Voici l’avant-dernière note de notre série Regards croisés sur l’Islam : il s’agit d’un extrait tiré de L’islamisation de la France, de Joachim Véliocas (1): Islam, islamisme, une opposition artificielle…..
Redisons d’abord rapidement quelques réflexions souvent écrites ici-même…
Il ne faut surtout pas faire de l’Islam et de la nébuleuse des pays islamiques un bloc, que l’on imaginerait totalement uni ou totalement monolithique. Il l’est, certes, en partie, voire en grande partie. Mais ses divisions sont réelles et notre intérêt n’est certainement pas de les coaliser. Bien au contraire, il est d’éviter absolument de souder entre elles, en les rejetant indistinctement, toutes les composantes du monde musulman.
Il est absolument évident qu’il y a, en terre(s) d’Islam, des gens raisonnables et/ou mesurés, avec qui l’on peut – et l’on doit – discuter. Leurs préférences religieuses, leurs débats internes ne sont pas ce qui doit orienter notre politique à leur égard. Ce qui nous importe, c’est leur attitude envers nous, leur politique dans leur relation avec nous : amicale ou hostile, compatible, ou non, avec nos intérêts nationaux. Le reste serait, de notre part, une inutile – voire nuisible – politique d’ingérence.
L’erreur de trop de gouvernants occidentaux (et de ceux des USA en particulier) est d’avoir -d’une façon quasi constante- fait fond sur les mouvements islamistes plutot que nationalistes arabisants laïques. Les USA ont, par exemple, cru malin de mettre Ben Laden en selle pour contrer les Russes, envahissant l’Afghanistan: beau manque de perspicacité ! Au risque de surprendre, et peut-être même de choquer, n’aurait-on pas mieux fait -et ne ferait-on pas mieux- de soutenir, au contraire, des régimes laïques ? Nasser hier, en Egypte, ou les Assad en Syrie, et même… Saddam Hussein en Irak ? Et, bien sûr, Ben Ali en Tunisie ?
Tous régimes, certes, très imparfaits, voire voyous pour certains, mais qui au moins ne cherchaient pas (et ne cherchent toujours pas, en Syrie, en Tunisie…) à lancer une guerre politico-religieuse contre nous, et s’occupaient (s’occupent toujours, en Syrie, en Tunisie…) de contenir les islamistes ?…..
Le président Syrien Bashar-el-Assad et son homologue tunisien Zine El Abidine Ben Al,
invités controversés -pour certains…- de Nicolas Sarkozy au défilé du 14 juillet 2008.
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