Alors même que la crise chypriote n’a pas fini de dérouler ses conséquences, il est déjà possible d’en tirer quelques enseignements partiels. Le premier de tous, c’est de constater que la solidarité européenne est un leurre et l’euro un piège.
Lorsque, en 2004, sous la pression de la Grèce, Chypre est entrée dans l’Union européenne, celle-ci avait préféré ignorer que le nord de l’île était occupé par la Turquie. L’UE avait même commencé par verser des subventions à ce nord occupé ! Mais, à l’époque, personne ne voyait d’obstacle sérieux à cette adhésion : Chypre était le plus riche de tous les états qui demandaient leur adhésion.
De fait, le secteur financier de l’île – dont on parle beaucoup aujourd’hui – était déjà développé et représentait environ 20 % de son PIB. Héritage de l’occupation britannique, les banquiers chypriotes avaient été formés à bonne école par les financiers de la City. La république de Chypre, trait d’union entre l’Europe et le Moyen-Orient, possédait un système financier essentiellement axé sur les flux de capitaux, plus que sur les placements.
Lire la suiteChypre, le coupable idéal, par François Reloujac*
Jean de Maistre sur C’est simple, efficace et lamentable !
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