La « crise » calamiteuse que nous connaissons aura, à n’en pas douter, de très graves répercussions ; et nous n’en sommes qu’au début…. Il est clair qu’il va y avoir « des morts » (comme on dit familièrement…) et il ne faut nullement se bercer de douces ( ?) illusions : on va souffrir, beaucoup et partout…..
Politique Magazine ( http://politiquemagazine.fr/ ), dans son édito de ce mois-ci (1) a choisi cependant de s’arrêter quelques instants sur l’un des aspects positifs de cette crise (2), à savoir le brusque retour au réel imposé aux idéologues, leurs idéologies ayant été mises en échec par les faits (qui comme chacun sait, sont têtus…)
« ….Voilà des décennies que dans notre pays il est de bon ton de critiquer la France, de dénigrer son passé, de nier son avenir, de rire de la religion chrétienne, celle qui l’a constituée, de bafouer ce qui reste de la famille et de l’école traditionnelle qui sont, pourtant, à l’heure actuelle, les seuls éléments stabilisateurs d’une société affolée : la préférence allait aux extravagances de l’utopie, au goût destructeur du néant, à toutes les inversions et les perversions.
Ne restait plus que le culte de Mammon, le goût du lucre, la fuite éperdue dans le virtuel, le chacun pour soi, la revendication perpétuelle et les droits de l’Homme à la sauce du n’importe quoi pour se donner en plus bonne conscience…..
Et puis voilà que l’hystérie financière qui était devenue la maladie commune, l’unique et grande réalité, a atteint son paroxysme : elle a secoué la planète en la laissant exsangue.
Et, tout à coup, il apparaît que la famille, l’entreprise familiale, le patrimoine sain et solide, la nation, l’Etat régalien c’est-à-dire royal, l’éducation, la foi, la confiance, la religion, l’honnêteté, le commerce qui se fait avec livraison effective, sont des des valeurs sûres, plus sûres que tout le reste sur lequel les prétendus experts ont tout misé… et tout perdu.
Non seulement il faut y revenir, mais il faut les sauver des risques inconsidérés pris par des irresponsables, car l’avenir, le salut sont là et pas ailleurs…. »
En paraphrasant Saint Augustin, et bien qu’on force ainsi le trait, n’aurait-on pas envie de penser et de dire, en considérant ces aspects positifs qui viendront en quelque sorte compenser les autres : « Oh, bienheureuse crise, qui nous valut un tel retour au réel » ?….
(1) : Politique Magazine 7, rue Constance – 75 018 Paris. Téléphone et télécopie : 01 42 57 43 22
(2) : car il y en aura, et plus qu’on ne le croit. C’est une chose bien connue, et vieille comme le monde, dont nous parlait déjà le vieil Esope avec sa fable de la langue . Actualité de la sagesse antique : ne voilà-t-il pas un bon thème de réflexion, permettant de prendre du recul et de la hauteur; et donc finalement assez rassurant dans la sinistrose actuelle ?…..
Où se situe la frontière entre « bon » et « mauvais » capitalisme? Peut-on dire que l’économie capitaliste est un domaine qui nous est extérieur?
Non, car qu’on le veuille ou non elle ne peut-être séparée de la société globale.
Existe-t-il une alternative à l’économie de marché?
Si la réponse est oui, elle ne pourra se mettre en place sans une remise ne cause profonde de nos mentalités et de nos comportements.
Y sommes nous prêts?