Dans le monde entier : Plus la couleur est foncée, plus l’esclavage moderne est présent
Pour oublier peut-être le triste spectacle qu’offre son pauvre parti – encore appelé « socialiste », mais où les condamnés et mis en examen ne se comptent plus… – Valls est parti prendre l’air en Afrique de l’Ouest (Togo, Ghana, Côte d’Ivoire…). Evidemment, il en a profité pour condamner l’esclavage, montrant sur ce sujet la même inculture, la même ignorance dont il avait fait preuve lorsqu’il avait évoqué – toujours « à l’étranger », qui, décidément, ne lui réussit pas… – une république française qui savait accueillir les étrangers.
Bien sûr, condamner l’esclavage d’hier, tout le monde est d’accord là-dessus. Valls a peut-être cru que s’aplatir et faire la carpette, sur ce sujet, devant le politiquement-historiquement-moralement correct serait bénéfique pour sa cote de popularité.
Mais il n’a oublié qu’une chose : oh, trois fois rien, une paille, direz-vous. Pourtant, ce trois fois rien, cette paille mériteraient amplement d’être dénoncés : l’esclavage d’aujourd’hui, encore pratiqué dans plusieurs pays d’Afrique. Seulement, voilà, il y a un problème de taille : les pays où subsiste encore l’esclavage, aujourd’hui, sont des pays noirs, arabes et, pour la plupart, musulmans. Alors, là, évidemment, c’est silence radio.
Critiquer les Blancs, les Chrétiens, l’Europe… pas de problème ! Mais, des Noirs ! des Arabes ! des Musulmans ! Vous n’y pensez pas, c’est interdit dans le Code du politiquement correct, qui prime sur tous les autres.
Et pourtant ! Puisqu’il était proche de ce pays, comme on aurait aimé entendre Valls dénoncer le gouvernement mauritanien : là-bas, treize Mauritaniens noirs proches de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste ont été jugés pour « attroupement armé » et « rébellion » ; jugés mais aussi torturés et condamnés à quinze ans de prison. Et, comme on aurait aimé, au moins, entendre Valls ne serait-ce que citer le nom de Biram Dah Abeid, la voix des esclaves modernes de la Mauritanie…
En 2014, l’ONG Walk free estimait qu’il y avait encore 4 % d’esclaves en Mauritanie, soit environ 150 000 personnes, tout de même… : une paille, trois fois rien, on vous dit. Et, le 20 août 2015, Biram Dah Abeid, figure emblématique de la lutte contre l’esclavage, était condamné à deux ans de prison, pour en avoir réclamé la fin.
Cela, soit Valls l’ignore, ce qui est grave pour un Premier ministre ; soit il le sait, et il le tait. Et, là, c’est encore plus grave… •
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