Après avoir demandé en début d’année, par lettre au Ministre de l’Intérieur, rien moins que l’interdiction de l’Action Française, les élus socialistes des Bouches du Rhône, s’étaient mis en tête ce mois-ci de solliciter auprès du Maire de Marseille, l’annulation de la réunion d’Eric Zemmour, prévue jeudi dernier 22 septembre, au château de La Buzine, le Château de ma mère de Marcel Pagnol. Il s’agissait pour Eric Zemmour d’y présenter son nouvel ouvrage « Un quinquennat pour rien ».
C’est une sorte de manie ou d’addiction qu’ont contractée ces élus socialistes – eux-mêmes chargés de toutes sortes de suspicions, mises en examen, sanctions pénales, etc. Manie ou addiction qui consiste à tenter de faire interdire, priver de parole ou même d’existence, leurs opposants. Leurs déroutes électorales passées et sans-doute futures, leur discrédit quasi général dans la population, leurs permanences vides, la fonte massive de leurs effectifs, leurs militants évanouis, ne semblent pas éroder leurs peu démocratiques velléités d’interdictions.
La Provence avait relayé leur campagne, avec ses propres manies et addictions. Comme dans le cas de Maurras et de quelques autres, on y parlera, sans vergogne, du « sulfureux » Zemmour … C’est inévitable ! Sulfureux est un adjectif obligé.
La gauche et l’extrême-gauche plus ou moins radicale avaient, comme de juste, menacé de contre-manifestations. Elles ne se sont pas produites …
La conférence d’Eric Zemmour a bien eu lieu. La Provence a du titrer le lendemain qu’il avait fait recette : salle comble. Ce qui, pour une fois, était vrai. La Provence s’est mesquinement vengée en signalant à sa manière – tendancieuse – la présence des militants d’Action française : ils n’ont pas eu droit à « sulfureux ». Mais le journaliste chargé de couvrir l’événement a cru devoir noter – détail de substitution – qu’ils étaient « vêtus de sombre » ! On fait ce qu’on peut !
Une vingtaine de militants d’A.F. ont, en effet, vendu l’Action Française 2000 à la fin de la réunion et ont amplement discuté avec les participants pour les convaincre que leur patriotisme, « aussi sincère soit-il », serait vain s’il demeurait républicain. Car « la volonté de conserver notre patrie française une fois posée comme postulat, tout s’enchaîne, tout se déduit d’un mouvement inéluctable. La fantaisie, le choix lui-même n’y ont plus de part : si vous avez résolu d’être patriote, vous serez obligatoirement royaliste. […] La raison le veut. »
Cette affirmation politique est de Charles Maurras. Elle est rappelée sur la page Facebook d’Action Française Provence*. LFAR •
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