Situation sociale nationale, règles financières européennes ou négociations commerciales internationales, la rentrée économique du gouvernement promet d’être difficile. Mais sans une reprise en main de son indépendance politique, laquelle ne passe d’ailleurs pas nécessairement par des promesses inconsidérées, a-t-il les moyens d’influer sur cette évolution ?
Une situation sociale explosive
Le 6 août 2014, le Conseil constitutionnel a censuré la mesure phare du pacte de responsabilité qui prévoyait la diminution des cotisations sociales sur les bas salaires. Une telle décision ne peut qu’engendrer – outre une réelle circonspection vis-à-vis des mesures de remplacement – une grande frustration et une grande incompréhension de la part de ceux qui espéraient tirer avantage de cette mesure qu’on leur avait présentée comme nécessaire à la justice sociale. Elle ne peut donc qu’accroître un peu plus le malaise social. Or celui-ci n’avait pas besoin d’une telle décision pour se développer. Outre le niveau déjà très élevé du nombre des chômeurs et le gel des retraites, l’ancien ministre de l’économie avait décidé de déclarer la guerre aux professions réglementées. Que certaines règles soient absurdes et doivent être abrogées au plus vite, tout le monde en convient. Que le numerus clausus imposé à certaines professions particulièrement indispensables pour le bien commun soit une aberration, il n’y a aucun doute. Mais le moment et la forme sont mal choisis. Considérer que certains membres de professions libérales (pédicures, podologues) sont « trop » riches parce qu’en moyenne ils gagnent 1,8 fois le Smic, ou que d’autres (opticiens, huissiers…) font des profits abusifs parce que leur activité aurait une rentabilité supérieure à la moyenne, ne risque pas de favoriser l’emploi.
C.L.C. sur Notre Dame de Paris en avant…
“Au delà de l’histoire et de l’image qu’en a fait Victor Ugo, la Cathédrale de Paris…”