Pauvres Saint Just et Robespierre, pauvre Viviani, pauvre Peillon : les « étoiles » qu’ils croyaient avoir éteintes ont bien brillé ce 15 Août, alors que les leurs sont bien palichonnes : ils seraient bien incapables de réunir les foules – et, dans ces foules, les jeunes… – qu’a réuni le 15 Août, de Paris à Lourdes, …
Plus de 3 millions de jeunes avec le Pape sur la plage de Copacabana… Avec Jean-Paul II aux JMJ de Manille, le Pape François est celui qui a réuni la plus grande foule de l’histoire de l’humanité.
Mais qui est ce Viviani dont vous parlez ? se demanderont sans doute près de 99,99% des gens qui liront ceci; et, de fait, il n’y a plus guère que lafautearousseau pour parler de lui, aujourd’hui ! A mi-chemin entre Saint Just/Robespierre (1793) et Vincent Peillon (2007), Viviani est ce député socialiste, farouchement et haineusement laïcard et antichrétien, co-fondateur (et un temps rédacteur en chef) de l’Humanité, qui avait cru bon d’écrire – en 1906 – ce mot qu’il doit regretter là où il est, et que démentent les lumières d’espérance de Copacabana : « Ensemble et d’un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu’on ne rallumera plus.. » (discours à l’Assemblée nationale, 8 novembre 1906).
Pauvre Viviani ! C’est lui qui s’est éteint, et ce sont ses étoiles à lui qui sont mortes : les chrétiennes sont bien vivantes, et ce sont les lumières de Copacabana qui le hurlent, joyeusement et pacifiquement…
Quelques extraits de cet ahurissant monument de haine que fut ce « discours » (?) :
Maurras avait bien raison : « …seul l’extrarordinaire arrive, le reste se poursuit… ». Le latin, que d’aucuns (les ignares) s’obstinent à appeler « langue morte » alors qu’elle est au contraire une « langue ancienne » fait un retour en force, et dans les domaines ultramodernes, s’il vous plaît ! On doit cela au nouveau Pape François, qui donne au …
Le quartier ultramoderne, Euromeditérranée, va être dotée d’une vraie église, puisque Saint Martin d’Arenc va être sauvée – on l’avait inscrite sur la liste des « à raser » !… – et rendue au culte. Les racines chrétiennes, bi-millénaires, de la cité, renaissantes au coeur de l’ultra-moderne : voilà un beau signal d’espérance, pour ceux qui savent « voir »… …
Dans un ouvrage qui fera date, parmi la copieuse bibliographie sur la période de l’occupation, où le pire côtoie le meilleur voire tend à le supplanter, le professeur d’histoire Madame Sylvie Bernay, rétablit des vérités au travers d’un minutieux travail de recherche.
Son livre, issu de sa thèse remaniée, «L’église de France face à la persécution des juifs, 1940 – 1944 ; CNRS éditions», nous offre des archives privées jamais ouvertes avant elle.
On peut cependant regretter que le titre ne reflète pas son étude tout autant détaillée de l’attitude des protestants.
Dans la série : « il a osé le dire », ou « il fallait le faire », FOG l’a dit, ou l’a fait (au choix) : « En démissionnant, Benoît XVI a paradoxalement révolutionné l’Église et fait sauter le tabou de l’infaillibilité pontificale. Ce ne sera pas le moindre de ses legs à l’Église catholique ». Cela ne veut strictement rien …
(Conférence de Benoît XVI au collège des Bernardins)
Les évènements qui ponctuent la vie de l’Eglise, telle, hier, la démission de Benoît XVI, ont toujours un aspect politique. Particulièrement pour la France dont la population est à plus de 50% catholique ; pour le monde entier qui compte un milliard deux cents millions de catholiques ; pour tout l’univers chrétien, orthodoxe, protestant et anglican. L’on a vu, lors des obsèques de Jean-Paul II, se presser presque tous les chefs d’Etat de la planète ; et les représentants de toutes les grandes religions. Le respect universel envers le successeur de Pierre, envers le Pape, s’étend bien au delà des nations chrétiennes. Force est de constater, aujourd’hui, le retentissement mondial du retrait de Benoît XVI, pourtant en apparence plus effacé que son prédécesseur. Les mêmes forces, les mêmes médias qui ont, au long de son pontificat, mené contre lui d’immenses campagnes, distillent plutôt, en ce moment, des concerts de louanges.
Le pontificat de Benoît XVI aura été marqué par quelques orientations de fond qui intéressent, directement ou indirectement, le domaine politique :
. En tout premier lieu, et essentiellement, recentrer l’Eglise sur la Foi ; sur sa foi en Jésus Christ, son Seigneur, dont le royaume n’est pas de ce monde. Ce christocentrisme a tendu à épargner à l’Eglise, au moins en principe, les engagements contestables, pré ou postconciliaires, de nombre de ses clercs et de ses fidèles, dans les luttes politiques et sociales, les idéologies du monde moderne, jusqu’aux plus révolutionnaires. Personne ne devrait s’en plaindre, sur le plan politique.
. En second lieu, maintenir les fondamentaux de la morale traditionnelle, mais, plus encore, restaurer la réflexion théologique, la liturgie, la cohésion interne de l’Eglise Catholique ; œuvrer à son unité, après la rupture des traditionalistes ; en même temps – objectif d’une toute autre ampleur – tendre à davantage d’unité avec le monde orthodoxe et avec les Anglicans. Ces entreprises ne sont pas étrangères au destin de l’Europe.
. Rappeler tout particulièrement à l’Europe ses racines chrétiennes. Ce fut un des leitmotivs du pontificat de Jean-Paul II mais aussi de Benoît XVI. Sans-doute, d’autres apports irriguent-ils, indéniablement, la communauté des nations d’Europe. Mais leurs racines chrétiennes sont réellement fondatrices : de leur spiritualité, de leur culture, de leurs arts, de leurs savoirs communs. Tels étaient, d’ailleurs, les véritables éléments constitutifs de l’unité des Européens. En les niant, en leur préférant une Union uniquement basée sur un projet économique conduit par une technocratie sans âme, sans-doute l’Europe s’est-elle privée de ses ressorts profonds qui auraient pu, tout au moins, l’aider à surmonter ses différences et ses égoïsmes.
D’autres aspects importants du pontificat qui s’achève du fait de son titulaire pourraient être soulignés. Rappelons seulement que – au risque de soulever la tempête que l’on sait – Benoît XVI fut la première autorité morale à mettre le monde musulman en face du problème qui est le sien : celui de la violence qui le caractérise pour des raisons de fond et à sa défiance envers la raison dans son rapport avec la foi religieuse.
Sur au moins deux points importants, nous avons marqué, ici, notre désaccord avec les prises de position répétées de l’Eglise catholique et de Benoît XVI lui-même : en matière d’immigration et à propos de la mondialisation. Etait-il, par exemple, acceptable, judicieux, qu’utilisant largement les médias, qui pourtant ne l’ont pas épargné, Benoît XVI tance publiquement les dirigeants français pour leur politique à l’égard des Roms ? En matière d’immigration, l’Eglise développe un discours, pour ne pas dire une propagande, contraire aux intérêts de la France. Autre point : faut-il voir – même avec des réserves et bien des rectificatifs – dans ce que nous appelons « mondialisation », une évolution inéluctable et, de toute façon, positive ? Cette opinion nous paraît relever d’une certaine naïveté politique.
Le mieux que nous puissions faire, nous semble-t-il, au moment où Benoît XVI s’éloigne, est de proposer à nos lecteurs – qu’ils soient férus de culture, de spiritualité ou de politique – d’entendre ou réentendre, lire ou relire, la magistrale conférence des Bernardins sur la formation de la civilisation européenne, prononcée en septembre 2008 devant 700 personnalités culturelles, politiques et religieuses. (Vidéo + texte).
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Texe de la conférence des Bernardins : Cliquer sur « Lire la suite ». Ci-dessous :
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“Je trouve prodigieux que l’on puisse donner son avis sur un auteur que l’on n’a pas…”