nôtres », nous partageons et des valeurs et des intérêts.