L’état : une dispendieuse fiction
Depuis les débuts de son histoire, celle-ci est à la fois un État et une société, qui ne se confondent pas mais marchent côte à côte, l’état ayant contribué à façonner la société, à la faire vivre et durer, cette dernière, de son côté, ayant toujours participé, selon des modalités variables, au fonctionnement de l’État – au point que son consentement constitue l’un des critères de sa légitimité. Or, tout cela part à vau-l’eau.
L’État renonce, morceau par morceau, à sa propre souveraineté, acceptant de se fondre dans un ensemble fédéral au sein duquel sa nature étatique ne sera plus que virtuelle. Sur un autre plan, il laisse se disloquer les structures mises en place avec la Ve république – ces institutions qui lui avaient permis de tenir son rang pendant plus d’un demi-siècle, et d’échapper à un déclin qui, au vu des républiques précédentes, semblait pourtant fatal. Quant à la société, elle ne sait plus où elle en est ni où elle va – emportée par les turbulences de la mondialisation, brisée par l’horreur économique, secouée jusqu’aux tréfonds par des réformes sociétales qui, au nom du Progrès, achèvent de saper ses fondements et de défaire son identité.
Lire la suiteInstitutions : A la recherche du politique perdu, par Frédéric Rouvillois
Chauvin sur Jean-Philippe Chauvin : Crise de République……
“Cet article est un essai d’analyse de la situation présente qui tente de ne pas tomber…”