Le roi Mohammed VI et Abdelilah Benkirane, au palais de Midelt, sur les hauteurs de l’Atlas. Novembre 2011 – Photo : Azzouz Boukallouch-AP
Par Péroncel-Hugoz
Notre confrère Peroncel-Hugoz, longtemps correspondant du Monde dans l’aire arabe, a publié plusieurs essais sur l’Islam, et il travaille maintenant à Casablanca pour le 360, l’un des principaux titres de la presse francophone en ligne au Royaume chérifien. Il tient aussi son Journal d’un royaliste français au Maroc, dont la Nouvelle Revue Universelle a déjà donné des extraits. Nous en faisons autant, depuis janvier 2016, en publiant chaque semaine, généralement le jeudi, des passages inédits de ce Journal. LFAR •
MOHAMEDIA, FIN AOÛT 2012
« Quand on est au pouvoir, il faut savoir garder un silence effrayant ». Je tombe sur cette phrase, inconnue de moi dite par de Gaulle avant de s’ « enfuir » à Baden, en mai 1968 (Les années de Gaulle, de Jean-Louis Marzorati, Bourin, 2012). Cette splendide sentence répond à un autre mot péremptoire de de Gaulle, dans Au fil de l’épée : « Rien ne rehausse l’autorité mieux que le silence ». Ces deux phrases servent Mohamed VI, roi du Maroc depuis 1999, auquel les modernards à tout crin reprochent son « silence ». S’il parlait, ils lui reprocheraient sans doute ses « bavardages »…
Parole vizirielle
Le 21 août 2012, entendu le chef du gouvernement marocain, l’islamiste Abdelillah Benkirane, parler en français sur Radio-Tanger : voix chaude, grave sans être caverneuse, avec ce qu’il faut d’intonations rocailleuses pour ne pas passer pour un intello francisé ; en outre, le français de « Benki », comme l’ont surnommé les frondeurs des salons de Rabat et Casa, quoique légèrement empreint d’accent populaire, est fluide, clair, sans faute, du moins lors de cette émission. •
Pierre Builly sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Marc Vergier, vous avez raison mais vous en demandez trop. Comme je crois que nous…”