Les parvenus de la politique politicienne n’ont que l’incantation aux valeurs de la république à la bouche. Que le président soit hué, les ministres chahutés, les décisions contredites, le pouvoir contesté ici et là, il ne peut s’agir au regard du reste de troupe de l’armée « mexicaine » du sombre Ayrault que de la réplique toujours ressassée le la république en danger.
Maintenant que les idéologies sont en panne et que les socialistes aux affaires sont ralliés au libéralisme, plus rien n’existe dans le référentiel des gouvernants qui ne soit avatar des vieux slogans de 89. C’est là le dernier fortin idéologique sur lequel est tentée une refondation de légitimité. Mais le consensus ne fonctionne plus qu’en surface pour au moins trois raisons : l’histoire rectifiée et un bicentenaire profanateur ont d’abord écorné le mythe fondateur. La ficelle manœuvrière est d’autre part un peu grosse : c’est une véritable corde à pendre tout opposant, étant entendu que les oligarques au pouvoir seraient les gardiens du Temple démocratique auxquels seraient dus respect et dévotion inconditionnels. Enfin, et peut-être surtout, le leitmotiv obsessionnel aux valeurs de la république semble une abstraction qui ne fait pas oublier les réalités vécues : fiscalité oppressante, chômage de masse, précarité étendue, retraites rognées, insécurité croissante, ascenseur social en panne, école en échec, familles spoliées, mariage dénaturé, justice en crise, immigration incontrôlée, diplomatie en berne, armée affaiblie, endettement public abyssal, corruption institutionnalisée, Conseils de contre-pouvoir aux ordres, Europe préférée à la France, intérêt national sacrifié aux partis et aux groupes de pression, partis discrédités, syndicats anémiés, représentation nationale faussée
Lire la suiteDélégitimer la République, par Bernard Pascaud.
corcelles sur Quand, il y a 155 ans,…
“Je comprends mal la fureur de Barbey car si Flaubert – qui se prenait pour Mme…”