(Voici l’Analyse économique de François Reloujac, parue dans le numéro 102 de Politique magazine, décembre 2011)
S’il n’est pas possible de détourner les yeux des Français de la crise, le gouvernement espère pouvoir le faire pour le plan de rigueur.
Lorsque le président Sarkozy a présenté à la télévision le plan qui devait sauver la Grèce et l’euro, avant que le Premier ministre grec ne vienne bousculer ses plans, il a annoncé à la France « une politique rigoureuse » et non pas « une politique de rigueur ». La plupart des commentateurs ont expliqué qu’il s’agissait de la même chose, mais que seul le mot « rigueur » faisait peur ; il convenait donc de ne pas l’employer dans un tel exercice de communication. C’est avoir une bien piètre opinion du Président français. Non, le budget présenté par François Fillon au lendemain du G 20 ne relève pas de la « politique de rigueur » mais bien uniquement d’une « politique rigoureuse ». Elle est rigoureuse car elle va encore une fois peser sur les forces vives du pays, les ménages les plus actifs – ceux qui payent déjà le plus d’impôts ; mais ce n’est pas « une politique de rigueur », notamment parce que le train de vie de l’État ne va pas sérieusement en être affecté ; parce qu’aucune des subventions électoralistes ne va être supprimée.
Lire la suiteCachez cette rigueur que je ne saurais voir, par François Reloujac
Marc Vergier sur Péroncel-Hugoz : La terrifiante minute de…
“erratum : Macron est classé premier anormal sup …porté par les Français.”