Le peuple français en a assez, celui qui travaille, qui vit, qui croit dans son pays. Il n’est plus représenté ; il n’est pas gouverné ; il est matraqué.
C’est sans issue. Les institutions de la Vème République ont été si affaiblies qu’il faut prévoir qu’elles ne résisteront pas à l’ébranlement qu’elles subissent aujourd’hui et qui n’est que le début d’un séisme économique et social d’amplitude inconnue. La contrainte des événements est trop forte, le quinquennat trop fragile, le gouvernement trop hétéroclite et dans ses membres trop impotent, la majorité parlementaire trop divisée, trop apeurée, à vrai dire aujourd’hui trop minoritaire dans le pays pour être qualifiée encore, sinon de nom, de « majorité ». Rien dans l’état actuel de nos institutions n’est capable de s’opposer avec quelque force et raison à ce qui va advenir inéluctablement dans les prochains mois. La population commence à le pressentir ; les parlementaires qui visitent leur circonscription à s’en affoler ; les préfets à avertir avec la gravité requise ; le gouvernement enfin à s’en rendre compte quoiqu’avec retard, tout en s’illusionnant de formules et de faux espoirs comme c’est si souvent le cas en pareilles circonstances quand une situation se dégrade.
Lire la suiteFin de partie pour le Régime ? par Hilaire de Crémiers*
corcelles sur Quand, il y a 155 ans,…
“Je comprends mal la fureur de Barbey car si Flaubert – qui se prenait pour Mme…”